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Niché au cœur de la Bretagne, le château de la Forêt-Neuve se dresse fièrement, témoignant d'un riche passé et d'une architecture remarquable. Édifié à la fin du XVème siècle par le puissant maréchal de Rieux, ce manoir a été le théâtre de nombreux événements historiques et a accueilli des personnalités de renom. Du Moyen Âge à la Révolution française, en passant par la Renaissance, le château de la Forêt-Neuve a traversé les siècles, subissant les affres du temps et les aléas de l'Histoire
Situé sur une colline dominant les marais de Glénac, le château offre un panorama exceptionnel sur la campagne environnante. Son architecture, typiquement bretonne, mêle éléments défensifs et confort de vie. Les épais murs en granit, les tours crénelées et les douves témoignent de sa fonction défensive d'origine, tandis que les grandes fenêtres à meneaux et les plafonds sculptés révèlent son caractère résidentiel
General of the French military, Capitaine de la ville de Nantes. Régent et Maréchal de Bretagne, Lieutenant-général du roi en Bretagne
C’est ce même Jean IV de Rieux qui fait construire à partir de 1511 le château de la Forêt Neuve à Glénac et qui dépend pour son administration de la juridiction de Rieux à Peillac.
A la Forêt-Neuve, on retrouvait traces de beaux entourages, tels que : esplanade, déports à vannes, allées, contrallées, rabines directes et de traverse, coulées, vallées, viviers, et cette maison de plaisance semblait avoir grand air. Mais il n'y avait plus une vitre dans tout le cours du premier étage, où même beaucoup de carrées de fenêtre étaient absentes. En revanche, à chaque lucarne du château (il y en avait six), on voyait un écusson différent des alliances de Rieux, Rochefort, Bretagne, Penthièvre, Ancenis, Rohan, Rochefort, permettant de suivre sur les murailles leur glorieuse généalogie[35] . Au-dessous de l'écusson de Rieux se voyaient deux béliers affrontés, chargés de bezans sur tout le corps, et surtout, on rencontrait une antique porte de bois à curieuse décoration. Elle était doublée de limandes par-derrière, liées et attachées les unes aux autres par de grands clous écroués et dont les têtes représentaient des bezans. Cette ornementation originale nous rappelle les tours de Ranrouët, en Herbignac, où, à l'aide de gros boulets encastrés dans la maçonnerie extérieure, on a figuré les bezans des armoiries de Rieux de manière à en faire un écusson colossal. Dans une chambre de la Forêt-Neuve, et malgré son état de ruine, le manteau d'une cheminée était décoré d'un écusson en bois des armes de France à couronne non fermée : « ledit écusson fort ancien et qui nous a paru être de Charles VIII ou Louis XII. » Dans chaque chambre, le manteau de cheminée était décoré d'un écusson en bois et, dans la dernière, d'un écu en bois pendant avec un cordon, le dit écu d'azur à 10 bezans d'or, entouré du collier du Saint-Esprit .
Localement, Jean IV de Rieux est représenté par Guillaume Rio, son receveur, sieur de la Cordonnais (les Fougerêts) et grand maître des chasses seigneuriales des Rieux.
Cinq comptes de la chatellenie de Rieux sont déposés par les receveurs à Nozay pour le premier, à Nantes pour le deuxième, et à Rochefort pour les autres entre 1477 et 1494 par Guillaume Rio et entre 1494 et 1495 par Guillaume Rio (le jeune)
Guillaume Maheo sera receveur en 1498, Guillemette Roussel (veuve de Guillaume Maheo) le sera en 1504 et 1505
Un autre receveur, Jean Rio petit-fils de Guillaume Rio, sieur de la Guyondais, sera en 1514 propriétaire de la Hengais (près de Cranhac en Peillac), habite-la Cordonnais en 1535.
C’est de cette administration locale des receveurs qu’émane les informations transcrites dans la réformation entre autres du 7 janvier 1513 et qui apportent un éclairage sur les dates et sur l’origine de la transformation d’un “relais de chasse "
C'est au cours d'une trêve, dans ces années si fertiles en combats, que le roi Charles IX décida d'effectuer un voyage en Bretagne.
Mai 1570 –
La famille de Rieux n'était pas inconnue du Roi. La sœur de Guy, Renée de Rieux, surnommée la belle Châteauneuf, remarquable par sa beauté, fut la favorite du duc d'Anjou, frère de Charles IX, lequel duc d'Anjou était du voyage.
Catherine de Médicis, dont la politique était parfois tortueuse, proposa deux ans plus tard au Voivode de Transylvanie, beau-frère du roi de Pologne, devenu veuf, la main de la belle Châteauneuf ;l'affaire ne se fit pas, mais Renée de Rieux avait failli entrer dans la famille royale. Plus tard, tombée en disgrâce, elle épousa un italien, Antinotti ,ayant reconnu que son mari lui était infidèle, elle le tua de sa main et se remaria par la suite avec un autre italien Philippe Altovitti. Ce devait être un homme courageux.
le roi et sa suite y séjournèrent du six au neuf mai. Guy de Rieux donna le dimanche sept mai une grande chasse, suivie d'une brillante réception. Le neuf mai, le roi et son cortège quittèrent la Forêt-Neuve et ils se dirigèrent vers Ploërmel où, passant par Malestroit, ils arrivèrent le onze mai ; ils furent logés au couvent des Carmes.
La ville de Ploërmel fit au roi et à sa cour une réception splendide et dut s'endetter à cette occasion d'une somme importante : 18 000 livres. Le cortège quitta la Bretagne en passant par Dinan et Saint-Malo, après un dernier dîner le 27 mai, à Cancale. L'histoire ne dit pas s'ils dégustèrent des huîtres.
Charles IX s'intéressa une nouvelle fois à la Bretagne en cette même année 1570. Voulant marquer sa gratitude pour les services rendus par Louis de Rohan, il accorda à la seigneurie de Guémené (sur Scorff) le rang de principauté. En même temps, pour soutenir ce nouveau titre, il annexa au fief principal la seigneurie de la Roche, soit une dizaine de paroisses de la région Plouay-Pont Scorff et celle des fiefs de Léon, qui comprenait Hennebont et sa région, ainsi que la vicomté de Plouhinec et l'île de Groix. Cette Principauté survécut jusqu'à la Révolution.
Quant à Charles IX, il ne lui restait plus que quatre ans à vivre ; il s'éteignit le 30 mai 1574 avant d'avoir atteint ses vingt-quatre ans.
Après cette courte accalmie, les populations n'avaient pas fini de souffrir des guerres de religion. Vingt ans plus tard, en 1590, les troupes espagnoles du général d'Aguilla venues soutenir le duc de Mercœur et François de Talhouët, chefs de la Ligue, étaient encore cantonnées dans la région Guer, Messac, Redon.
Dix ans plus tard, le propriétaire ne voulant rien changer à son train de vie, supérieur cependant à ses revenus, il vend son comté breton à un conseiller du roi, ancien garde des Sceaux sous Louis XIII, messire du Plessix de Guénégaud, qui vient en personne prendre possession de son fief, et comme les administrateurs modernes, soucieux d'expansion économique, il s'occupe de rétablir sur son fief l'ancienne activité commerciale, obtenant de Louis XIV le droit de foires et marchés pour la tenue desquels il restaure et agrandit les halles. Bienfaiteur de l'église, il donne aux Camaldules la chapelle de Roga en Saint-Congard, reprenant à son compte l'action spirituelle des Rieux qui avaient dans le passé donné aux Ordres quelques-uns de leurs enfants : une supérieure du Calvaire à Paris, une abbesse de la Joie à Hennebont, un évêque à Saint-Pol-de-Léon. Satisfait de son ministre, Louis XIV érige le fief de Rieux en comté et confère à Guénégaud le titre de comte de Rieux.
II n'y a qu'une ombre à ce tableau : c'est qu'il ne dure pas longtemps. A la mort de Guénégaud (1674), son fils se débarrasse d'un héritage lointain et le vend pour 400 000 livres au roi de Pologne, Jean Sobieski, pour l'un de ses gentilshommes dont la noblesse est jugée insuffisante par le roi de France, qui refuse son agrément et fait saisir le domaine par un arrêt du Parlement de Bretagne afin de couvrir les dettes de Guénégaud fils. Seulement 25 ans après sa mort, la Forêt-Neuve trouvera un acquéreur en Noë de l'Épine, par la descendance duquel les Rieux la retrouveront.
Pas pour bien longtemps hélas ! « Le dernier des Rieux », comme les chroniqueurs qualifient le jeune Louis de Rieux, va être appelé par le destin à signer de son sang l'une des plus tristes pages de l'histoire bretonne. (Voir Famille de RIEUX à Sourdéac).
La[33] branche d'Assérac, par une alliance heureuse avec l'héritière de la Hunaudaye, avait entre les mains cette antique baronnie, sa vaste forêt et ses droits immenses et enfin, par un retour passager de la fortune, et peut-être par suite d'une plus riche alliance, Auguste de Rieux, le colonel du Régiment du Perche, pouvait, en 1761, faire racheter par sa femme, Marguerite d'Illiers d'Entragues, la terre de Rieux vendue par les Bédoyère. Ce qui n'empêche pas son fils, vers 1780, de vendre la Hunaudaye à son tour.
Jean IV de Rieux : Le commanditaire du château, en 1511
1678 Au commencement de l'année, Louis-François de Rieux et sa jeune épouse Marie de Saulx Tavannes se rendaient aussi à la Forêt-Neuve. Ils firent à Redon une entrée solennelle.
1704-Le mardi 17 juin, Marie-Anne Guyonne Danycan de l’Épine se marie à Charles Huchet de la Bédoyère, procureur au Parlement de Bretagne à Rennes et reçoit le château de la Forêt Neuve en dot. Devenue veuve, Mme de la Bédoyère vend son comté de Rieux le 11 août 1761 pour 460000 livres à Mme Claude d’Illiers d’Entragues, baronne de la Hunaudaye, épouse de très haut et très puissant seigneur Louis-Auguste, sire de Rieux, marquis d’Assérac.
Vers 1770, le château est la propriété de François de Rieux marié à Marie-Anne de Saulx-Tavannes.
Revolution : Voir disparition des archives
1819- La Forêt-Neuve fut vendue en deux lots à Antoine Bellamy et Élie Dumoustier, négociants à Redon, sous la poursuite et la diligence de Jean-Denis Grébauval, employé, demeurant à Paris, agissant comme curateur de la succession vacante de l'émigré de Rieux. Peu de temps après, la Forêt-Neuve passa aux mains du comte Auguste de Foucher de Careil qui, par des acquisitions successives, a laissé à ses descendants une propriété vraiment seigneuriale de près de 2.000 hectares
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