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« Mannequin monté sur un pivot, qui, lorsqu'on le frappait maladroitement avec la lance, tournait et assenait un coup sur le dos de celui qui l'avait frappé »*
Le jeu est réservé aux jeunes hommes mariés dans l’année ; ils sont appelés quinteniers. Chaque jeune marié se saisit d’une gaule de bois d’aulne de sept pieds et demi de long (2,50 m environ) appelée quintaine (pour certains, c’est le poteau qui porte ce nom), monte à cheval et, en s’élançant, court en direction d’un poteau planté au milieu de la cour du château sur lequel il doit rompre la gaule, trois essais lui étant accordés. Dans certaines paroisses, ce sont trois perches qui sont données à chaque combattant et qui doivent être rompues. Si la quintaine n’est pas rompue après trois tentatives, une amende de 60 sols et 12 deniers doit être payée ; en 1639, d’après l’aveu de Gilles de Talhouët, l’amende était de 60 sols et un denier monnoye[29]. Dans certaines paroisses, à la place des 12 deniers, le perdant doit deux livres de cire à la fabrique de l’église paroissiale ; la même amende était due par les mariés défaillants au dit jeu. Ces défaillances devinrent de plus en plus nombreuses et les participants se présentèrent ivres très souvent, si bien que ce jeu tomba en désuétude à la fin du XVIIe siècle.
Le jeu de la Quintaine peut aussi avoir lieu sur l’eau : le poteau dépassant la surface de l’eau de la hauteur d’un homme, le cheval fut remplacé par un chaland ; les jeunes mariés devaient construire une petite plate-forme à l’avant de la barque, conduire celle-ci pendant tout le déroulement du jeu et planter le poteau dans la rivière. Après vérification de la quintaine par le majordome du château, (l’intendant en fait, qui prendra plus tard le nom de procureur fiscal et de sénéchal), le combattant se saisissait de sa perche, montait sur la plate-forme à l’avant de la barque, les rameurs lançaient alors celle-ci le plus vite qu’ils pouvaient en direction du poteau et, au passage, le jeune marié donnait de l’élan à sa perche pour essayer de frapper le poteau et de la rompre. Si un coup était donné trop haut ou trop bas, le combattant déséquilibré prenait un bain forcé sous les rires et les hourras de la foule amassée pour assister au spectacle.
L’époque de la vendange venue, les prud’hommes de la Communauté fixent la date à laquelle on peut commencer les vendanges. La date fixée, une fois publiée, personne ne peut vendanger plutôt, sauf le seigneur qui a 2 jours pour vendanger avant les autres, privilège qui lui donne des facilités de main-d’œuvre. La publication est faite au nom du seigneur.
Plusieurs seigneurs Hauts Justiciers dénombrent le droit qu'ils ont d'exiger des habitants l'obligation de faire le guet et de monter la garde à leur château, en cas de guerre ou de troubles. Ce droit s'accompagne de celui de garder les clefs de la ville et d'obliger les habitants à des corvées particulières pour la réparation des murailles de défense
Le seigneur (ou plus exactement le juge seigneurial) peut juger toutes les affaires et prononcer toutes les peines, dont la peine capitale, celle-ci ne pouvant toutefois être exécutée qu'après confirmation par des juges royaux (appel obligatoire porté devant les parlements). La haute justice jouit de la plénitude de juridiction au civil comme au pénal.
c'est un poteau qu'un Haut Justicier fait élever en un carrefour pour marquer Sa Seigneurie, où sont ses armes et ordinairement un carcan. Il sert pour les punitions corporelles non capitales qui, de tout temps, ont pu être faites dans les villes ; c'est pourquoi il est toujours mis au principal carrefour ou endroit de la ville, bourg ou village de la Seigneurie.
Les seigneurs qui n'ont que la Justice Moyenne et Basse n'ont pas le droit d'avoir des poteaux ou piloris.
c'est un poteau où l'on attache un criminel par le cou avec un anneau de fer dans une place publique et on l'expose ainsi à la risée des passants. Ce supplice emporte infamie. Il n'y a que les seigneurs Hauts Justiciers qui aient le droit d'avoir dans leurs terres un poteau à mettre carcan.
Sources
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