Photo panoramique

 

Famille de Rieux à la Seigneurie de Sourdéac

Château de Sourdéac

La(35) famille de Rieux comptait parmi les plus anciennes du duché de Bretagne. En 1710, René Louis de Rieux, persuadé de l'origine royale de sa famille, n'hésita pas à présenter à Louis XIV un « Mémoire avec généalogie de la maison de Rieux », dans lequel il démontrait la parenté de Rieux, non seulement avec la Maison de France, mais avec la plupart des autres maisons régnantes d'Europe. Les seigneurs de Rieux étaient considérés comme des princes de sang et des cadets de Bretagne. L'attitude incohérente de Jean IV de Rieux-Rochefort, tuteur d'Anne de Bretagne, amena une première désaffection des sires de Rieux envers leur fief des bords de la Vilaine. Le château subit des dommages en représailles de la révolte de ce maréchal de Bretagne, de Claude de Rieux, et son épouse Suzanne de Bourbon ne réside plus au château de Rieux à partir de 1532. Désormais, les Rieux préfèrent Rochefort en Terre, la Forêt-Neuve (Glénac) ainsi que Sourdéac. Ils vivront à Ancenis et, bientôt, iront s'installer à Paris.

la famille de RIEUX comporta plusieurs branches

  • Maison de Rieux, Branche d'Assérac -
  • Maison de Rieux, Branche de Donges -
  • Branche de Châteauneuf

 

 

Branche de Châteauneuf ( Dite de Sourdéac)

Le chef de cette branche de la famille de Rieux

c'est Jean de Rieux

Fils du maréchal de Rieux, Jean IV du nom, et d'Isabelle de Brosse. Sans être ecclésiastique, il fut à 18 ans abbé commendataire de l'abbaye de Prières fondée en 1252 par Jean Ier duc de Bretagne, située dans la paroisse de Billiers au diocèse de Vannes et dont le revenu annuel était de 30.000 francs. II y succédait à M. de Hangest et se démit en 1533 en faveur de Guillaume Cor. Il eut le goût, sinon la manie des bénéfices ecclésiastiques. II se fit nommer évêque de Saint-Brieuc le 6 septembre 1525 et administra cet évêché pendant 20 ans sans être prêtre ; il avait comme auxiliaire et comme suppléant dans la direction de son diocèse Geoffroy, évêque de Tibériade ; en 1544, il donna sa démission de Saint-Brieuc et, en 1545, il succédait au cardinal de Ferrare sur le siège de Tréguier. Enfin, son frère lui ayant donné en partage la seigneurie de Châteauneuf et une partie de celle de Rieux, il se démit définitivement de ses fonctions d'évêque, sortit de la cléricature et se maria en 1548 avec Béatrice de Jonchères, dame de la Perrière en Anjou. II acheta alors la seigneurie de Sourdéac en Glénac.

Il eut deux fils :

1-Guy Ier de Rieux-Châteauneuf.
    • Il épousa :
      • Anne de Chastel, fille de Claude de Chastel et de Claude d'Acigné, vicomtesse de La Bellière
      • Puis Madeleine d'Espiney-Duretal

Il acheta en 1589, le 31 mars, la seigneurie du Plesnix-Bertrand, au diocèse de Saint-Malo, à Charlotte de Montgomméry, douairière de Beaufort.

De son mariage avec Anne de Chastel, Guy Ier eut une fille :

-Marie de Rieux.

    • Elle épousa Guy de Scépeaux, IIIe du nom, duc de Beaupréau, comte de Chemillé, vicomte de la Hardouinaye, de Miniac, baron de Mortagne, du Chastel, de Beaumanoir, seigneur de Bain, Mausson, etc., chevalier de l'Ordre du roi, capitaine de 50 hommes d'armes des ordonnances du roi ; il présida aux États de Bretagne tenus à Nantes en 1579 et fut tué en 1597, à la tête d'un corps de troupes qu'il commandait en Poitou, pour le service de Henri IV, contre la Ligue.

Marie survécut à son mari et eut pour fille unique :

  • Jeanne, duchesse de Beaupréau et de Chemillé, héritière des autres terres de sa branche ; Jeanne se maria :
    • À Henri Montmorency, fils de Henri, pair et connétable de France, et de Louise Budos.
    • À Henri de Gondi, le 15 mai 1610, duc de Retz, pair de France, mort en 1659, fils de Charles et d’Antoinette d’Orléans-Longueville, de ce mariage naquirent :

          Catherine qui fut mariée en 1633 à Pierre de Gondi, elle mourut en 1679 sans postérité ;

          Marguerite, mariée, en 1645, à Louis Cossé, duc de Brissac, qui en eut : Marie, épouse de François de Neufville, duc de Villeroy, maréchal de France.

De son mariage avec Madeleine d’Espiney-Duretal, Guy Ier eut plusieurs enfants
  • 1-Madeleine de Rieux. Elle épousa Pierre de Rohan, prince de Guémené, sénéchal d'Anjou et de la Flèche, comte de Montauban, seigneur du Verger, baron de Mortier-Croulle, fils de Louis de Rohan, VI -ème du nom, prince de Guémené, comte de Montbazon, baron de Marigny et de Lanvaux, seigneur de Montauban et de Léonore de Rohan, dame de Gié et du Veger, sa première femme, Pierre de Rohan avait été pourvu en 1620 d'une compagnie de 100 hommes d'armes par Henri IV qui, en récompense de ses services, lui fit une pension de 30.000 livres. Elle mourut sans postérité.
  • 2-Suzanne De Rieux.Elle épousa Jean de Rieux, seigneur de La Feuillée, comte de Largoêt, marquis d'Assérac
  • 3-Gilles De Rieux. Seigneur de Châteauneuf, qui épousa Anne du Chastellier ; dame d'Estres, fille de Vincent, vicomte de Pommerit, baron de Marcé, seigneur de Lesneven et de Miniac, et de Madeleine de Villiers du Hommet. Il mourut sans postérité connue. Sa veuve se remaria à Philippe de Montauban, baron de Grenouville, vicomte du Bois-de la-Roche, de Quéneville, Sens et Binio, chambellan de France dont la fille Catherine épousa René de Volvire, baron de Ruffec.
  • 4-Guy De Rieux. Comte de Châteauneuf, vicomte de Donges, chevalier des Ordres du roi et capitaine de 50 hommes d'armes de ses ordonnances, il épousa, vers 1630, Catherine de Rosmadec, dame de la Hunaudaie. Elle était la sœur consanguine de René de Rieux qui se noya dans le Tibre ; elle avait épousé le cousin germain du deuxième mari de sa mère.
  • 5-Pélagie De Rieux. Née en 1632, elle fut chantée, dès sa naissance, par le poète Malinjeaye. La poésie qui lui fut dédiée est intitulée « Le berceau d'amour à la naissance de demoiselle, fille du très haut et très puissant messire Guy de Rieux, comte de Châteauneuf et de la très puissante dame Catherine de Rosmadec, par le sieur Malinjeaye à Paris, chez Jean Bassin, 1633. » L'ode de Malinjeaye est médiocre. « II fait un tel mélange, dit de Palys, du zéphir de sa bouche, du cristal de ses yeux, de la neige de son corps, des roses et des lys de son teint, que tout est un mélange extrêmement fade, tel qu'il en résulte de la glace. » Pélagie, héritière unique de la Hunaudaie, épousa son cousin Jean-Emmanuel de Rieux, en qui se continuait la race. Elle ne justifia pas les brillants pronostics de Malinjeaye, elle tourna même très mal. Les paysans de la Hunaudaie ont encore de détestables traditions sur la châtelaine Pélagie.

 

Branche Cadette de Châteauneuf, dite de Sourdéac

2 - René de Rieux.

René de Rieux Second fils de Jean, seigneur de Châteauneuf et de Béatrice de Jonchères, dame de La Perrière ; frère de Guy Ier, seigneur de Châteauneuf et petit-fils du maréchal de Bretagne, René devient seigneur de Sourdéac qui lui échut en partage et il devint ainsi le chef de la branche cadette de Châteauneuf dite de Sourdéac.

    • Vie de René De Rieux.

Il naquit en 1558. Il fut élevé parmi les pages de Charles IX et commença à porter les armes à 14 ans, en 1572. Il épousa ensuite Susanne de Saint-Melaine, dame de Bourg-l'Évêque. Ensuite, il prit part au siège de La Rochelle, aux guerres de Normandie, de Matignon, aux sièges de Saint-Lô, de Carentan et à la journée de Coutras en 1587.

En 1586, le roi Henri III lui confia une compagnie de chevaux légers et le nomma capitaine des soldats du Seigneur de Bellegarde.

En 1589, il obtint de Roland de Neuville, évêque de Léon, l'île d'Ouessant.

l'île d'Ouessant

Habitée dès la préhistoire, l'île d'Ouessant, du celte Uxisama, « la plus élévée », fut évangélisée au VIe siècle par Saint Pol-Aurélien, venu de Grande-Bretagne, qui débarqua à Porz-Pol. Il fonda un ermitage à l'emplacement de l'actuel bourg de Lampaul. En 1338, les Anglais ravagèrent l'île. La seigneurie fut érigée en marquisat en 1597 par Henri IV à l’aide de lettres patentes pour récompenser René de Rieux de sa fidélité, lettres dans lesquelles il l’appelait son cousin. René de Rieux de Sourdéac fit fortifier l'île.

    • Guerre de la Ligue.

Chapelle à Camaret - Il refusa d’entrer dans la Ligue et tint en Bretagne le parti du roi avec le maréchal d’Aumont. Il se déclara pour Henri IV qui le nomma gouverneur de Brest, en survivance de son frère Guy Ier de Châteauneuf et de son lieutenant général en Bretagne

À Camaret, la chapelle Notre-Dame de Rocamadour, construite en 1527, a sans doute été ruinée en 1597, année où, à deux reprises, des combats eurent lieu autour de cette chapelle entre les vaisseaux du brigand La Fontenelle et ceux du Gouverneur de Brest, René de Rieux de Sourdéac.

Le contexte :

    • • René de Rieux de Sourdéac est assiégé par des ligueurs – catholiques ultras, financés par Philippe II d'Espagne pour destituer le roi Henri IV jugé insuffisamment catholique – à Brest, côté Recouvrance, derrière la rivière Penfeld à partir de 1592. Avec sa force armée, il parvient à les contenir mais les ligueurs font le siège de la forteresse de Brest durant cinq mois. Le roi d'Espagne diligente un contingent de son armée qui occupe le fort espagnol de la pointe de Roscanvel future pointe des Espagnols en 1594. La résistance désespérée espagnole tombe sous l'armée royale du Maréchal d'Aumont, épaulé par les troupes du gouverneur de Brest et des Anglais qui préfèrent un roi français modérément catholique à un roi français aveuglément catholique qui risquerait de vouloir envahir le royaume d'Angleterre.
    • • Guy Eder de Beaumanoir de La Haye – Guy Eder de la Fontenelle – Le brigand de Cornouailles – Le loup – est un aristocrate qui, à 18 ans, commence à piller le Trégor avec la complicité de domestiques catholiques et son frère aîné. Il se revendique proche du parti de la Ligue par opportunisme et entame une carrière criminelle mémorable, assassinats, viols, pillages, demandes de rançons de Morlaix à Quimper avec toujours plus d'hommes qui le suivent, on parle alors d'une armée de 400 cavaliers et 3000 fantassins autorisés à tout. Les butins personnels d'Eder de la Fontenelle sont entreposés sur l'île Tristan face à Douarnenez. En 1594, le chef de guerre s'attaque à Châteaulin, Locronan... Il est probable qu'il ait visité la presqu'île de Crozon avec un contingent de pilleurs. Tout est pris, les objets de valeur, le bétail, les bois... au nom de la cause catholique.
    • Sourdéac reçoit des rapports des exactions d'Eder et les transmet au gouverneur de Bretagne, mais... Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur est gouverneur de Bretagne jusqu'en 1589 officiellement. Congédié par le roi de France, il devient chef de la Ligue de Bretagne et s'autorise à maintenir son autorité sur une partie de la Bretagne à l'encontre du nouveau gouverneur de Bretagne, Henri de Bourbon.
    • 1598 – Edit de Nantes + Traité de paix de Vervins entre Philippe II d'Espagne et Henri IV de France. Le duc de Mercœur baisse les armes et reconnaît ne plus être le gouverneur de Bretagne grâce à un don de 4 293 350 livres offerts par Henri IV. René de Rieux de Sourdéac devient marquis d'Ouessant (1597) avec les félicitations d'Henri IV. Guy Eder de la Fontenelle, pardonné momentanément par Henri IV, devient gouverneur de l'île Trista
Un bastion face à la Sainte Ligue

À la fin du XVIe siècle, la forteresse se distingue très nettement de la ville.

Une séparation entre militaires et civils s’opère et les habitations de la ville close sont détruites. En 1592, le siège de la justice royale est transféré à Saint-Renan. BREST reste une petite ville. Le Gouverneur, autorité suprême de Brest et représentant du roi, réside au château. Nommé à ce poste en 1552, le duc d’Étampes réadapte les défenses du château à travers la construction du bastion dit de Sourdéac (du nom du gouverneur qui en commanda l’achèvement). La tour Madeleine est transformée pour s’adapter à l’artillerie. La création de salles basses nécessite l’exhaussement du sol de la cour du donjon. De 1589 à 1598, les guerres de la Ligue sévissent. La Place de Brest est ralliée à la cause royaliste.

À partir de 1591, René de Rieux fit de Brest le boulevard des Royaux ; il repoussa les attaques des Ligueurs, défit plusieurs fois les troupes de Mercoeur. De juin à novembre 1592, cinq à six mille Ligueurs assiègent la ville, mais le gouverneur Sourdéac supporte ce siège et impose une trêve. En conséquence, la défense du château est de nouveau renforcée. Le bastion Sourdéac, construit entre 1560 et 1597, englobe et protège le donjon des Ducs afin de le mettre à l'abri de l'artillerie. Sur le front sud-ouest, les tours françaises et de Brest remplacent les tours médiévales. La tour Madeleine est chemisée afin de tripler l'épaisseur de ses murs. Elle perd ses créneaux et sa toiture au profit d'une terrasse à canons.

Château de BREST

Château de Brest -

René de Rieux dirigea maintes expéditions et réduisit plusieurs places sous l’obéissance du Roi. [7]. Celui-ci, après lui avoir conféré, le 2 janvier 1597, le collier de ses Ordres, avait créé, en 1604, au profit de la fille de René de Rieux, Marie, deux foires annuelles et un marché hebdomadaire à Recouvrance. Sourdéac suivit le roi Henri IV en 1600 à la conquête de la Savoie. Maintenu dans son gouvernement par Marie de Médicis, près de qui lui et ses enfants étaient en grande faveur, il semble l'avoir exercé jusqu'à sa mort, qui eut lieu à Assé, en Anjou, le 4 décembre 1628. Le marquis d’Ouessant est l’auteur de Mémoires inédits vantés par Challandier et suivis par l’historien Mathieu. Ces Mémoires ont été égarés.

Deux actes importants se passèrent sous son administration, depuis la mort d'Henri IV. Le premier est le règlement du 6 décembre 1618, conclu devant notaires, suivant l'usage du temps, entre le gouverneur et les habitants de Brest, acte détaillant les obligations auxquelles les contractants étaient respectivement tenus lors de l'installation des maires de Brest. Cet acte, qui permet de se faire une idée des franchises municipales dont la ville jouissait alors, est d'une forme trop pittoresque et, en même temps, d'une valeur trop significative au fond, pour que nous ne la reproduisions pas textuellement ici, d'après une copie que l'on doit à l'abbé Béchennec :

Règlement et forme des cérémonies qu'on observera dorénavant en élection et réception des maires, suivant l'acte passé le 6 décembre 1618, au rapport de maître Théaud, notaire royal.

  • Entre haut et puissant seigneur, messire René de Rieux, seigneur de Sourdéac, marquis d'Ouessant, vicomte de la Boutteveillaye, Branfereuc, etc., chevalier des ordres du Roy, conseiller en ses conseils, gouverneur des ville et château de Brest.
  • et les notables bourgeois de la communauté de Brest et de Recouvrance ;
    • En suivent l'ordre et la forme que l'on observera dorénavant avec l'élection et le changement des maires de la ville de Brest et les anciens honneurs et devoirs dus au Roy ; et même pour le maintien et la conservation des droits, privilèges, exemptions et immunités de la dite ville. Le tout fait et dressé, tant sur ce qui s'observait au passé, au rapport des plus anciens et notables bourgeois de la dite ville et de celle de Recouvrance, que par l'avis et mûre délibération du corps et général des dits habitants assemblés à cette fin, en présence et sous l'autorité de haut et puissant seigneur messire René de Rieux, seigneur de Sourdéac, marquis d'Ouessant, vicomte de la Boutteveillaye, Branfereuc, etc., chevalier des ordres du Roy, conseiller en ses conseils d'état et privé, capitaine de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances, gouverneur des villes et château de Brest, et lieutenant-général pour Sa Majesté en Bretagne.

L'ancienne coutume de faire élection et création d'un nouveau maire en ladite ville de Brest, de trois ans en trois ans, sera continuée et inviolablement gardée et observée à l'avenir pour le maintien et la conservation des honneurs et privilèges des dits habitants, en compagnie de sa présence ou députer tel qu'il lui plaira pour assister à ladite élection, sous l'autorité du Roy et la sienne. Ledit sieur gouverneur ou son délégué arrivé en l'église avec lesdits députés, l'on commencera à procéder à ladite élection, et seront les voix et suffrages d'un chacun des habitants recueillis par l'un d'entre eux qui sera nommé à cette fin ; lequel hautement et publiquement les recevra et écrira en présence du dit sieur ou de son délégué et celui qui aura le plus de voix sera tenu pour élu, toutefois sous le bon plaisir.

 

Postérité.

René de Rieux avait épousé Suzanne de Saint-Melaine, dame de Bourg-L’Évêque qui devait décéder à Brest le 22 mars 1616. Ils eurent plusieurs enfants :

  1. Guy De Rieux. Marquis de Sourdéac, baron de Bourg-L'Évêque, il succéda à son père comme gouverneur de la ville de Brest. II eut deux enfants :
        • Catherine, Mariée en 1647 à Robert d'Esmalleville, seigneur de ce lieu, de Cailletot, baron de Fréville, conseiller du roi et gouverneur de Caudebec.
        • Alexandre. (voir article spécial ci-après)
          • C'est son fils, René-Louis, dit le comte de Rieux, qui présenta au roi Louis XIV, en 1710, un « mémoire avec généalogie de la maison de Rieux », démontrant la parenté de Rieux avec la maison de France et, par suite, avec la plupart des têtes couronnées d'Europe. Il mourut en février 1713, sans enfant de son mariage avec Anne-Elisabeth de Nivelle. En lui s'éteignit la race des Sourdéac. Il était l’arrière-petit-fils de René de Rieux
  • 2 -Thomasse de Rieux
        • Religieuse, abbesse du couvent de la Joie situé dans la paroisse Saint Gilles près d'Hennebont, fondé par la duchesse Blanche de Champagne, appelée aussi de Navarre, parce que son père, Thibaud IV, comte de Champagne, était encore roi de Navarre. Cette abbaye procurait 8.000 francs de revenu annuel à sa titulaire ; Thomasse de Rieux fut nommée par Henri IV en 1605 ; elle prêta serment de fidélité entre ses mains en 1618, abdiqua en 1626 et mourut en 1638.
  • 3-Anne de Rieux
        • Religieuse bénédictine du Calvaire, supérieure générale de son ordre, dite la Révérende Mère Madeleine de la Passion ; morte le 15 avril 1663.
  • 4-René. de Rieux
        • Abbé du Relec, paroisse de Plounéour-Menez au diocèse de Léon, couvent fondé en 1132 par les seigneurs de Léon et dont le bénéfice ecclésiastique rapportait 11.000 francs à l'abbé. René fut aussi abbé d'Orbais et de Daoulas, conseiller du roi en tous ses conseils, grand maître de sa chapelle et de sa musique et maître de l'oratoire de la reine, et évêque de Léon en 1613, nommé par la reine régente Marie de Médicis. En cette qualité, il assista à l'assemblée du clergé de France tenue à Fontenay-le-Comte, en Poitou, l'année 1628.
        • L'évêque de Léon eut deux affaires bruyantes auxquelles le clergé de France prit une grande part. La première eut lieu en 1625. Le pape Urbain VIII avait rendu un décret obligeant les Carmélites de Morlaix à se mettre sous la conduite des Pères de l'Oratoire au préjudice de l'évêque de Léon, Étienne Louytre, docteur en Sorbonne et doyen de Nantes ; il avait été nommé commissaire en cette occasion comme le subdélégué des cardinaux, protecteurs de l'abbaye de la Rochefoucauld et de la Valette pour exécuter le bref de sa Sainteté. Celui-ci, en présence des résistances de l'évêque de Léon, rendit une sentence le 12 avril 1625, condamnant la rébellion des Carmélites et, incidemment, les menées de René de Rieux. Dans son zèle à remplir sa mission, le doyen de Nantes fulmina les foudres canoniques contre l'évêque de Léon, interdisant son église cathédrale et sa maison, le menaçant d'irrégularité et même le suspendant temporairement de ses fonctions épiscopales. Ce procédé odieux exercé contre René parvint aux oreilles des évêques de France ; réunis à Paris, ils rédigèrent ensemble une déclaration, le 18 juin 1625, jugeant de nul effet la sentence comminatoire du docteur Louytre, l'envoyèrent en guise de protestation à tous les évêques bretons et mirent fin à cette affaire à la plus grande satisfaction générale.
        • L'autre difficulté soulevée par René de Rieux est plus compromettante pour l'évêque de Léon et sa résolution exigea une durée plus longue et des soins plus délicats. Il fut accusé, par le cardinal de Richelieu, d'avoir protégé la Reine Marie de Médicis dans sa retraite et de s'être réfugié avec elle en Flandre. Les divisions, survenues entre Louis XIII et sa mère, avaient remué la cour en 1632. Pour y mettre du calme, sur les instances réitérées de la cour de France, le pape Urbain VIII accorda un bref en vertu duquel quelques évêques étaient chargés de faire le procès des personnes ecclésiastiques qui auraient attenté à la personne du roi et à la sécurité de l'État.
        • Accusé, René de Rieux comparut devant ses juges qui le déclarèrent privé de son évêché, malgré son innocence, le 31 mai 1635. René en appela à Urbain VIII, qui voulut bien lui accorder de nouveaux juges ; mais la Cour de France s'opposa à la révision de son procès. Les choses en restèrent là jusqu'en 1645. Le clergé, assemblé à Paris à cette date, entreprit la défense de M. de Rieux et présenta une supplique à la reine-régente, Anne d'Autriche, pour intercéder en sa faveur à Rome. En même temps, le clergé français adressa à Sa Sainteté une lettre très respectueuse, mais pleinement élogieuse pour l'évêque de Léon.
        • Le souverain Pontife, protecteur né de l'honneur qui est dû à l'épiscopat, acquiesça à la demande du clergé français, nomma le 13 décembre 1645 une nouvelle commission de prélats et d'évêques pour réviser soigneusement le procès et, le 6 décembre 1646, elle rendait un verdict infirmant et annulant celui du 31 mai 1635, et rétablissant M. de Rieux sur le siège épiscopal de Léon. Le prononcé de cette sentence causa une joie unanime au clergé français et son arrivée dans son diocèse fut saluée par les acclamations de son clergé et de ses diocésains en 1646. René avait soutenu sa disgrâce avec beaucoup de sérénité et de grandeur d'âme et cette conduite lui avait concilié de nombreuses sympathies. Il gouverna son église avec un zèle éclairé et le pieux évêque mourut dans son abbaye du Relec, le 8 mars 1651, âgé de 63 ans. Son corps fut transféré à Saint-Pol et inhumé dans la cathédrale.
        • On prétend qu'un autre Rieux aurait été abbé Mitré de la célèbre abbaye de Landévennec, au diocèse de Quimper. Parmi les ruines amoncelées par le temps qui subsistent encore, des touristes ont vu sur une pierre le blason à moitié effacé des Rieux. Le catalogue des Abbés de Landévennec ne donne pas son nom.

         

  • 5-Marie de Rieux.
        • Mariée à Sébastien, marquis de Ploeuc et de Timeur, dont il ne sortit qu'une postérité féminine. Elle se remaria à François Du Fou, seigneur de Berde.

 

Alexandre de Rieux Marquis de Sourdéac

Alexandre [8] de Rieux était un triste original. Tallemand des Réaux a dit de lui : « II se fait courir par ses paysans comme on court un cerf et dit que c'est pour faire exercice ». II n'y a pas meilleur serrurier au monde, ajoute Tallemand, il travaille de la main admirablement. II travaillait si bien que, de serrurier et de mécanicien, il devint machiniste et entrepreneur de spectacles. Il fit construire, dans son hôtel à Paris, une salle de spectacle où il représentait gratis les œuvres de Corneille.

En 1660, il commande à Pierre Corneille une pièce, La Toison d'or, pour célébrer le mariage de Louis XIV. Présentée d'abord à son château de Neufbourg (voir ci-après) avec la participation des comédiens du Marais, la pièce est transférée au Marais en 1661 avec toutes les machines et les décorations.

Le 16 avril 1661, il est parrain de Charlotte Lenoir, qui deviendra, en 1675, femme de Michel Baron et, en 1695, la belle-mère de Catherine Vondrebeck.

Le 12 décembre 1669, le marquis de Sourdéac, l’abbé Perrin et le financier Champeron louent le Jeu de Paume de Bécquet et dépensent des sommes considérables en y construisant une salle d'opéra inutilement, car ils en seront expulsés par le lieutenant de police. Leurs peines n'y sont pas pour rien : en 1672, la salle servira à Lully et, en 1710, sous la direction des entrepreneurs forains, elle deviendra la première salle qui porte le nom de l'Opéra-Comique.

Le 8 octobre 1670, il signe un bail pour la location du Jeu de Paume de la Bouteille qui deviendra la première salle de l'Opéra à Paris.

Jeu de Paume à Paris -

En mars 1671, il crée les machines pour la pastorale de Pomone en cinq actes, au Jeu de Paume de la Bouteille, la première représentation publique de l'Académie d'Opéra. Le texte est de l’abbé Perrin, la musique de Cambert, le marquis avait fait les machines et Saint-Evremond, qui fut un des spectateurs, ajoute malicieusement : « Pomone est le premier opéra français qui ait paru sur notre théâtre ; M. de Sourdéac en fait les machines : c'est assez dire pour vous donner une grande idée de leur beauté. » « On voyait les machines avec surprise, les danses avec plaisir. » C'est ainsi que le chef de la branche de Sourdéac se ruinait noblement ou plutôt artistiquement

  • Le 30 mai 1672, dépourvus du privilège de l'Opéra par Lully, Sourdéac et Champeron font appel au Parlement de Paris, mais sans effet.
  • Le 23 mai 1673, la troupe de Molière, morte le 17 février, s'unissant à celle du Marais sous le nom des Comédiens du roi, loue le Jeu de Paume de la Bouteille de Sourdéac et de Champeron quand l'ancienne salle de Molière, au Palais-Royal, passe à Lully. La troupe achète « le théâtre, l’orchestre, les machines, les mouvements, les cordages, les contre-poids, les peintures. » Et les deux vendeurs deviennent membres de la troupe avec droit de voter aux délibérations.
  • Le 17 mars 1675, Circé emploie des sauteurs et des machines volantes. "Les machines sont de l'invention du marquis de Sourdéac qui est incomparable en cela, » écrit Bayle. [9]
  • Mars 1675 : La Grille obtient un privilège pour la troupe royale des Pygmées. Sourdéac s'y intéresse aussi, peut-être ?
  • En 1676, Le Théâtre de la Foire à Paris

Les Pygmées,[10] premier spectacle de La Troupe royale des Pygmées, paraît au Marais. C'est un opéra de marionnettes : des figures humaines de quatre pieds de haut, richement habillées, en très grand nombre qui vont réciter, marcher, actionner comme des personnes vivantes… sans qu'on les tienne suspendues

Le privilège, pour la troupe, fut accordé à La Grille, chanteur de la Musique de la Chambre du roi, en mars 1675. Les chansons rappellent celles de Pierre Perrin, fondateur de l'Académie d'Opéra en 1669. Les machines volantes et les décors rappellent l'œuvre du marquis de Sourdéac qui, avec La Grille, participait à l'entreprise de Perrin jusqu'au moment où Lully leur enleva le privilège de l'Opéra

Le thème des Pygmées rappelle le ballet dansé à Essaune, en 1656, pour la réception de la reine Christine de Suède dont Beauchamp, maître de ballet pour Perrin et ensuite pour Lully, a fait la chorégraphie. Perrin lui-même emploie l'image des Pygmées dans son ballet des faux Roys : la quatrième entrée de la IIe partie présente : « … un petit garçon déguisé en nain, avec un bouclier et une grande épée, qui semble combattre contre les grues qui volent en l'air ».[11]

Sourdéac s'y intéresse aussi. On ne sait pas, mais, vu l'importance des décors et des machines volantes dans Les Pygmées et le fait que l'entreprise faisait opposition directe au privilège de Lully, c'est possible. Peut-être trouverons-nous une référence contemporaine à son intérêt dans cette épigramme collectionnée par Du Tralage

                • Contre un simple pygmée et contre un myrmidon,
                • Qui l'aurait jamais cru, mais qui le pourra croire ?
                • La chose est pourtant vraye, en cette occasion.
                • Alexandre Le Grand a perdu la victoire

« Alexandre » serait donc Alexandre de Rieux, marquis de Sourdéac, et « la victoire » faisait peut-être allusion, après la chute de la troupe, à sa défaite par Lully en rappelant la chanson dans Les Pygmées qui a pour refrain, « Victoire ! Victoire ! Victoire ! Victoire »).

Décrite comme « tragédie enjouée », la pièce est plutôt pastorale comique, à la manière de Pierre Perrin (fondateur de l'Opéra français), mort en 1675. Avec ses dix-neuf chansons et ses entrées dansées, on pourrait même dire que c'est un prototype de la comédie musicale.

Les personnages sont représentés par des grandes marionnettes qu'on a vu dans le premier spectacle, Les Pygmées, avec, semblablement, un corps de ballet vivant et des sauteurs, peut-être les mêmes qu'on verra en 1678 présenter Les Forces de l'Amour et de la Magie, dont les thèmes et les techniques font écho aux Amours de Microton.

 

Le Château de Neubourg

Du XIIe au XIIIe siècle, il fut un des hauts lieux de l'histoire normande. Les ducs normands, plusieurs rois de France y séjournèrent. En novembre 1660, [12] Alexandre de Rieux, Marquis de Sourdéac et baron du Neubourg fit jouer par la troupe royale du Marais, l'Opéra « La Toison d'or » de Pierre Corneille et de Lully, le premier opéra de féeries qui ait été joué en France.

Peu avant 1789, le donjon, la chapelle Saint-Barthélemy et les murs d'enceinte furent démolis pour doter la ville d'une nouvelle place. Seuls subsistent "La Maison Neufve", corps de logis à pans de bois du XVIIe siècle, la salle des Préaux du XIIIe siècle et la tour de madame du BOULEY.

La Maison Neufve

La Maison Neufve

Dans le bas de la rue du Tour-de-Ville-Nord, on peut apercevoir dans plusieurs propriétés particulières les vestiges des murs d'enceinte du bourg.

 

 

 

 

Le Château

Château de Neubourg - Depuis quelques mois, le château est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Dès 1692, le Parlement avait décrété la vente des biens d'Alexandre de Rieux dit Sourdéac, principalement Landivisiau, Neufbourg en Normandie, Kermelin, Coëtmur, l'île d'Ouessant, le Bourg-l'Évêque, etc.

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Alexandre de Rieux dit Sourdéac mourut en 1695

 

Fin de la famille de Rieux

L'histoire de la maison de Rieux [13] a duré autant que l'histoire de Bretagne elle-même. Et l'on y trouve des grands hommes à chaque génération. Tant qu'ils ont vécu et combattu sur le sol de la Patrie bretonne, la sève vigoureuse de cette illustre race n'a rien perdu de sa fécondité. Mais, hélas, il semble qu'il lui fallait la terre natale pour conserver sa vigueur. En effet, après la réunion de la Bretagne à la France et surtout lorsque, sous Louis XIII et Louis XIV, ils devinrent seigneurs de la cour, au lieu d'être presque des princes en Bretagne, la décadence commença ; les alliances sont dès lors moins brillantes et l'on voit poindre la gêne, les emprunts, les saisies de ces admirables terres, véritables principautés où ils régnaient, traitant presque d'égal à égal avec leurs souverains et enfin les ventes et la ruine.

À partir de cette absorption par la France, ils doivent se contenter de vivre en simples seigneurs et ils deviennent, comme tout le monde, colonels de quelque régiment : on les voit se ruiner, comme le marquis de Sourdéac à fonder l'Opéra. Chaque branche s'éteint à son tour, jusqu'à ce qu'enfin le dernier du nom vint mourir tragiquement dans les marais d'Auray (voir ci-dessous) comme si la terre bretonne eut été jalouse de recevoir et d'absorber les dernières gouttes de ce sang illustre qui, à la fin de sa grande race, lui revenait comme au sein de sa mère.

Le château de Rieux fut démoli ; déjà celui de Sourdéac était à peu près en ruines ; la Forêt-Neuve ne valait guère mieux. Le duc de Lorraine vendit les terres du comté de Rieux, en 1662, à messire Louis François Cyr de Rieux, dernier marquis de Sourdéac et dernier comte de Rieux. Il mourut en Angleterre, son fils unique, Louis, le dernier descendant des Rieux, pris à Quiberon, périt fusillé au champ des Martyrs en 1795.

Mort du Jeune Louis de Rieux .

Bataille de Quiberon - « Le dernier des Rieux » (14), comme les chroniqueurs qualifient le jeune Louis de Rieux, va être appelé par le destin à signer de son sang l'une des plus tristes pages de l'histoire bretonne.

Âgé de 22 ans à la Révolution, il avait émigré avec son père en Suisse d'où il s'engagea comme lieutenant du corps expéditionnaire de Quiberon. Prisonnier, mis d'abord en sursis par une première commission militaire, il fut repris par une seconde, siégeant à Auray et condamné à mort le 28 avril 1795. On a dit, sans certitude aucune, que l'intervalle entre les deux procédures correspondait à une tentative occulte de sauver l'infortuné jeune homme contre une forte rançon proposée à l'intendant de la Forêt-Neuve, Auguste Joyaut de Couesnongle, qui avait réussi, en quelques jours, à réunir les 20 000 livres en or fixées pour le succès du projet. Alors qu'il se hâtait vers Auray, Joyaut fut délesté de son trésor et Rieux passé par les armes. Joyaut, traînant son cheval fourbu , arrivait à Auray ; il faillit devenir fou et dès ce moment fut un chouan extrême

Un extraordinaire hasard faillit néanmoins le sauver. Au moment précis de l'exécution dans le marais de Kerso, une seconde avant la salve meurtrière, il s'élançait dans les roseaux et il allait atteindre le Loch lorsqu'en se dégageant de la vase, il fut atteint du coup mortel qui l'avait épargné l'instant auparavant. Coup de feu, peut-être, mais une tradition constante affirme coup de faux asséné par un garçon meunier qui passait là, par une autre malchance tout aussi extraordinaire qui annulait le sort invraisemblable dont il venait de bénéficier. Invraisemblable, pas absolument unique : il arriva que des émigrés fussent seulement blessés, laissés pour morts dans les marécages où, la nuit tombée, s'aventuraient les femmes du manoir de Kerso : les filles de Philippe Lauzer, dont les maris pourvoyaient l'Ankou de la Révolution : Lucas Bourgerel, accusateur public près du tribunal criminel et Pierre Boullé, procureur général du département.

Leurs épouses avaient déjà sauvé François de Lancour-Lanjégu qui s'était évadé de la chapelle de la Congrégation et, dans une cachette de Kerso, il avait attendu le moment de fuir. Pareillement étaient-elles prêtes à secourir Louis de Rieux dont elles avaient suivi la tentative. Tout ce qu'elles purent, c'est recueillir son corps et lui donner dans leur jardin une sépulture décente, complétée plus tard d'un petit monument, tertre et colonne, que le temps, néanmoins, a flétri.

Mais le souvenir de la tragique journée du 28 août 1795 demeure vivace au pays de Brech, comme celui du 29 septembre 1364 qui vit, en cette même vallée marécageuse, la défaite et la mort de Charles de Blois. Un semblable destin d'infortune a réuni, à quatre siècles et plus de distance, deux très grands noms de l'histoire bretonne : elle les conserve plus fidèlement que les brumes dissipées par le soleil sur les dramatiques marais de Kerso.

Sources :

(5)Revue Morbihanaise Famille de Rieux par MERLET Pierre

[6] Musée National de la Marine une histoire, le château de Brest.

[7] Dom Morice, Preuves, Tome III, 1551, 1562, 1598, 1635, etc.).

[8] Revue Morbihanaise. Famille de Rieux par MERLET Pierre

[9] Voir MELESE (1934B) p. 161.

[10] Campardon, Les Spectacles de la foire...

[11] AULD (1986), vol. 3 pp. 74-75.

[12] http://www.le-neubourg.fr/page_plan.php

[13] Revue Morbihannaise Famille de Rieux par MERLET Pierre

[14] : Noblesse Bretonne par le comte de Laigue

(35) :-La Boucelaye au pays de Redon par Georges Le Cler

 

 

 

 

 

 

 

 



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