Photo panoramique

 

Mines de Glénac - Histoire de Glénac

 

Promenade au ROCHER DU DIABLE - Promenade à La FOSSE AU LOUP

Situation des Taillis

 

 

Carrière de l’époque pliocène aux Taillis

Ancienne ferme des Taillis -

 

1. Introduction

  • On trouve aux Taillis une carrière de sable qui s'est formée à l'époque du Pliocène, à la fin du Tertiaire (entre 5 et 2,5 millions d'années)(1). Le Pliocène suit le Miocène et est suivi par le Pléistocène. Avant la révision de 2009 de l'échelle de temps géologique, qui a placé les quatre grandes glaciations les plus récentes entièrement à l'intérieur du Pléistocène, le Pliocène comprenait également le Gélasien, qui a duré de 2,588 à il y a 1,806 millions d'années, et est maintenant inclus dans le Pléistocène.

2. Formation géologique

  • L'époque pliocène a laissé un sable jaune (avec différentes nuances de jaune) appelé sable pliocène. Les scientifiques peuvent analyser les gaz piégés dans la glace pour reconstituer avec une grande précision à quoi ressemblait le climat dans la Préhistoire, mais ce record ne remonte qu'à 800.000 ans. Il est plus difficile d'estimer les niveaux de dioxyde de carbone avant cette date.

3. Événements géologiques spécifiques

  • Vers -20 M.a., une phase d’extension provoque la réactivation des failles subméridiennes. Dans les zones effondrées se déposent des sédiments marins, puis la mer recouvre plus largement les reliefs (de -5 M.a. à -2,6 M.a.). L’Ouest de la future Bretagne est alors une île. (cf. carte du Pliocène). Au fond de cette mer se déposent des sables provenant du remaniement d’arènes développées en climat chaud et humide. Pendant cette invasion marine, l’enfoncement se poursuit (piégeant une épaisseur de sable pouvant atteindre 20 mètres dans la région de La Gacilly). Ces placages de sables seront facilement érodés pendant le Quaternaire. Il n’en reste que quelques lambeaux sur la commune, dont celui de la Glouzie, peut-être surmonté d’alluvions quaternaires.

4. Composition et caractéristiques des sables

Sable des Taillis

  • Localement, ces sables ont pu être imprégnés d’hydroxydes de fer qui les ont agglomérés (indurés en géologie). Transformés alors en grès ferrugineux appelés localement « roussards » ou « grisons », ces placages ont mieux résisté à l’érosion que les sables restés meubles. Ils en subsistent notamment sur les crêtes de La Grée Saint-Jean et au Taillis. C’est la position sommitale de ces dépôts qui témoigne de la submersion totale de la région au Pliocène.

5. Exploitation des sables et du Minerai

Cailloux des Taillis

 

  • Ils ont été exploités comme minerai de fer et surtout comme pierres de taille. Des blocs rubéfiés sont visibles près des Taillis(2). On peut rappeler qu’une exploitation de minerai de fer à ciel ouvert dans les schistes de Poligné fut entreprise et continuée jusqu’au commencement du XIXᵉ siècle, au bout de la chaussée de Mabio vers Glénac, près des Taillis. Une petite colline porte le nom de Butte des Forges et un chemin porte le nom de« La Vallée des Cendres ». Le chemin des mines venant de Trobert passait à côté des mines des Taillis continuait en direction de l’Ouest pour peut-être desservir le gisement du champ de la Gourgandaie entre l’ancienne et la nouvelle chapelle Saint-Jugon, puis passait au Nord des Fougerêts et au Nord de Saint-Martin-sur-Oust

Il serait très intéressant de pouvoir dater les scories ferrugineuses de la Butte des Forges près des Taillis, scories encore nombreuses à la surface du sol actuellement.

Caillou de la Vallée des Cendres -

 

Caillou de la Vallée des Cendres

6. Accidents et dangers associés

  • Samedi, 20 février, 4 ouvriers étaient occupés à tirer du sable dans une carrière profonde de 3 mètres et située à cent mètres environ de la ferme des Taillis, en Glénac, lorsqu'un éboulement s'est soudain produit, ensevelissant complètement l'un d'eux, nommé Rivière. Malgré les secours portés par ses camarades, ce malheureux a été relevé mort(3).
  • M. Albert Magré était à tirer du sable lorsqu’un éboulement s'est soudain produit l’ensevelissant. Mais heureusement, il fut projeté sur la charrette attelée de bœufs ; ceux-ci prennent peur et se sauvent, entrainant avec eux le blessé. Le choc fut si violent que les montants de la charrette furent cassés. Aux cris de la victime, des voisins sont venus le secourir, mais, suite aux blessures, il a fallu l’amputer d’une jambe (4).

 

Roussimel, « le Rocher du Diable » et exploitation de Minerai

Promenade au ROCHER DU DIABLE

 

La Roche du Diable

Paysage

Une [5] légende locale dit que « lorsque les habitants du village de Lestun en Cournon, en contrebas du rocher, voient celui-ci ‘’ fumer’’, c’est annonciateur de pluie ». Le fait de fumer peut expliquer la dénomination « du diable ».

Rocher du Diable

Photo du Rocher du diable -

 

 

 

Cailloux du Rocher de Roussimel - On trouve [6] sous les rochers de Roussimel une exploitation de minerai de fer et les ruines d’un ancien étang et d’une construction qui devaient être une fonderie importante, si on juge par l’accumulation de scories ferrugineuses dans les champs voisins.

À partir du pont de Prénaval, la voie qui nous amène à Glenac présente une forte montée : Un panneau nous indique la Roche du Diable, un ensemble rocheux de grès quartzite localement fragmenté.

 

Dans les champs, on trouve souvent des « pierres blanches ». Ce sont des blocs de quartz de filon. Le quartz a localement cicatrisé des failles hercyniennes : le cisaillement sud-armoricain et les failles de direction subméridienne. Ces pierres servent parfois de bornes, d’éléments mégalithiques, de chasse-roues en coins de maisons, de croix protectrices insérées dans un mur extérieur de la maison.

 

 

sources :

  1. Marie Le Garrec maitre de conférences (Journal informations)
  2. Abbe Cherel
  3. L'Avenir du Morbihan 1886
  4. Magré Gérard
  5. Bulletin municipal 1996
  6. Notes de L’Abbé Cherel la Gacilly

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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