Photo panoramique

 

Seigneurie de La Forêt-Neuve

Château de la Forêt Neuve

Le Château de la Forêt-Neuve : Un Témoin de l'Histoire Bretonne

Niché au cœur de la Bretagne, le château de la Forêt-Neuve se dresse fièrement, témoignant d'un riche passé et d'une architecture remarquable. Édifié à la fin du XVème siècle par le puissant maréchal de Rieux, ce manoir a été le théâtre de nombreux événements historiques et a accueilli des personnalités de renom. Du Moyen Âge à la Révolution française, en passant par la Renaissance, le château de la Forêt-Neuve a traversé les siècles, subissant les affres du temps et les aléas de l'Histoire

Situé sur une colline dominant les marais de Glénac, le château offre un panorama exceptionnel sur la campagne environnante. Son architecture, typiquement bretonne, mêle éléments défensifs et confort de vie. Les épais murs en granit, les tours crénelées et les douves témoignent de sa fonction défensive d'origine, tandis que les grandes fenêtres à meneaux et les plafonds sculptés révèlent son caractère résidentiel

Les seigneurs de Rieux et leur héritage

  • 1427 – À la réformation de 1427, sous l’appellation « Les Alleux », est cité le manoir et l’hébergement de la Forestneufve appartenant au sire de Rieux.
  • 1448, "Enqueste faite en la paroisse de Glennac par Nicolas Le Comte auditeur des Comptes Monsieur le Duc 1 et Me Jehan Prodic secrétaire de mondit sieur le XXIXe jour de Xbre l’an M. IIIIe XLVIII, par commission de mond. sieur du XIIe jour de Xbre derrain passé, touchant les demourans en lad. par. contribuans à fouage par le rapport et déposition de Guillaume Denis, Perrot Saindon, Perrot Bollo, Jehan Desprez et Jehan Raoul fabrique de lad. par. tesmoings jurez sur les Evangiles faire vray et loial raport de tous les demourans en la par. en laquelle a 4 frairies Le hébergement de la Forest Neufve appartenant au sire de Rieux, y sont météers Denis Orain et Jehan Guiot

Jean IV de Rieux fait construire le château à partir de 1511

  • Né le 27 juin 1447 - Roussillon, 38150, France
  • Décédé le 9 février 1518 - Rochefort-en-Terre, 56220, MORBIHAN, Bretagne, FRANCE, à l'âge de 70 ans
  • Inhumé - inhumé au couvent des Cordeliers d'Ancenis (44)

General of the French military, Capitaine de la ville de Nantes. Régent et Maréchal de Bretagne, Lieutenant-général du roi en Bretagne

    • De haute noblesse, fils de François de Rieux, maréchal de France, et de Jeanne de Rohan, seigneur de Rieux, Malestroit, Rochefort, Largouët, Assérac, Ranrouët et Ancenis, il participe à la guerre du Bien public (1465), devient maréchal de Bretagne (1470), puis lieutenant général du duc (1472). Soucieux de jouer un rôle politique à un moment où la grande aristocratie est de plus en plus évincée du conseil ducal, il rallie le camp des adversaires du trésorier Landais et choisit la France en 1484. Girouette politique, il hésite entre le camp breton et celui du roi. Revenu à François II en 1487, il est présent mais malheureux à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier (1488). Choisi comme tuteur de la duchesse Anne, il ne tarde pas à s'opposer à celle-ci, lorsqu'il s'entête à lui désigner pour époux le sire d'Albret. Finalement rallié à la duchesse, il contribue activement au mariage de celle-ci avec le roi de France. Passé au service de Charles VIII, puis de Louis XII, il se distingue dans les guerres d'Italie.

Construction du Château

C’est ce même Jean IV de Rieux qui fait construire à partir de 1511 le château de la Forêt Neuve à Glénac et qui dépend pour son administration de la juridiction de Rieux à Peillac.

A la Forêt-Neuve, on retrouvait traces de beaux entourages, tels que : esplanade, déports à vannes, allées, contrallées, rabines directes et de traverse, coulées, vallées, viviers, et cette maison de plaisance semblait avoir grand air. Mais il n'y avait plus une vitre dans tout le cours du premier étage, où même beaucoup de carrées de fenêtre étaient absentes. En revanche, à chaque lucarne du château (il y en avait six), on voyait un écusson différent des alliances de Rieux, Rochefort, Bretagne, Penthièvre, Ancenis, Rohan, Rochefort, permettant de suivre sur les murailles leur glorieuse généalogie[35] . Au-dessous de l'écusson de Rieux se voyaient deux béliers affrontés, chargés de bezans sur tout le corps, et surtout, on rencontrait une antique porte de bois à curieuse décoration. Elle était doublée de limandes par-derrière, liées et attachées les unes aux autres par de grands clous écroués et dont les têtes représentaient des bezans. Cette ornementation originale nous rappelle les tours de Ranrouët, en Herbignac, où, à l'aide de gros boulets encastrés dans la maçonnerie extérieure, on a figuré les bezans des armoiries de Rieux de manière à en faire un écusson colossal. Dans une chambre de la Forêt-Neuve, et malgré son état de ruine, le manteau d'une cheminée était décoré d'un écusson en bois des armes de France à couronne non fermée : « ledit écusson fort ancien et qui nous a paru être de Charles VIII ou Louis XII. » Dans chaque chambre, le manteau de cheminée était décoré d'un écusson en bois et, dans la dernière, d'un écu en bois pendant avec un cordon, le dit écu d'azur à 10 bezans d'or, entouré du collier du Saint-Esprit .

L'importance de cette décoration nous engage adonner le texte même du procureur Minet :

Lucarnes du Château -

  1. Sur la premiere lucarne du bah ment du cote du midi, il y a un ecusson au haut d'icelle,ecartele aux premiers et troisiemes de Rieux. au ze et 4e de Rochefort, et sur le tout d'Harcourt, le dit ecusson entoure du collier de l'ordre du roi
  2. "Nous avons remarque qua la lucarne prochaine en tirant stir le Nord. en haut d'icelle est un ecusson pareil celui qui vient d'etre blazonne et au-dessous de celui, a droite, un ecusson des armes d'Harcourt, et a gauche sur autre ecusson, mi-parti des armes de Rieux et de Bretagne-Penthievre, lesquelles armes de Bretagne-Penthievre sont d'hermines a la bordure de gueules."
  3. . Qu'a la 3e lucame. est un grand ecusson de Rieux, comme aux autres lucarnes, et au-dessous, a droite, un ecusson aux armes d'Ancenis, qui etait de gueules a 3 quintefeuilles d'hermines, et a gauche in ecusson mi-parti de « Rieux et Rohan."
  4. "Qua la 4e lucarne est in grand ecusson de Rieux, comme les autres ci-devant et au-dessous du cote droit un ecu chargé des seuls bezans de Rieux,et a gauche in autre ecu chargé des seuls vaires de Rochefort."
  5. "Qu'a la 5e lucame, est un grand ecusson de Rieux ecartele comme ceux-ci devant avec le meme collier de l'ordre, et au-dessous deux beliers aff routes . tous charges de bezans stir le corps:'
  6. . 'et qu'a la 6e lucarne, zst un grand . tcusson de Rieux, comme ci-devant."

Écussons sur les Lucarnes

Localement, Jean IV de Rieux est représenté par Guillaume Rio, son receveur, sieur de la Cordonnais (les Fougerêts) et grand maître des chasses seigneuriales des Rieux.

Cinq comptes de la chatellenie de Rieux sont déposés par les receveurs à Nozay pour le premier, à Nantes pour le deuxième, et à Rochefort pour les autres entre 1477 et 1494 par Guillaume Rio et entre 1494 et 1495 par Guillaume Rio (le jeune)

Guillaume Maheo sera receveur en 1498, Guillemette Roussel (veuve de Guillaume Maheo) le sera en 1504 et 1505

Un autre receveur, Jean Rio petit-fils de Guillaume Rio, sieur de la Guyondais, sera en 1514 propriétaire de la Hengais (près de Cranhac en Peillac), habite-la Cordonnais en 1535.

C’est de cette administration locale des receveurs qu’émane les informations transcrites dans la réformation entre autres du 7 janvier 1513 et qui apportent un éclairage sur les dates et sur l’origine de la transformation d’un “relais de chasse "

Une Visite royale à Glénac

  • 1570-Soyez [32]sans crainte, vous n'avez pas manqué une information dans votre journal favori. Il ne s'agit pas du passage du roi d'Espagne ou de la princesse de Galles, puisque l'événement se situe en mai 1570. À cette date régnait en France Charles IX, fils du roi Henri II et de Catherine de Médicis. À vingt ans, à une époque où la situation du royaume aurait nécessité un pouvoir fort, ce jeune roi était indécis, inconstant et en mauvaise santé. La période particulièrement affreuse : celle des guerres de religion. Embuscades, batailles rangées entre catholiques et protestants, appel aux troupes et aux subsides de l'étranger, assassinats et massacres, le plus connu étant celui de la Saint Barthélemy, rien ne manquait pour rendre la vie de nos ancêtres particulièrement difficile.

C'est au cours d'une trêve, dans ces années si fertiles en combats, que le roi Charles IX décida d'effectuer un voyage en Bretagne.

  • Le premier mai, le roi et sa suite quittèrent Champtoceaux, se dirigeant vers Châteaubriant. Imaginons ce que pouvait être pour les populations rencontrées en ce printemps 1570, la visite du cortège royal. Le jeune roi dispose d'un coche, d'une litière de parade traînée par des mulets et d'un chariot doublé de velours vert à filets dorés. Avec son personnel domestique, dont cinq médecins, cinq officiers de cuisine, cinq sommeliers, il emmène ses musiciens. Le roi est accompagné de sa mère Catherine de Médicis qui voyage dans un coche attelé de six chevaux. Divers chariots portent les effets de la reine, son lit, ses draps de soie, sa garde-robe, ses registres, ses papiers, son écritoire.
  • Un bon nombre de personnages sont du voyage : la sœur du roi, Marguerite, qui devait épouser le 18 août 1572 le roi de Navarre, le futur Henri IX, son frère, le duc d'Anjou qui devint en 1574 le roi Henri III, son frère bâtard le chevalier d'Angoulême ,le duc de Guise, le marquis de Mayenne, les comtes du Lude et d'Epernon, le comte de Retz son grand chambellan et son épouse Claude-Catherine de Clermont, les cardinaux de Lorraine et de Bourbon, les évêques de Nîmes et de digne, etc.
  • Quel spectacle coloré et absolument nouveau pour les habitants de la région, que ce somptueux cortège, auquel il faut ajouter le régiment des gardes françaises, créé deux ans plus tôt, et les multiples chariots d’accompagnement.

Mai 1570 –

  • Arrivé à Châteaubriant le trois mai, le roi dîna à Derval le cinq et coucha à Guémené-Penfao. Il arriva le samedi six mai au château de la Forêt-Neuve, à Glénac, où il fut reçu avec tous les honneurs par le châtelain Guy de Rieux-Châteauneuf, lieutenant-général de Bretagne. Arrêtons-nous un instant pour faire la connaissance de ce personnage.
    • Guy de Rieux est né à Rochefort-en-Terre en 1548, il a donc vingt-deux ans, fils de René de Rieux, seigneur de Sourdéac et de Béatrice de la Jonchère, il avait épousé à Rennes le 11 juin 1560, Jeanne de Chastel ; on se mariait jeune à l'époque. Il mourut à Châteauneuf en 1591 ; on mourait également jeune.

Renée de Rieux -

 

La famille de Rieux n'était pas inconnue du Roi. La sœur de Guy, Renée de Rieux, surnommée la belle Châteauneuf, remarquable par sa beauté, fut la favorite du duc d'Anjou, frère de Charles IX, lequel duc d'Anjou était du voyage.

Catherine de Médicis, dont la politique était parfois tortueuse, proposa deux ans plus tard au Voivode de Transylvanie, beau-frère du roi de Pologne, devenu veuf, la main de la belle Châteauneuf ;l'affaire ne se fit pas, mais Renée de Rieux avait failli entrer dans la famille royale. Plus tard, tombée en disgrâce, elle épousa un italien, Antinotti ,ayant reconnu que son mari lui était infidèle, elle le tua de sa main et se remaria par la suite avec un autre italien Philippe Altovitti. Ce devait être un homme courageux.

 

Revenons à Glénac :

le roi et sa suite y séjournèrent du six au neuf mai. Guy de Rieux donna le dimanche sept mai une grande chasse, suivie d'une brillante réception. Le neuf mai, le roi et son cortège quittèrent la Forêt-Neuve et ils se dirigèrent vers Ploërmel où, passant par Malestroit, ils arrivèrent le onze mai ; ils furent logés au couvent des Carmes.

La ville de Ploërmel fit au roi et à sa cour une réception splendide et dut s'endetter à cette occasion d'une somme importante : 18 000 livres. Le cortège quitta la Bretagne en passant par Dinan et Saint-Malo, après un dernier dîner le 27 mai, à Cancale. L'histoire ne dit pas s'ils dégustèrent des huîtres.

Charles IX s'intéressa une nouvelle fois à la Bretagne en cette même année 1570. Voulant marquer sa gratitude pour les services rendus par Louis de Rohan, il accorda à la seigneurie de Guémené (sur Scorff) le rang de principauté. En même temps, pour soutenir ce nouveau titre, il annexa au fief principal la seigneurie de la Roche, soit une dizaine de paroisses de la région Plouay-Pont Scorff et celle des fiefs de Léon, qui comprenait Hennebont et sa région, ainsi que la vicomté de Plouhinec et l'île de Groix. Cette Principauté survécut jusqu'à la Révolution.

Quant à Charles IX, il ne lui restait plus que quatre ans à vivre ; il s'éteignit le 30 mai 1574 avant d'avoir atteint ses vingt-quatre ans.

Après cette courte accalmie, les populations n'avaient pas fini de souffrir des guerres de religion. Vingt ans plus tard, en 1590, les troupes espagnoles du général d'Aguilla venues soutenir le duc de Mercœur et François de Talhouët, chefs de la Ligue, étaient encore cantonnées dans la région Guer, Messac, Redon.

Dix ans plus tard, le propriétaire ne voulant rien changer à son train de vie, supérieur cependant à ses revenus, il vend son comté breton à un conseiller du roi, ancien garde des Sceaux sous Louis XIII, messire du Plessix de Guénégaud, qui vient en personne prendre possession de son fief, et comme les administrateurs modernes, soucieux d'expansion économique, il s'occupe de rétablir sur son fief l'ancienne activité commerciale, obtenant de Louis XIV le droit de foires et marchés pour la tenue desquels il restaure et agrandit les halles. Bienfaiteur de l'église, il donne aux Camaldules la chapelle de Roga en Saint-Congard, reprenant à son compte l'action spirituelle des Rieux qui avaient dans le passé donné aux Ordres quelques-uns de leurs enfants : une supérieure du Calvaire à Paris, une abbesse de la Joie à Hennebont, un évêque à Saint-Pol-de-Léon. Satisfait de son ministre, Louis XIV érige le fief de Rieux en comté et confère à Guénégaud le titre de comte de Rieux.

II n'y a qu'une ombre à ce tableau : c'est qu'il ne dure pas longtemps. A la mort de Guénégaud (1674), son fils se débarrasse d'un héritage lointain et le vend pour 400 000 livres au roi de Pologne, Jean Sobieski, pour l'un de ses gentilshommes dont la noblesse est jugée insuffisante par le roi de France, qui refuse son agrément et fait saisir le domaine par un arrêt du Parlement de Bretagne afin de couvrir les dettes de Guénégaud fils. Seulement 25 ans après sa mort, la Forêt-Neuve trouvera un acquéreur en Noë de l'Épine, par la descendance duquel les Rieux la retrouveront.

Pas pour bien longtemps hélas ! « Le dernier des Rieux », comme les chroniqueurs qualifient le jeune Louis de Rieux, va être appelé par le destin à signer de son sang l'une des plus tristes pages de l'histoire bretonne. (Voir Famille de RIEUX à Sourdéac).

Les Maîtres des Lieux : Une Succession de Propriétaires Illustres

1) Les Seigneurs de Rieux : Les Fondateurs

  • Jean IV de Rieux : Le commanditaire du château, en 1511
  • 1678 Au commencement de l'année, Louis-François de Rieux et sa jeune épouse Marie de Saulx Tavannes se rendaient aussi à la Forêt-Neuve. Ils firent à Redon une entrée solennelle.
  • 1704-Le mardi 17 juin, Marie-Anne Guyonne Danycan de l’Épine se marie à Charles Huchet de la Bédoyère, procureur au Parlement de Bretagne à Rennes et reçoit le château de la Forêt Neuve en dot. Devenue veuve, Mme de la Bédoyère vend son comté de Rieux le 11 août 1761 pour 460000 livres à Mme Claude d’Illiers d’Entragues, baronne de la Hunaudaye, épouse de très haut et très puissant seigneur Louis-Auguste, sire de Rieux, marquis d’Assérac.
  • Vers 1770, le château est la propriété de François de Rieux marié à Marie-Anne de Saulx-Tavannes.
  • Revolution : Voir disparition des archives.
  • 1819- La Forêt-Neuve fut vendue en deux lots à Antoine Bellamy et Élie Dumoustier, négociants à Redon, sous la poursuite et la diligence de Jean-Denis Grébauval, employé, demeurant à Paris, agissant comme curateur de la succession vacante de l'émigré de Rieux. Peu de temps après, la Forêt-Neuve passa aux mains du comte Auguste de Foucher de Careil qui, par des acquisitions successives, a laissé à ses descendants une propriété vraiment seigneuriale de près de 2.000 hectares

2) Le XIXème siècle : Une Nouvelle Ère

        • Reconstruction du Château

              • En 1826, la Forêt-Neuve fut reconstruite par Auguste de Foucher de Careil.

Reconstruction du Château -

 

L'arrivée de la Famille de Foucher de Careil :

FOUCHER de CAREIL. Armes primitives : de sable à quatre fasces d'or, au lion de même brochant sur le tout. - Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle la famille Foucher de Careil remplaça ces armoiries par celles de la famille Foucher de Brandois avec laquelle elle revendiquait une origine commune : de sable au lion d'argent. - Armes concédées en 1808 : parti de sable au lion d'argent et d'argent à un chevron d'azur accompagné de trois étoiles du même ; au franc quartier de gueules à l'épée haute en pal d'argent, qui est des barons militaires. -Couronne : de Comte. – Supports : deux lions (aliàs deux Mélusines). – Devise : VIRTUTEM A STIRPE TRAHO.

Généalogie

 

La famille FOUCHER DE CAREIL

Appartient à la noblesse de Bretagne. Elle a eu pour berceau les confins du Bas-Poitou et de l'Anjou. Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle elle chercha à se rattacher à la famille Foucher de Brandois et en adopta les armoiries ; mais cette dernière famille n'a jamais accepté une communauté d'origine qui est peu vraisemblable et qui, du reste, ne s'appuie sur aucune preuve. On trouvera des généalogies ou des tableaux généalogiques de la famille Foucher de Careil dans les manuscrits de Chérin, dans le Cabinet d'Hozier et dans le tome Vlll du Nobiliaire universel de Saint-Allais. On trouvera les derniers degrés de la filiation dans l'Armorial du Premier Empire du vicomte Révérend et dans les Filiations bretonnes du vicomte de la Messelière.

Les travaux mentionnés plus haut, d'accord avec un jugement de maintenue de noblesse rendu en 1668, font remonter la filiation suivie à l'année 1451, date à laquelle Julien Foucher, écuyer, et son frère, Georges Foucher, un des cinquante hommes d'armes de la compagnie du seigneur de Chateaubriant, partagèrent la succession de leurs parents, Guillaume Foucher, sieur du Boisrondeau, dans la paroisse de Touvais, en Bas-Poitou, et Antoinette de la Touche. L'aîné des deux frères, Julien Foucher, écuyer, Sgr du Boisrondeau, épousa Guillemette de Lesbas par contrat du 4 août 1467. Son fils, Jean Foucher, Sgr de la Fellière, en Anjou, marié à Marie de Brie par contrat du 8 novembre 1534, se fit rayer du rôle des tailles de sa paroisse par sentence des élus d'Angers du 4 octobre 1578. Il fut père d'Hardouin Foucher, sieur de la Fellière, reçu le 9 juillet 1554 conseiller au Parlement de Paris, qui épousa cette même année Claude de Lantier, fille d'un procureur général au Parlement de Normandie, grand-père de Marie Foucher, écuyer, Sgr de la Fellière, simple receveur des tailles, qui épousa, le 13 octobre 1614, Claude Gédoyn, veuve de Michel Boutant, sieur de Gommerville, secrétaire du Roi, et bisaïeul de Thomas Foucher, Sgr de la Fellière, baptisé le 19 septembre 1616 en l'église de Saint-Jean-en-Grève, à Paris, demeurant en la paroisse de Beaufort-en-Vallée, dans l'élection d'Angers, nommé en 1642 gentilhomme servant du Roi, qui épousa, le 19 février 1647, Françoise de Grancey, native de Courmoulin, au diocèse de Bayeux, et qui fut maintenu dans sa noblesse le 7 mars 1668, sur preuves remontantes à 1451, par jugement de Voisin de la Noiraye, intendant de Tours, avec son fils, François, baptisé en 1648, marié dans la suite, en 1685, à Marie Choisnet. Celle-ci était veuve et résidait à Angers quand elle fut maintenue dans sa noblesse, le 5 mars 1715, par jugement de M. de Chauvelin de Beauregard, un des successeurs de Voisin de la Noiraye. Son fils, Louis-François Foucher, chevalier, Sgr de la Fellière, né à Angers en 1697, d'abord avocat aux Conseils du Roi, fut reçu en 1735 conseiller au Parlement de Bretagne. Il épousa d'abord en 1723 Sainte Charruault, fille d'un conseiller maître en la Chambre des comptes de Bretagne et héritière de la seigneurie de Careil, à Guérande, où il mourut en 1771. Il eut de cette union un fils unique, Denis-Louis Foucher de Careil, né à Paris en 1729, reçu en 1754 conseiller au Parlement de Bretagne, décédé sans postérité à Rennes en 1768. Il se remaria dans un âge avancé, le 29 juillet 1760, à Anne-Jeanne Busnel et en eut trois autres fils qui furent maintenus dans leur noblesse, le 11 août 1784, par arrêt du Parlement de Bretagne. Le plus jeune de ces fils., Auguste-Jean, n'eût qu'une fille. Les deux aînés, Guillaume-Fidèle et Louis-François, furent les auteurs de deux branches.

  • Mlle de Chantérac  -Robert de Foucher Guillaume-Fidèle Foucher, Sgr de Careil, auteur de la branche aînée, épousa en 1787 Marie-Olive de Kerven de Kersullec. Sa descendance, demeurée bretonne, était représentée de nos jours par son arrière-petit-fils, Robert, connu sous le titre de comte Foucher de Careil, marié en 1902 à Mlle de Chantérac.
  • L'auteur de la branche cadette, Louis-François Foucher de Careil, né en 1762 au château de Careil, général de division en 1807, grand-officier de la Légion d'honneur en 1813, décédé en 1835 à Garches, près de Saint-Cloud, fut créé baron de l'Empire par lettres patentes de mai 1808. Il était connu dans les dernières années de sa vie sous le titre de comte que l'on a dit par erreur lui avoir été concédé en 1820 par le roi Louis XVIII. Son petit-fils, Louis-Alexandre, comte Foucher de Careil, né à Paris en 1826, préfet, sénateur de Seine-et Marne, ambassadeur à Vienne en 1885, décédé à Paris en 1891, avait épousé en 1851 Amélie Fayau de Vilgruy, présidente de la Société des femmes de France, décorée de la Légion d'honneur, décédée en 1911. Il en laissa un fils, Raymond, dernier représentant de sa branche, qui demeura célibataire. Il eut aussi deux filles auxquelles il survécut, Mmes della Faille de Leverghem et Jacques Lacaze.

Principales alliances : de Gouyon-Coypel 1738, Surcouf 1824, de Clinchamps, de Pioger 1897, de la Cropte de Chantérac, della Faille de Leverghem 1879, de Villeneuve-Tourettes, de Trédern 1802, etc.

Robert Charles Surcouf -

 

1824-1824 – Le comte Auguste-Jean-Marie Foucher de Careil né le 11 aout 1791 [38] épouse le 27 mars 1824 demoiselle Caroline Surcouf, née le 12 mai 1802, fille de Marie-Catherine Blaize et de Robert Surcouf, le terrible corsaire. Ce grand marin descendait par sa mère de Duguay-Trouin ; comme lui, il était de la race des intrépides qui ne craignent pas la fureur des tempêtes ni les traîtrises de l'océan. « Moi, je combats pour la gloire, et vous, pour l'argent », lui dit un jour un amiral anglais. Ce qui prouve, riposta le Malouin, que chacun de nous combat pour acquérir ce qui lui manque". Lorsqu'il venait à La Forêt-Neuve, il aimait à raconter ses exploits. Quelques-uns de ses récits sont demeurés vivaces au pays de Glénac. Il aimait beaucoup venir à Glénac : II appréciait le calme et la solitude des grands bois de la Forêt-Neuve. Entre d’incessantes courses contre les navires anglais, Robert Surcouf prenait le temps de fréquenter Mademoiselle Blaize de Maisonneuve, fille d'armateur et apparentée par sa mère à une vieille famille de marins, les Fichet. Le corsaire épousa l'élue de son cœur le 28 mai 1801. Il avait 27 ans, sa femme 21. La destinée voulut que deux de leurs filles nouèrent des attaches familiales dans le pays de Redon : Caroline, en devenant comtesse Foucher de Careil, vint s'établir à la « Forêt Neuve » à Glénac. Elle y décéda et repose dans un imposant mausolée au cimetière paroissial. Sa sœur Eléonore, madame Sevoy, resta dans le pays malouin. Elle eut une fille, Marie-Anne, qui contracta mariage avec le comte de Castellan. Ce sont les grands-parents de madame de Forges qui, par eux, descendent donc directement de Robert Surcouf.

Caveau de la famille Foucher de Careil  -

Le corps de la comtesse Caroline de Foucher de Careil fille Surcouf repose dans le caveau de la famille Foucher de Careil au cimetière de Glénac

3-Le XXème siècle et Au-delà

    • La vente au groupe Rocher :

    La propriété est aujourd'hui celle de M. Yves Rocher, industriel à La Gacilly. Le jardin d'agrément, , a été partiellement transformé en golf, les écuries en salle de conférence. Problème sur la datation de la chapelle : Floquet mentionne la construction de la chapelle au 19e siècle, le dossier d'inventaire une chapelle 18e (Elise Lauranceau).

Château et sa chapelle -

Chapelle En 1742-
  • Les services de la chapelle Saint-Jacques, ou Saint-Jacob, des Fougerêts, furent rattachés à la chapelle du manoir de la Forêt-Neuve en Glénac.
  • Le seigneur de Rieux y a droit de présenter messe le mercredi, vendredi et dimanche
Baptême le 19 octobre 1778.
  • Aimé Alexis Augustin Joyaut, né au château de Rieux en la paroisse de Glénac, le 12 décembre précédent, fils de noble homme Augustin Pierre Joyaut de Couesnongle, fermier général du comté de Rieux et de dame Marie Marthe Agathe Barbier ; parrain : noble homme Julien Alexis Joyaut, procureur fiscal du Redon, oncle paternel de l’enfant, marraine : dame Jeanne Dufour, veuve de noble homme. Aimé François Barbier, négociant à Rennes, aïeule maternelle dudit enfant.
Recensement du château au ministère de la Culture

Recensement du château  -

sources

  • 31-Manoirs de Fortunes et d’infortunes par M.Galzain
  • 32- Chaloupes revues du cercle généalogique par Y.Danard
  • 33- Bulletin archéologique de 1902
  • 34- Cet acte provient des archives de M. de la Borderiee
  • 36- Noblesse Bretonne au XV siècle par le Comte de Laigue

 

 

 

 

 

 

 

 



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