Photo panoramique mémoire Guerre 39-45 -

 

Mémoires de Guerre : 39-45- Histoire de Glénac

Parachutage à la Boudveillais

 

Zone de parachutage -

    M. Roger Mace et M. Joseph Danet -
  • Lundi 4 aout, Roger Mace et Joseph Danet de Peillac, se sont rendus sur les lieux d'un haut fait de la résistance dans le secteur : le parachutage en Glenac de munitions, près de la ferme de la Boudveillais.
  • À proximité du château de La Foret-Neuve. En ce jour anniversaire, les deux derniers résistants des Forces françaises de l’intérieur (FFI) sont allés sur les lieux du parachutage annonciateur de la libération de Peillac.

. « Je n'avais pas encore 17 ans»

  • Mon père, Pierre Mace, avait été fait prisonnier de guerre en Allemagne en 1940 et 1941. De retour à Peillac en juillet 1941, avec 10 kg de moins et les doigts gelés, il n'a pas pu se résigner à attendre la fin de l’occupation allemande. Avec Ignace Sébillet, il est devenu chef de groupe des résistants de Peillac. « Il m’engagea dans cette aventure qu'il entama en juillet 1943, je n'avais pas encore 17 ans», souligne Roger Mace, aujourd'hui 88 ans, dernier résistant à habiter Peillac. 
  • Messager au début de la résistance sur la commune, Roger Mace sabote une ligne téléphonique avec son ami André Panhaleux, vole une sacoche aux Allemands et participe, avec Joseph Danet, à un parachutage de munitions destinées à la résistance, près de la ferme du Boutveillais.
  • « Le jeudi 3 aout vers 23 h, ce sont 200 résistants qui se retrouvent autour d'un champ de blé, à 800 mètres de La Foret-Neuve. » Deux avions de reconnaissance passent, nous allumons des torches et deux autres avions larguent, vers minuit, des containers attachés à des parachutes, précise Joseph Danet. Les containers contiennent des mitraillettes, des balles, des détonateurs, des fusils, des explosifs, mais également des pansements. Les munitions sont ensuite convoyées en charrette dans les communes alentours.
  • « Nous sommes rentrés chez nous. En même temps, les Allemands faisaient sauter les ponts d'Oust et de Limur. » « Les Américains passant par le pont étroit de recluse de Limur pénètreront dans Peillac vers 17 h, ce même jour », se rappelle Roger Mace qui participe aujourd'hui encore à de nombreux rassemblements de résistants. Joseph Danet habite aujourd'hui à Saint-Nicolas-de-Redon. Il a aujourd'hui 93 ans. Après la libération de Peillac par les Américains, il a participé à la résistance sur Fégréac et Saint-Dolay. IL s'est engagé dans l'armée française et a combattu sur le front de Lorient.(1)

 

Services rendus pour faits de Résistance à Glénac ( liste non exhaustive)

Jean Marie COUEDELO

  • Né(e) le 10-11-1909 à Glénac
  • Carrière : forces françaises combattantes (FFC), déportés et internés de la résistance (DIR)
  • Nom du réseau des forces françaises combattantes : ACTION M
  • Cote(s) :Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 145878
  • Service historique de la Défense, Vincennes SHD/ GR P 28 4 303 37

Bulletin de Naissance de M.Couédelo


Charles Gaston LAUGE

  • Né le 06-04-1914 à Glénac
  • Famille résistance :forces françaises combattantes (FFC)
  • Nom du réseau des forces françaises combattantes : ELEUTHERE
  • Cote(s) : Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 341604

Bulletin de Naissance de M. Charles Lauge -


Gabriel Joseph Marie PILJEAN

  • Gabriel Joseph Marie PILJEAN

  • Né le 03-08-1901 à Glénac
  • Cote(s) : Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 478118

Bulletin de Naissance de M. Gabriel Piljean -

Photo de M Henri ChevalierHenri CHEVALIER :

Soutien aux Forces françaises de l'intérieur (FFI) et aux réfractaires du STO

Village de Launay -

 

M. Henri CHEVALIER

  • Cachait des membres des FFI et des jeunes recherchés pour le Service du travail obligatoire (STO) dans un grenier à foin au-dessus de sa cave.
  • Utilisait un système de mot de passe pour les FFI : "Jean Marie est-il là "
  • Avertissait les réfractaires du STO, cachés dans les prés de la petite Étang, en sifflant d'une manière spécifique.

Classe de 1942 -

 

Plan des ruches -

 

Dissimulation de documents

  • Cachait les papiers du réseau de résistance sous une ruche d'abeilles, située sur un terrain adjacent à l'écurie

Participation aux opérations de la Résistance

  • A participé à la récupération d'armes, lors d'un parachutage à la Boutveillais.
  • A fourni des cartouches de dynamite, grâce à son travail dans une carrière, pour faire sauter un train allemand à Saint-Jacut.

Risques encourus

  • Cette présentation met en évidence le courage et l'engagement de M. Henri CHEVALIER dans la Résistance française pendant l'occupation allemande. Ses actions variées, allant de la protection des personnes recherchées à la participation à des opérations de sabotage, illustrent son rôle important dans le réseau de résistance local.(2)

 

Placeholder imageSouvenirs : à travers les yeux d'un enfant.

 

Madame TOUGUAY Raymonde raconte :
  • Récit de la Seconde Guerre mondiale à Glénac,
  • À travers les yeux d'un enfant.
  • Par Raymonde, Fille de Marcel Boudard et Philomène Héligon,
  • J’ai 5 ans et j’habite au bourg de Glénac

 

I. Les débuts de la guerre (1939-1940

  • • Le tocsin :
  • "En été 39, j’accompagne avec ma sœur aînée, une cousine (d’une vingtaine d’années) qui va chercher ses vaches au marais. Tout d’un coup, on entend les cloches qui sonnent bizarrement (j’en garde encore le souvenir) ma cousine dit : c’est la guerre, c’est le tocsin ! elle pleure. Je pleure également aussi sans trop comprendre. Elle nous dit : votre papa va partir à la guerre. Nous arrivons dans le bourg et l’on voit des gens qui pleurent, d’autres s’embrassent …j’entends mobilisation …difficile de savoir ce qu’ils veulent dire …"
  • Départ de mon père :
  • "Mon père partira lui un peu plus tard car père de 3 enfants."
  • Décès de ma sœur :
  • "Un jour mon père revient en permission car ma jeune sœur malade (une méningite) décède en Avril 40. Après les obsèques, il repart rejoindre sa caserne à Vannes."

La débâcle militaire

  • "Quelques temps plus tard, c’est la débâcle ! plus d’armée ; Un soir (c’est le couvre-feu à 8 h disait-on à l’époque et non 20H) un camion arrive phares éteints, s’arrête devant la maison. Avec précaution, on regarde pour voir qui c’est et que voit-on ? un homme en descend, il nous fait signe et mon père avec une autre personne camouflée aussi qui sort de dessous des caisses de légumes avec leur barda(est-ce des légumes ? dans ma tête cela ressemblait à des choux , ?). Cette autre personne c’est un dénommé Noël le père de Roger Noël « bibi » Mon père serait arrivé à Vannes mais comme l’armée est en déroute. Au lieu de repartir comme beaucoup (patriotes dans l’âme) il décide avec son copain de s’enfuir.
  • Les autres malheureusement voulant rejoindre leur contingent étaient faits prisonniers par les allemands quand ils arrivaient à la gare .Mon père sera mal vu après la guerre car, considéré comme déserteur. En attendant, il se cachera lui aussi comme les STO. en attendant des jours meilleurs."

. La vie sous l’Occupation allemande

  • • Réfugiés du Nord :
    • "Entre temps, je ne sais plus les dates, des réfugiés venant du Nord, traverse le bourg, je les, revois encore avec des baluchons sur le dos, traînant des sacs…(quand j’ai vu les Ukrainiens fuirent , j’ai pensé à ces réfugiés). Ils ont passé quelques nuits dans l’école St-Léon avant de fuir en zone libre. L’école était libre, les garçons avaient rejoint l’école des filles , le vicaire instituteur ayant été mobilisé. J’ai même entendu ce jour-là entre autres, le mot « géorgien » . Mot inconnu pour moi à l’époque."
  • Rationnement et réquisitions :
    • "Entre temps, les anglais avaient quitté Redon laissant pas mal de vivres à « Baccarat » Des gens de Glénac avec charrette cheval, transport dont ils disposaient …sont partis et revenus avec des provisions dont Pierre Epaillard. Lui possédait une voiture, voiture à cheval… et a fait des distributions aux gens du bourg : gâteaux secs, thé, Corned-beef (pas bon très bon d’ailleurs à mon goût, du rhum dans des « touppes » (tante jeanne)…. ils ont tout pris. Il faut se rappeler qu’il y avait eu des réquisitions.
    • Il fallait nourrir l’armée allemande et la mairie avait distribué des cartes de rationnement aux familles suivant l’âge, le sexe etc. ; Comment les allemands l’ont-ils su ? je ne sais pas. Le jour qu’ils faisaient la fouille chez mes parents ils ont aperçu par la fenêtre des chambres, des personnes qui étaient en train de cacher leurs provisions dans un champ ; ils y sont allés tout de suite : Au chêne Lainé c’était à l’endroit où se trouve la maison du menuisier Nevoux et d’autres au-dessous de chez nous. Bien des fois aussi, ils ont fait le tour du calvaire (socle de pierre car calvaire pas terminé suite à la guerre) le précédent ayant été détruit par la tempête. Ce tas de pierres les ont beaucoup intrigués."
    •Présence allemande :
    • "Ils étaient souvent dans le bourg attendant Epaillard la scierie au passage (pieux en bois parait-il qui partaient en péniche pour quelle destination ? , moi, je ne l’ai jamais su. Quelquefois ils arrivaient du château de Boro en traversant les marais. C’est là que j’ai vu les premières voitures amphibies. A cette époque les hivers étaient plus rigoureux et sur les marais de la glace. Un jour, ils étaient assis sur les marches de la maison et, ma sœur née en 41 (peut-être 2 à 3 ans) a fermé la porte. Qu’ont-ils pensé ? toujours est-il que ce jour-là nous avons mangé avec un soldat armé qui faisait le tour de la table. Maman leur expliquait que c’était une gamine qui avait poussé la porte sans le faire exprès. Ce sont des souvenirs que l’on n’oublie pas."

Résistance et peur quotidienne

  • Interdiction des processions :
    • "La peur se fait de plus en plus sentir. Il était interdit de se réunir par groupes. Arrive la période de la fête Dieu. Le maire Georges Robin (mon oncle) interdit de faire la procession. Mais la religion …… Les gens du bourg décident de faire le reposoir et se préparent à le faire quand même. Mais les avions arrivent de plus en plus nombreux. On s’amuse à les compter. Ils volent de plus en plus bas au-dessus de nos têtes si bien que tout le monde se sauve Je me suis retrouvée couchée dans le fossé (près de la maison où se trouve Guy Danilo actuellement) avec mon voisin Auguste Orève (menuisier au bourg) et sa fille Cécile. Le calme est revenu mais, je ne dis pas la réaction du maire…est-ce après Saint-Marcel ?"
  • Résistants locaux :
    • "Mon père, comme d’autres avaient fait une tranchée. Les résistants les « Zalay » qui habitaient le bourg près de chez Pannelier ne se cachaient même plus quand ils traversaient le bourg. Je me souviens encore de la femme Simone Zalay . elle portait un genre de béret. Ils avaient un fils qui passait sa journée dans le grenier. Nous allions le voir assis près de la « trappe » On lui demandait comment il s’appelait ? il répondait : Dany tout court ! Un jour, en revenant d’une mission, il y avait un mariage (prairie où se trouve le restaurant actuellement) ils se sont arrêtés habillés et armés . tout le monde les regardait la peur au ventre craignant que les allemands arrivent. (mon oncle les a invités pour le soir mais en civil cette fois)"
  • La peur et la dénonciation :
    • "A cette époque, ou est-ce un peu avant, je ne sais plus : Les jeunes hommes se cachaient , dormant la nuit dans les greniers ou ailleurs. Ma mère comme d’autre a découpé des draps pour nous faire des blouses. Comment les teignaient ‘ils ? (les miens étaient verts) mon père a été dénoncé pour avoir acheté un cochon. Les gendarmes l’ont emmené un matin où ? mais il est revenu. On parlait de prise d’otages à St-Vincent, personnes tuées au hasard des rencontres avec allemands, pont de Branféré sauté, transformateur en montant Roussimel également………on dormait habillé près à sortir, au cas où ? bombardements de plus en plus proches.
    • Quand nous avons entendu le bombardement sur La Gacilly, on s’est précipité vers la tranchée. Mon père guettait ce qu’il appelait la DDCA qui cherchait à repérer les avions dans la nuit ; le matin ils nous est arrivé de trouver des bouts d’aluminium lancé paraît-il pour brouiller les avions ? C’est ce que j’ai entendu dire. Est-ce vrai ?"
  • Faux résistants :
    • "Il fallait aussi se méfier car, il y avait de faux résistants qui en profitaient pour voler les gens. mon oncle et ma tante Chevalier à Port-de-Roche ont eu leur visite…"

La libération et fin de la guerre

  • Arrivée des Américains :
    • "Et puis, un jour de battage dans le bourg, des camions pleins de soldats arrivent. Tout le monde se sauve, croyant que les allemands revenaient. Les soldats s’en rendent compte. Mme Gourdenne institutrice école publique à Glénac vient à leur rencontre et leur parle. C’étaient les américains. On se rapproche et là j’ai vu dans leurs camions des soldats morts qu’ils transportaient avec eux. Où les emmenaient-ils ?
  • Armistice du 8 mai 1945 :
    • "Si les américains continuaient leur avancée, est arrivé le 8 Mai. Nous allions au catéchisme quand les cloches se sont mises à sonnées à toute volée cette fois (Les cloches ne devaient sonnées que le dimanche y compris pour baptême etc…) c’était l’armistice ! plus de catéchisme ; tout le monde criait, buvait bien sûr, fête dans le bourg où les gens ont dansé sur la place……. Finalement si nous avons eu peur, j’avoue qu’on ne comprenait pas tout ce qui se passait à nos âges... La guerre était finie bien que les tickets de rationnement aient encore duré quelques temps."

 

  • Conclusion
  • Peur, solidarité, incompréhension enfantine.
  • Souvenirs gravés, réflexion sur la guerre.
  • Importance de la mémoire et des témoignages.

Source

  • Madame Raymonde TOUGUAY
  • Article rédigé par Gérard MAGRÉ

 

Photo de M. Jean Méaude -Mort de Jean MEAUDE

 

Voir l'article écrit par Jean Claude MICHAUD

Jean MEAUDE (lien)

 

Source

1) Ouest France

2) Magré Gérard

 

 

 

 



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