Photo panoramique

 

Seigneurie de Sourdéac

Château de Sourdéac -

1379 - Ce château appartenait à Robert de la Motte, marié à Mahaud de Rieux, seigneur de Bossac en Pipriac. Au nombre des propriétaires de Sourdéac, figurent François de la Feuillée, époux de Cyprienne de Rohan, dame du Gué de Lisle, et leur fille Renée de la Feuillée qui épousa François de Rieux, sire d’Assérac.

1427 - À la réformation est citée la frairie de Sourdéac. « Le Haut de Sordeac. » L’hébergement et manoir de Sordeac entien appartenant à Guillaume de la Motte ouquel il demoure et y a métaierie entienne et exemple ".

1448 - l’hostel de Sourdeac appartient au sire de la Roche d’Iré et de Boczac. « Et à présent, n’y a point de météer, et enciennement ont accoustumé d’y sauver météer.»

C'était jadis le siège de la principale seigneurie de la paroisse, seigneurie qui avait haute justice et basse justice.

1531 – La terre fut acquise par Jean de Rieux, troisième fils du maréchal de Bretagne, Jean IV, tuteur de la duchesse Anne. Jean de Rieux édifia le château actuel vers 1544-1550. L'inventaire du patrimoine le date de la première moitié du XVIe siècle.

1536 – À la réformation, il appartient aux filles de Jean de Rieux.

La seigneurie de Sourdéac fut le théâtre d'une rencontre entre les troupes royales commandées par le maréchal d'Aumont et les troupes de la Ligue, en 1594 :  (Voir bataille de Sourdéac)

1597 - La terre est érigée en marquisat.

La tour octogonale du XVe siècle, à quatre étages, bâtie en grand et moyen appareil et amortie en ardoises, a une porte en anse de panier et accolade à chou et crochets avec pilastres à pinacles et des fenêtres géminées à accolade. A l'origine, c'était une tour d'angle. (Le retour en équerre a été détruit et remplacé au XIX e siècle par une aile en prolongement de la partie ancienne.)

Selon une tradition locale, elle aurait été démolie pour échapper à un fisc " dévorant ".

Or, à consulter la liste des successeurs de Sourdéac, on tombe en arrêt devant la mention de Louis de Rieux mort en 1719 « sans hoir », pression juridique que les notaires seuls ont retenue pour dire sans « héritage », ce qui suppose une fin de vie sans le sou !

En 1761- le château était complètement dévasté.

En 1761, le château était complètement dévasté. Il fut ensuite refait ou remanié avec remploi de fragments anciens.

Un Guengo de Tonquédec (voir ci dessous) est donné comme le “restaurateur”.

Par la suite, elle resta propriété des Rieux-Sourdéac jusqu'en 1713 (date où cette branche s'est éteinte).

Le 18 octobre 1796, (27 vendémiaire an V), Sourdéac fut vendu par adjudication pour la somme de 9115 f. payable en 16 mois.

L’acheteur : Julien Mathurin Eoche dit (Duval),né en 1751, rentier à Nantes rue de la Fosse, marié à Ursule Lebreton, décèdera le 5 mai 1817 à Glénac. 4 enfants : Ursule ° 1806, Marie-Anne ° 1811, Mélanie ° 1814, François-Julien ° 1809 , + le 6 juillet 1869, et marié à Léonie Zoë Bouché. Ce dernier héritera de Sourdéac et le transmettra à Léon Eoche-Duval son fils né en 1840, décédé en 1899, marié à Berthe Barbotin le 26 janvier 1869.

Berthe Barbotin est veuve lorsqu’elle revend Sourdéac le 20 février 1907 pour 60000 F. à Victor Bellouard médecin à Nantes, 10, rue Boileau. Le docteur Victor Bellouard et sa femme Anne Gagnoux eurent 10 enfants,

dont 6 se marièrent.

Après la mort de Victor Bellouard en 1920, puis celle de sa femme en 1945, Sourdéac resta dans l’indivision pendant 3 ans avant d’être vendu, le 6 mai 1949, à Hervé de Cacqueray, officier de marine de réserve, gérant de Sociétés, né en 1902 et père de Louis de Cacqueray propriétaire actuel

Henri Du Guénégaud

Secrétaire d'État, garde des sceaux sous Louis XIII, marquis de Plancy et de Guercheville, comte de Montbrison, vicomte de Semoine, baron de Saint-Just, du Bouchet et de Valgrand, seigneur du Plessis et de Fresne, commandeur des Ordres du roi.

Les (36) gloires de Rieux, si prospères au Moyen Âge, étaient tombées en désuétude. Lorsque Henry de Guénégaud achète le Comté de Rieux, il demande et obtient de Louis XIV le rétablissement de quatre des anciennes foires qui se tenaient autrefois.

Il fonda le couvent des Camaldules de Roga à Saint-Congard en 1672. En 1676,

Henri du Guénégaud voulut vendre ses terres de Rieux pour 400.000 livres à un favori du roi Sobieski, mais le roi s'y opposa.

II mourut à Paris le 16 mars 1676, âgé de 67 ans.

  • II avait épousé, en 1642, Élisabeth de Choiseul, morte le 9 août 1677, fille puînée de Charles, marquis de Praslin, chevalier des ordres du roi et maréchal de France et de Claude de Cazillac.

De ce mariage naquit :

    • Henri Du Guénégaud.
      • Marquis de Plancy, comte de Rieux, chevalier de Malte, mort le 22 mai 1722, sans enfant de Anne de Mérode, son épouse. Un acte du 3 mai 1686 contient une saisie complète des biens du comté de Rieux, sur messire Henri Du Guénégaud. Le chevalier de Malte avait des dettes considérables ; il devait en particulier une somme de 173.800 livres 13 sols 6 deniers en principal, à un sieur Bougistre qui avait obtenu un arrêt du Parlement de Bretagne, en date du 16 janvier 1685, permettant des poursuites contre le comte de Rieux.
      • Après avoir rempli toutes les formalités usuelles, les agents de la loi se présentèrent, au nom du sieur Bougistre, le 3 mai 1686, au château de la Forêt-Neuve en Glénac. Ils y rencontrèrent le sieur Marchand, procurateur et homme d'affaires de Messire du Guénégaud, sieur de Rieux. Celui-ci leur raconta que le château avait servi de résidence à son maître, mais que depuis quelque temps il avait quitté la province et qu'il n'avait ni or ni argent à leur donner. Les agents mirent alors la saisie sur le mobilier du château, mais ils ne trouvèrent que quelques vieux meubles de bois et des tapisseries sans valeur. Ils mirent les scellés sur le château, les maisons fiefs, seigneuries de la Forêt-Neuve avec tous ses droits honorifiques de prééminence, juridiction de haute, moyenne et basse justice ; résolurent aussi de séquestrer les forêts, bois de haute futaie et taillis, fuies et colombiers, garennes, métairies, tenues, moulins à vent et à eau, hommes et vassaux, étagers, rôles, rentes, redevances sans y rien excepter
      • Le même jour, ils opérèrent une saisie semblable sur la propriété et le château du Plessix-Limer à Rieux, ainsi que sur le château et les propriétés de la ville de Rieux.
      • Le lendemain, 4 mai, les mêmes agents reprirent leur course à travers le pays et se rendirent d'abord dans la ville de Peillac et instrumentèrent sur les fiefs et seigneuries de Rieux à Peillac, et s'en. allèrent à Fégréac opérer une saisie sur les fiefs et seigneuries de Rieux à Fégréac. Les agents, au cours de leurs perquisitions domiciliaires, s'aperçurent avec déplaisir que messire Du Guénégaud avait bien d’autres dettes que celle du sieur Bougistre au nom duquel ils agissaient. Ils prirent des précautions en conséquence pour parer à toute éventualité désagréable. Ils mirent des gardes pour veiller sur tous les biens saisis et déclarèrent qu'ils percevraient désormais les fruits et les récoltes en attendant la vente définitive des biens de messire Du Guénégaud.
      • Toujours en vente, le comté de Rieux fut acheté en 1697 par Noël Danycan de l'Épine, riche armateur malouin dont la fille s'allia à Huchet de la Bédoyère et dont la famille resta près de cent ans propriétaire du comté

 

 

Historique

Château de Sourdéac -

Historique : Le corps de logis et la chapelle ont été démolis ou remaniés. Il ne reste d'intéressant que la tourelle d'escalier. Elle est en saillie sur la façade principale, et en occupe à peu près le centre. Escalier à vis, marches en pierre, extérieur sur plan polygonal. le rez-de-chaussée est construit en schiste, le reste en tuffeau. Trois fenêtres à meneaux s'ouvrent à mi étages. A l'intérieur se trouvent quatre cheminées du XVIe siècle, construites en matériaux divers (granit aux jambages, schiste au linteau, trumeau en pierre blanche .

Sourdéac apparaît dans les textes de réformation (recensement de la noblesse). En 1427 : « L'hébergement et manoir de Sordeac entien appartenant à Guillaume de la Motte ouquel il demoure et y a métairie entienne et exempte ». En 1448, « l’hostel de Sourdeac » appartient « au sire de la Roche d’Iré et de Boczac. Et à présent n’y a point de météer, et encienement ont accoustumé d’y sauver météer. » En 1514, « Sourdéac aux filles du sieur de Rieux ». En 1666 : « Le château de Sourdéac consistant en fieff et juridiction, méthairie de la Boutte Veillay, Beau Feraye, la Baye, prairies, moulins et passage ».La construction du logis résulte d’un certain nombre de campagnes qui ont modifié le bâtiment au cours du temps, en en supprimant un des éléments principaux, l’aile de retour vers le sud. Le manoir appartenant à Guillaume de la Motte, est mentionné dans la réformation de 1427 comme « entien », ce dont on peut déduire que le logis est construit depuis un certain temps ; cependant, aucun élément conservé ne semble antérieur à la 2e moitié du XVe siècle : de cette époque (vers 1460-1480) datent certaines des cheminées (au rez-de-chaussée, la pièce nord-ouest [cuisine] et la pièce médiane ouest, et à l’étage, la chambre nord-ouest), une autre masquée derrière une cheminée du XIXe siècle (au rez-de-chaussée, chambre médiane), une encore, remaniée et remployée sans doute de la partie détruite (rez-de-chaussée, pièce sud-ouest). Bien que l’aile de retour à l’ouest ait disparu à la Révolution, le plan général en L, avec tours secondaires à usage de service (au nord et à l’ouest) et tour d’escalier d’angle, semble aussi dater de la seconde moitié du XVe siècle : il faut mettre au compte de la famille de Rieux la construction de ce grand manoir.

La seconde campagne de construction est mieux connue : elle intervient lors du mariage en 1548 de Jean de Rieux, ancien évêque de Saint-Brieuc, puis de Tréguier avec Beatrix de Jonchères, dame de la Perrière, originaire d’Anjou. A la probable instigation de son épouse, Jean de Rieux fait reconstruire la belle tour d’escalier en tuffeau (sur la base de la tour d’origine dont les pierres sont visibles sur le pan droit) : l’entrée se fait désormais par la tour à l’image de l’architecture pratiquée en Val-de-Loire contrairement aux pratiques en usage en Bretagne. Les portes de communication entre la tour d’escalier et les pièces d’habitation et entre les pièces elles-mêmes datent aussi de cette période, y compris celles d’accès aux deux corps hors-œuvre à usage de garde-robe et toilettes. Le manoir comporte alors un étage supplémentaire ce dont témoigne la porte bouchée au haut de l’escalier, ainsi que la gargouille insérée dans l’avant-dernier étage de la tour d’escalier, dont le trou d’évacuation se situe sur un ressaut de maçonnerie à l’arrière de la tour, limite de l’ancienne toiture ; ce dernier étage sans doute en partie sous comble devait aussi dater de la fin du XVe siècle. A la Révolution, le manoir en mauvais état est vendu comme bien d’émigré à une famille nommée Eoche Duval (la parenté avec le nom de sucriers nantais Cossé-Duval est assez surprenante). C’est elle qui fait détruire l’aile sud du manoir, avant 1840 puisque cette aile ne figure plus alors sur le plan cadastral. Il paraît cependant difficile d’attribuer à cette période la réfection des baies sur la façade sud formée par la suppression de l’aile sud.

Peut-être les ouvertures de tuffeau au nord datent-elles de cette époque. La chapelle à l’angle sud-ouest de la cour est alors encore en place, alors que la métairie fermant la cour à l’est est en ruines. Sur le plan cadastral de 1840 sont mentionnées deux parcelles (parcelle 927 et 928) nommées le colombier, mais ce dernier n’existe plus.Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, vers 1860-1880, peut-être en 1874, date à laquelle François Eoche Duval hérite du château, les ouvertures de la façade principale sont reprises en tuffeau dans un style néo-gothique copiant les ouvertures de la tour. Les traces de reprise autour de ces baies inclinent à y voir le remplacement des anciennes baies (en plus large) : la présence de deux murs de refend séparant le corps principal en trois pièces impliquait autant d’ouvertures anciennes. Au nord, les fenêtres à traverse sont doublées d’une seconde fenêtre en schiste local, tandis qu’une fenêtre à traverse ainsi qu’une porte sont ouvertes dans la tour de service ouest. Les fenêtres et les lucarnes en tuffeau (l’une des lucarnes supprimées à une date inconnue) sur l’élévation nord datent aussi du XIXe siècle, mais peut-être d’une campagne plus ancienne : à l’étage, elles éclairent le couloir qui distribue les chambres, résultant d’une nouvelle distribution dans laquelle les chambres sont désormais indépendantes, alors qu’elles communiquaient auparavant.

Au rez-de-chaussée, deux portes en plein cintre sont créées dans la pièce sud-ouest, pour desservir cuisine au nord et salon à l’est. De nouveaux communs, remises et logements, sont construits à l’ouest de la cour, tandis que la clôture de la cour disparaît, le portail d’entrée étant désormais sur la route.En 1911, le manoir change de mains : le médecin nantais Bellouard qui l’achète procède sans doute peu après à la modification des ouvertures de la façade sud-ouest, dans un grès rouge caractéristique de la construction locale à cette période.Au milieu du 20 siècle, des lambris du XVIIIe siècle provenant d’un château de la Manche sont rapportés dans le salon au rez-de-chaussée.

Source : Base Mérimée

 

 

Baptêmes concernant Sourdéac

4 octobre 1600 : baptême de Jacques Mabon, fils de maître François Mabon et de Jacquette Pellené, sieur et dame de la Cherbonnays, fermiers de la terre et de la Seigneurie de Sourdéac , parrain : maître Jacques Chesnaye, sieur de la Bouteveillays, marraine : Jeanne Rouxeau, femme de maître Jean Moysan.

4 juin 1606 : baptême de René Raoult, fils de nobles gens Jean Raoult et Françoise Le Prévost, sieur et dame du Val, parrain : messire René de Rieux, seigneur de Sourdéac et chevalier des Ordres du Roi, lieutenant pour Sa Majesté au pays bas de Bretagne, conseiller en ses conseils d’État et privé, capitaine de cinquante hommes d’armes et ses ordonnances, etc. Marraine : haute et puissante dame Françoise de Sauzay, dame douairière de La Muse, propriétaire du Plessis de Peillac, de la Hubaudière, etc.

Sources :

(36) : La Boucelaye au pays de Redon par Georges Le Cler

 

Famille de Rieux

 

 

 

 



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