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Églises - Histoire de de Glénac

 

I. L’ancienne église paroissiale Saint-Léon

 

 

 

    • L’ancienne église était dédiée à saint Léon II, pape mort le 23 mai 683.
    • Elle fut construite près du marais, à l’emplacement actuel du cimetière, et détruite en 1846.
    • Elle possédait des reliques vénérées particulièrement par les goutteux.
    • À son emplacement, la chapelle Saint-Léon fut érigée en 1925 .

 

 

 

II. Les cloches de l’église

  • Le 9 juin 1661 : baptême de la grosse cloche « Saint-François ».
    • Parrain : Pierre Boudet, recteur de Glénac.
    • Marraine : Françoise de Plumaugat, née le 16 janvier 1640, fille de Louis de Plumaugat et Perrine de Carrion, aînée de quatre enfants (Claude, Louise, Gilles).
    • Présents à la cérémonie : Claude Tayard, Jean-Baptiste Madec, Perrine de Carion, Valentine de Trelan, Louise de Plumaugat, Pierre Boudet.
  • Le 21 novembre 1754 : baptême de la seconde cloche « Charlotte ».
    • Parrain : Charles Huchet, comte de la Bédoyère.
    • Marraine : Marie Anne Danycan, fille de l’armateur malouin Noël Danycan.

 

 

III. Les cloches et la chouannerie (Révolution française)

 

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    • Lorsque, [10] au mois de Mars 1792, parvint dans nos campagnes l'ordre d'enlever aux églises tous les objets de valeur : ornements, vases sacrés, croix de procession, etc. pour les remettre au district, ce fut par une levée en masse que répondit la population, et c'est à cette date qu'on peut réellement fixer la naissance de la chouannerie.
    • Il faut connaître bien intimement la mentalité de nos gens pour comprendre comment, après s'être montrés, dés 1789, capables de violence, lorsque pour des intérêts matériels leur mécontentement devenait plus aigu, ils purent, sans autres manifestations apparentes que des refus d'impôts, garder une attitude passive pendant deux ans, malgré l'indignation croissante que créaient les événements dont ils étaient témoins.
    • Depuis quelques mois surtout, le fait de voir le prêtre persécuté, obligé, pour assurer son ministère près d'eux, de faire appel au dévouement de quelque brave local, et de se faire accompagner par quelque homme armé, avait dû frapper les esprits et faire grande impression; pourtant personne ne semble avoir bougé en dehors de ces vaillants protecteurs comme Jouvance à Glénac, Debray à Bains, Chevalier à Carentoir, Gauthier dit Bily d'Allaire, Jéhanno de Béganne ou Caudart de Saint Jacut et autres. Il fallait, pour faire déborder le vase d'indignation, que la dernière goutte tombât sous forme d'une nouvelle question d'intérêt personnel. Le dépouillement de leur église, le vol déguisé d'objets considérés par nos paysans comme «leur» bien collectif, vinrent déclencher ce formidable mouvement insurrectionnel que rien ne put sérieusement enrayer pendant dix ans.
    • Il est impossible de ne pas rapprocher cet indéniable fait de ce qui s'est récemment passé sous nos yeux, lorsque l'application de la loi de séparation nécessita l'établissement de l'inventaire des biens de nos églises. 120 ans de distance, dans ces mêmes paroisses, les mêmes causes ont dressé spontanément la population, on pourrait dire les mêmes hommes tant l'assimilation est complète contre les envahissements sacrilèges du pouvoir. Les prêtres furent-ils pour quelque chose à l'origine du soulèvement? C'est assez probable. Mais à l'origine seulement car, malgré les accusations qui jusqu'au Consulat allaient peser sur le clergé, son rôle fut en réalité tout à fait de second plan dans l'organisation de la chouannerie du pays. L'insurrection était née.
    • Quelques hommes vinrent se grouper dés ce moment dans chaque paroisse autour du plus vaillant de la première heure. Leur but était de défendre l'église, de protéger le prêtre et, en se dressant contre le pouvoir, de contrarier voire d'empêcher toute réquisition nouvelle. Leur premier soin fut de mettre en sûreté tous les objets de valeur que pouvait contenir leur église. Les cloches furent cachées, celles de Cournon sous deux mètres d'eau dans l'Aff, celles de Glénac dans le marais, celles des Fougerêts dans l'étang du Groutel, etc...
    • Les vases sacrés et les ornements furent remis à des mains pieuses et sures comme celles de Sorel de la Juberde en Cournon, celles de Jean-Louis Boudard à Glénac.

 

IV. Construction de l’église actuelle Saint-Michel

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• L’église actuelle est construite en 1845 pour remplacer l’église Saint-Léon vétuste, inaugurée le 11 février 1846.

  • Chronologie de la construction :
    • 1838 : délibération sur la construction, estimation du coût à 15 000-18 000 F, contributions notées.
    • 8 mars 1840 : legs accepté de Mlle Jeanne Marie Augustine Joyau de Couesnongle (9252 F 73 c). o 31 mai 1841 : lettre au préfet pour réparation. o 13 juillet 1845 : la commune possède 9800 F, demande une subvention de 3800 F.
    • 1845 : demande de subvention au conseil général.
    • Depuis la session de 1844, (11) dans laquelle le conseil général avait signalé l'état déplorable de plusieurs églises et presbytères du département, des secours ont été obtenus, il se plaît à le reconnaître ; mais leur chiffre est loin d'avoir satisfait à tous les besoins, même les plus indispensables. Il exprime donc encore le vœu que de nombreux et importants secours soient à cet effet accordés par l'état aux communes, et notamment à celles de Cléguérec et de Séglin, dans l'arrondissement de Pontivy ; à celle de Glénac, dans l'arrondissement de Vannes.
    • Le conseil général appelle spécialement l'attention bienveillante de M. le préfet sur ces trois communes, comme étant celles dont les églises réclament les plus urgentes et les plus importantes réparations
    • 8 mai 1846 : bilan financier, excédent de dépenses de 1000 F dont 600 F pour l’amortissement de la dette.
  • L’église n’a pas de style particulier, mais son clocher carré est surmonté d’une flèche octogonale ardoisée.

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  • Elle contient :
    • Une Piéta polychrome (XVe siècle ? remaniée au XIXe)
    • Un tableau « Descente de croix » (XVIIIe ?)
    • Un tableau « Saint Yves distribuant ses biens aux pauvres » (XVIIIe)
    • Les reliques du saint patron y sont toujours vénérées par les goutteux.

 

  • Recensement Eglise ST Michel de Glénac

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V. Éléments historiques et anecdotes

  • Dans l’église de Glénac se trouvaient les armes de Quintin, (12)anciens seigneurs de Sourdéac, et un tombeau avec une inscription gothique illisible.
  • 1877 : cambriolage de l’église de Glénac
  • Nuit du 27 au 28 janvier, (13) des voleurs pénètrent dans l’église après avoir volé des outils.
    • Ils ne trouvent qu’un sou à la crèche de l’Enfant Jésus, dédaignent les vases sacrés.
    • Même tentative à Cournon, également sans succès.
    • La gendarmerie est informée.

     

Sources
  • [10] Souvenirs d’Armand de Gouyon
  • [11] Rapports Conseil général 1845
  • [12] Bulletin archéologiques du Morbihan 1854
  • [13] Le Morbihannais 1887 février 8

 

 

 

 

 



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