HISTOIRE (Suite)

 

 

 Seigneurie du Haut- Sourdéac

 

Château du Haut-Sourdéac

 

Avant la révolution, il était habité par la grand-mère  De Gouyon et sa famille

1879- M. De Gouyon exploitait la mine du Haut de Sourdéac.

En 1909, M. Aymar de Tonquédec propriétaire de la mine exploitait celle-ci(voir Personnalités).

Le château aurait disparu suite aux travaux dans la mine et des pierres de cette construction seraient à Nantes. On ne connait pas grand-chose sur cette demeure.

1916-A VENDRE LA PROPRIETE DE SOURDEAC- 65

 

 

 

 Seigneurie de  la  Forêt-Neuve

 

Fief des Rieux

Leur vieille forteresse[31] incendiée sur ordonnance de la duchesse Anne, pour punir son oncle et tuteur Jean IV de s'être rebellé contre elle, les Rieux se construisirent sur leurs terres de Glénac, voisines du berceau familial de pierre, une nouvelle demeure qui gagnait en plaisance ce qu'elle perdait en fortification : ce fut la Forêt-Neuve, un magnifique manoir de granit rose, percé de grandes fenêtres à frontons et à meneaux, encadré d'une cour d'honneur que gardent deux lions de granit.

Château de la Forêt-Neuve

 Ø 1427-A la réformation de 1427 sous l’appellation “Les Alleux”, est cité le manoir et hébergement de la Forestneufve appartenant au sire de Rieux.

Ø 1448, "Enqueste faite en la paroisse de Glennac par Nicolas Le Comte auditeur des Comptes Monsieur le Duc 1 et Me Jehan Prodic secrétaire de mondit sieur le XXIXe jour de Xbre l’an M. IIIIe  XLVIII, par commission de mond. sieur du XIIe jour de Xbre derrain passé, touchant les demourans en lad. par. contribuans à fouage par le rapport et déposition de Guillaume Denis, Perrot Saindon, Perrot Bollo, Jehan Desprez et Jehan Raoul fabrique de lad. par. tesmoings jurez sur les Evangiles faire vray et loial raport de tous les demourans en la par. en laquelle a 4 frairies

Le hébergement de la Forest Neufve appartenant au sire de Rieux, y sont météers Denis Orain et Jehan Guiot

Ø A la réformation de 1536 La Forest Neufve (la Forêt Neuve) au sieur de Rieux

Une Visite Royale à Glénac  

Ø 1570-Soyez [32]sans crainte, vous n'avez pas manqué une information dans votre journal favori, il ne s'agit pas du passage du roi d'Espagne, ou de la princesse de Galles, puisque l'événement se situe en mai 1570. A cette date régnait en France Charles IX, fils du roi Henri II et de Catherine de Médicis. Agé de vingt ans, à une époque où la situation du royaume aurait nécessité un pouvoir fort, ce jeune roi était indécis, inconstant et en mauvaise santé. La période particulièrement affreuse: celle des guerres de religion. Embuscades, batailles rangées entre catholiques et protestants, appel aux troupes et aux subsides de l'étranger, assassinats et massacres le plus connu étant celui de la Saint - Barthélemy, rien ne manquait pour rendre la vie de nos ancêtres particulièrement difficile.

C'est au cours d'une trêve, dans ces années si fertiles en combats, que le roi Charles IX décida d'effectuer un voyage en Bretagne.

Le premier mai, le roi et sa suite quittèrent Champtoceaux, se dirigeant vers Châteaubriant. Imaginons ce que pouvait être pour les populations rencontrées en ce printemps 1570, la visite du cortège royal. Le jeune roi dispose d'un coche, d'une litière de parade traînée par des mulets et d'un chariot doublé de velours vert à filets dorés. Avec son personnel domestique, dont cinq médecins, cinq officiers de cuisine, cinq sommeliers, il emmène ses musiciens. Le roi est accompagné de sa mère Catherine de Médicis qui voyage dans un coche attelé de six chevaux, divers chariots portent les effets de la reine, son lit, ses draps de soie, sa garde-robe, ses registres, ses papiers, son écritoire...

Un bon nombre de personnages sont du voyage :la sœur du roi, Marguerite, qui devait épouser le 18 août 1572 le roi de Navarre, le futur Henri IX, son frère, le duc d'Anjou qui devint en 1574 le roi Henri III, son frère bâtard le chevalier d'Angoulême ,le duc de Guise, le marquis de Mayenne, les comtes du Lude et d'Epernon, le comte de Retz son grand chambellan et son épouse Claude-Catherine de Clermont, les cardinaux de Lorraine et de Bourbon, les évêques de Nîmes et de digne, etc. ...

Quel spectacle coloré et absolument nouveau pour les habitants de la région, que ce somptueux cortège, auquel il faut ajouter le régiment des gardes françaises, créé deux ans plus tôt, et les multiples chariots d'accompagnement..

Ø Mai 1570-Arrivé à Châteaubriant le trois mai, le roi dîna à Derval le cinq et coucha à Guémené-Penfao. Il arriva le samedi six mai au château de la Forêt-Neuve, en Glénac, où il fut reçu avec tous les honneurs par le châtelain Guy de Rieux-Châteauneuf, lieutenant-général de Bretagne.

Arrêtons-nous un instant pour faire la connaissance de ce personnage

Guy de Rieux est né à Rochefort en Terre en 1548,il a donc vingt-deux ans, fils de René de Rieux, seigneur de Sourdéac et de Béatrice de la Jonchère, il avait épousé à Rennes le 11 juin 1560, Jeanne de Chastel ; on se mariait jeune à l'époque. ll mourut à Châteauneuf en 1591 ; on mourait également jeune.

La famille de Rieux n'était pas inconnue du roi. La sœur de Guy, Renée de Rieux, surnommée la belle Châteauneuf, remarquable par sa beauté fut la favorite du duc d'Anjou, frère de Charles IX, lequel duc d'Anjou était du voyage.

Catherine de Médicis, dont la politique était parfois tortueuse, proposa deux ans plus tard au voivode de Transylvanie, beau-frère du roi de Pologne, devenu veuf, la main de la belle Châteauneuf ;l'affaire ne se fit pas, mais Renée de Rieux avait failli entrer dans la famille royale. Plus tard, tombée en disgrâce, elle épousa un italien, Antinotti ,ayant reconnu que son mari lui était infidèle, elle le tua de sa main et se remaria par la suite avec un autre italien Philippe Altovitti. Ce devait être un homme courageux.

Revenons à Glénac ; le roi et sa suite y séjournèrent du six au neuf mai. Guy de Rieux donna le dimanche sept mai, une grande chasse, suivie d'une brillante réception. Le neuf mai, le roi et son cortège quittèrent la Forêt-Neuve et ils se dirigèrent vers Ploërmel où, passant par Malestroit ,ils arrivèrent le onze mai ; ils furent logés au couvent des Carmes.

La ville de Ploërmel fit au roi et à sa cour une réception splendide et dut s'endetter à cette occasion d'une somme importante : 18000 livres. Le cortège quitta la Bretagne en passant par Dinan et Saint-Malo, après un dernier dîner le 27 mai, à Cancale. L'histoire ne dit pas s'ils dégustèrent des huîtres.

Charles IX s'intéressa une nouvelle fois à la Bretagne en cette même année 1570. Voulant marquer sa gratitude pour les services rendus par Louis de Rohan, il accorda à la seigneurie de Guémené (sur Scorff) le rang de principauté. En même temps, pour soutenir ce nouveau titre il annexa au fief principal la seigneurie de la Roche, soit une dizaine de paroisses de la région Plouay-Pont Scorff et celle des fiefs de Léon, qui comprenait Hennebont et sa région, ainsi que la vicomté de Plouhinec et l'ile de Groix. Cette principauté survécut jusqu'à la Révolution.

Quant à Charles IX, il ne lui restait plus que quatre ans à vivre ; il s'éteignit le 30 mai 1574 avant d'avoir atteint ses vingt-quatre ans.

Après cette courte accalmie, les populations n'avaient pas fini de souffrir des guerres de religion. Vingt ans plus tard, en 1590, les troupes espagnoles du général d'Aguila venues soutenir le duc de Mercoeur et François de Talhouët, chefs de la Ligue, étaient encore cantonnées dans la région Guer, Messac, Redon.

              Dix ans plus tard, le propriétaire ne voulant rien changer à son train de vie, supérieur cependant à ses revenus, il vend son comté breton à un conseiller du roi, ancien garde des Sceaux sous Louis XIII, messire du Plessix de Guénégaud, qui vient en personne prendre possession de son fief, et comme les administrateurs modernes, soucieux d'expansion économique, il s'occupe de rétablir sur son fief l'ancienne activité commerciale, obtenant de Louis XIV le droit de foires et marchés pour la tenue desquels il restaure et agrandit les halles. Bienfaiteur de l'église, il donne aux Camaldules la chapelle de Roga en Saint-Congard, reprenant à son compte l'action spirituelle des Rieux qui avaient dans le passé donné aux Ordres quelques-uns de leurs enfants : une supérieure du Calvaire à Paris, une abbesse de la Joie à Hennebont, un évêque à Saint-Pol-de-Léon. Satisfait de son ministre, Louis XIV érige le fief de Rieux en comté et confère à Guénégaud le titre de comte de Rieux.

              II n'y a qu'une ombre à ce tableau : c'est qu'il ne dure pas longtemps. A la mort de Guénégaud (1674), son fils se débarrasse d'un héritage lointain et le vend pour 400 000 livres au roi de Pologne, Jean Sobieski, pour l'un de ses gentilshommes dont la noblesse est jugée insuffisante par le roi de France, qui refuse son agrément et fait saisir le domaine par un arrêt du Parlement de Bretagne afin de couvrir les dettes de Guénégaud fils.

              Seulement 25 ans après sa mort, la Forêt-Neuve trouvera un acquéreur en Noë de l'Épine par la descendance duquel les Rieux la retrouveront.

Pas pour bien longtemps hélas !  « le dernier des Rieux » comme les chroniqueurs qualifient le jeune Louis de Rieux, va être appelé par le destin à signer de son sang l'une des plus tristes pages de l'histoire bretonne. (Voir histoire Château de Sourdéac)

              La[33] branche d'Assérac, par une alliance heureuse avec l'héritière de la Hunaudaye, avait entre les mains cette antique baronnie, sa vaste forêt et ses droits immenses et enfin, par un retour passager de la fortune, et peut-être par suite d'une plus riche alliance, Auguste de Rieux, le colonel du Régiment du Perche, pouvait en 1761, faire racheter par sa femme, Marguerite d'Illiers d'Entragues, la terre de Rieux vendue par les Bedoyère. Ce qui n'empêche pas son fils, vers 1780, de vendre la Hunaudaye à son tour. Bref, sitôt cette acquisition faite, il fallut en prendre possession, et c'est cet acte,[34] très long et très curieux, que je veux analyser aujourd'hui.

              A la Forêt-Neuve, on retrouvait traces de beaux entourages, tels que : esplanade, déports à vannes, allées, contrallées, rabines directes et de traverse, coulées, vallées, viviers, et cette maison de plaisance semblait avoir grand air. Mais il n'y avait plus une vitre dans tout le cours du premier étage où  même beaucoup de carrées de fenêtre étaient absentes. En revanche, à chaque lucarne du château (il y en avait six), on voyait un écusson différent des alliances de Rieux, Rochefort, Bretagne, Penthièvre, Ancenis, Rohan, Rochefort, permettant de suivre sur les murailles leur glorieuse généalogie[35] . Au-dessous de l'écusson de Rieux se voyaient deux béliers affrontés, chargés de bezans sur tout le corps et surtout on rencontrait une antique porte de bois à curieuse décoration. Elle était  doublée de limandes par-derrière, liées et attachées les unes aux autres par de grands clous écroués et dont les têtes représentaient des bezans. Cette ornementation originale nous rappelle les tours de Ranrouët, en Herbignac, où à l'aide de gros boulets encastrés dans la maçonnerie extérieure, on a figuré les bezans des armoiries de Rieux de manière à en faire un écusson colossal. Dans une chambre de la Forêt-Neuve, et malgré son état de ruine, le manteau d'une cheminée était décoré d'un écusson en bois des armes de France à couronne non fermée « ledit écusson fort ancien et qui nous a paru être de Charles VIII ou Louis XII. » Dans chaque chambre, le manteau de cheminée était décoré d'un écusson en bois et,dans la dernière , un écu en bois pendant avec un cordon, le dit écu d'azur à 10 bezans d'or, entouré du collier du Saint-Esprit .

              L'importance de cette décoration nous engage adonner le texte même du procureur Minet « Sur la première lucarne du bâtiment du côté du midi, il y a un écusson au haut d'icelle, écartelé aux premiers et troisièmes de Rieux. au 2e et 4e de Rochefort, et sur le tout d'Harcourt, le dit écusson entouré du collier de l'ordre du roi. »M. de Carné compte 7 membres de la maison de Rieux décorés de l'ordre du roi .

« Nous avons remarqué qu'à la lucarne prochaine en tirant sur le Nord, en haut d'icelle est un écusson pareil à celui qui vient d'être blazonné et au-dessous de celui, à droite, un écusson des armes d'Harcourt, et à gauche sur autre écusson, mi-parti des armes de Rieux et de Bretagne-Penthièvre, lesquelles armes de Bretagne-Penthièvre sont d'hermines à la bordure de gueules.

(Jean IV de Rieux avait épousé en 3es noces Isabelle de Brosse, fille de Jean III de Bretagne, comte de. Penthièvre et de Louise de Laval.)

 Qu'à la 3e lucarne, est un grand écusson de Rieux, comme aux autres  lucarnes, et au-dessous, à droite, un écusson aux armes d'Ancenis, qui était  de gueules à 3 quintefeuilles d'hermines, et à gauche un écusson mi-parti de « Rieux et Rohan. »

(Jean II, maréchal de Bretagne, avait épousé, en 1374, Jeanne de Rochefort, fille de Jeanne d'Ancenis, et François de Rieux, mort en 1450, avait épousé Jeanne de Rohan.)

Qu'à la 4e lucarne est un grand écusson de Rieux, comme les autres ci-devant et au-dessous du côté droit un écu chargé des seuls bezans de  Rieux, et à gauche un autre écu chargé des seuls vairés de Rochefort.

Qu'à la 5e lucarne, est un grand écusson de Rieux écartelé comme ceux-ci  devant avec le même collier de l'ordre, et au-dessous deux béliers affrontés « tous chargés de bezans sur le corps, et qu'à la 6e lucarne, est un grand « écusson de Rieux, comme ci-devant. »

 On voit quel majestueux aspect devait avoir ce château portant à son faite cette suite de blasons princiers.

On me dit qu'il ne reste plus rien de ces souvenirs, détruits pendant la Révolution.

puce

 1678 Au commencement de l'année, Louis-François de Rieux et sa jeune épouse Marie de Saulx Tavannes se rendaient aussi à la Forêt-Neuve. Ils firent à Redon une entrée solennelle.

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1704-Le mardi 17 juin, Marie-Anne Guyonne Danycan de l’Epine se marie à Charles Huchet de la Bédoyère, procureur au Parlement de Bretagne à Rennes et reçoit le château de la Forêt neuve en dot. Devenu veuve, Mme de la Bédoyère vend son comté de Rieux le 11 août 1761 pour 460000 livres à Mme Claude d’Illiers d’Entragues, baronne de la Hunaudaye, épouse de très haut et très puissant seigneur Louis-Auguste, sire de Rieux, marquis d’Asserac.

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 Vers 1770, le château est la propriété de François de Rieux marié à Marie-Anne de Saulx-Tavannes

     Au point de vue révolutionnaire, la bibliothèque nationale conserve le procès-verbal de l'incendie par les républicains de toutes les archives de la Forêt-Neuve. Il est signé par M.Joyaut et plusieurs administrateurs du district de Redon.

Le 2 floréal an III  (21 avril 1795)

 

De la République française, une et indivisible, une séance publique présidée par le citoyen Gentil et où siégeaient les citoyens Saulnier, Thélohan et Mollié administrateurs et Binel, agent national, était tenue à Redon (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine : 2483, folio 102), s'est présenté le citoyen Julien-Alexis Joyaut, fermier de la terre de Rieux ; lequel déclare que la Foret-Neuve est située dans la commune de Glénac, district de la Roche-des-Trois, département du Morbihan ; qu'après la dernière récolte il se rendit au Directoire de la Roche-des-Trois et y déclara les grains et foins qu'il avait récoltés sur cette terre, environ 175 demés de seigle, 12 demés de froment ; 30 demés d'avoine, le tout mesure de La Gacilly, et 23 milliers de foin ; que le même jour ou le lendemain les administrateurs de la Roche-des-Trois lui écrivirent de garder les grains et foins sus-référés, parce qu'ils étaient dans l'intention de les faire passer à Redon dans les magasins de la république, que depuis il a été plusieurs fois à la Roche-des-Trois, et qu'à chaque voyage il a engagé les administrateurs à disposer des grains et foins dont il s'agit ; qu'ils lui ont répondu qu'ils les feraient incessamment conduire à Redon ; que le 22 germinal dernier, le citoyen Larsonnier, garde des magasins de la république à Redon, se transporta à la Forêt-Neuve avec des voitures et un détachement et fit enlever les foins qui s'y trouvèrent, à une très petite exception près, que les voitures ne purent charger ; que le lendemain, il vint à Redon, vit le citoyen Aubry, fournisseur, et le pria de faire enlever le plutôt possible les grains restés à la Forêt-Neuve, que ce dernier lui répondît qu'il les ferait enlever dans 5 ou 6 jours et que pour cet effet il aurait besoin d'un détachement ;que lui Joyaut vint à Redon hier soir à l'effet de presser le citoyen Aubry de faire exécuter cet enlèvement ; mais que le matin, Louise-Thérèse Joyaut, sa sœur, lui a écrit que les grains en question ont été enlevés la nuit dernière par une troupe de brigands qui s'en saisit violemment; enfin que le particulier qui commandait cet attroupement a donné une déclaration dont voici les termes. :"de parle Roi" je me suis transporté chez le nommé Joyaut avec 200 hommes pour enlever les grains destinés à la république. Fait dans la nuit du 21 avril 1795, l'an III du règne de Louis VII (Roi très chrétien). Signé  Constant, capitaine de l'armée catholique et royale de Bretagne." A côté l'empreinte d'un cachet rouge."

Le citoyen Joyaut a signé la présente déclaration et a déposé la lettre ci-dessus, même la lettre de sa sœur de lui : contre-signée. Il a demandé acte du tout, ce que le Directoire, l'agent national entendu, lui a décerné.

Joyaut, Gentil, Molié, Thélohan, Saulnier, Binel et Raulin, secrétaire

Disparition des archives

La [36]Forêt-Neuve possédait des archives magnifiques se trouvaient, sans doute, à coté des titres du Comté de Rieux à Peillac, tous ceux des seigneuries de Rieux et de Rochefort. Ces titres concernaient très peu les sires de  Rieux dont les parchemins étaient ailleurs ; ils intéressaient beaucoup plus les petits seigneurs du pays de Redon et surtout les cultivateurs et petits propriétaires des environs, car donnaient la situation  et les débornements de leurs propriétés.

Nous allons voir le cas qu’en fire pourtant avec leur intelligence ordinaire "les vainqueurs de la bastille"

Au moment de la Révolution M.Julien Alexis Joyaut  de Couësnongle occupait les fonctions d’administrateur ou, pour employer les expressions du temps, de fermier général du comté de Rieux à Peillac ; il habitait à la Forêt-Neuve. Depuis quinze jours des bandes de chauffeurs révolutionnaires se succédaient les unes aux autres et, apparaissant a chaque instant, jetaient la terreur  dans les campagnes, brûlaient les châteaux  et leurs archives, sans doute pour éclairer d’une façon plus particulièrement lumineuse le règne de la Liberté. Le château de Beaumont (en Redon), écrit le comte de Gibon dans ses mémoires étant sur la liste de ceux à brûler, j’ai armé mes gens et passé plusieurs nuits sans me déshabiller et armé de pied en cap ; les patrouilles de la ville venaient souvent dans les cours du château et, un jour, on m’a tiré d’une vigne  voisine un coup de fusil qui me rasa la figure.

M.Joyaut avait reçu vingt avis lui annonçant la visite des brigands. Le 30 janvier, il apprenait qu’ils se trouvaient, tout à côté, à Sixt, et que leur intention était de se présenter le soir même à la Forêt-Neuve  pour y faire leur visite. Mais nos révolutionnaires  comptaient sans  la force armée ; les soldats les attendaient à Sixt, le lendemain vers huit heures du soir en fusillèrent un certain nombre et en emmenèrent  d’autres en prison à Lohéac et à Guichen.

Cet incident n’arrêta pas les incendiaires. Le 3 février  ils traversaient Carentoir et se dirigeaient sur la Forêt-Neuve. La bande se composait de 130 hommes armés de fusils, de sabres, de pistolets, de fourches et de haches. Ils se présentèrent vers 2 heures dans l’avenue du château et déclarèrent à M. Joyaut qui s’était avancé seul et sans armes au-devant eux, que leur intention  était seulement de brûler les archives, qu’il fallait les leur livrer immédiatement et qu’alors ils ne feraient aucun mal ni à la maison  ni à ses  habitants. M. Joyaut n’était pas en état  de défendre les archives ; il avait eu bien de la peine à rassembler quelques-uns de ses voisins pour être les témoins  de la scène d’horreur qui se préparait ; aussi se vit-il obligé de livrer le chartrier. Huit  hommes armés seulement pénétrèrent dans la cour, les autres restant au-dehors. Deux  sentinelles gardaient la porte. On monta aux archives et les titres furent jetés par la fenêtre ; les brigands s’en emparèrent, en firent un monceau à l’Est de la cour et y mirent le feu ; l’incendie dura trois heures et demie environ et les vainqueurs se retirèrent à 5 heures et demie.

Ainsi[37] périrent les archives de Forêt-Neuve 

 Ainsi disparurent les parchemins, les titres de la seigneurie de Rieux sous l'œil indifférent, voire approbateur, des paysans. Un témoin raconte : « tous ces papiers brûlèrent devant le château durant six heures et pendant ce temps le cidre ne cessa de couler ».

L'escalade des paroles engendre la violence des actes. La position des nobles devient difficile. C'est alors que nombre de gentilshommes du pays se préparent à émigrer .

Comme les autres biens du comte de Rieux, la Forêt-Neuve fut confisquée par la Nation. M. Joyaut fut d'abord gardien dés scellés apposés par l'État. Le gouvernement, en les volant ainsi, s'emparait de propriétés d'une valeur, à cette époque, d'un million. Quand la Foret-Neuve fut mise en vente, M. Joyaut se retira volontairement, il s'y trouvait trop malheureux

 

puce

1819,

 La Forêt-Neuve fut vendue en deux lots à Antoine Bellamy et Élie Dumoustier négociants à Redon, sous la poursuite et diligence de Jean Denis Grébauval, employé, demeurant à Paris, agissant comme curateur de la succession vacante de l'émigré de Rieux. Peu de temps après, la Forêt-Neuve passa aux mains du comte Auguste de Foucher de Careil qui, par des acquisitions successives, a laissé à ses descendants une propriété vraiment seigneuriale de près de 2.000 hectares.

puce

1824- [39]M.de Foucher, maire de Glénac, membre du conseil général du Morbihan est décoré" officier de l’ordre impérial de la Légion d’honneur". Fait prisonnier de guerre à Dreade en 1813, et détenu en Russie pendant deux ans

Surcouf

Entre  d’incessantes courses contre les navires anglais, Robert Surcouf prenait le temps de fréquenter mademoiselle Blaize de Maisonneuve, fille d'armateur et apparentée par sa mère à une vieille famille de marins, les Fichet. Le corsaire épousa l'élue de son cœur le 28 mai 1801, il avait 27 ans, sa femme 21. La destinée voulut que deux de leurs filles nouèrent des attaches familiales dans le pays de Redon :

Caroline, en devenant comtesse Foucher de Careil, vint s'établir à la « Forêt Neuve » à Glénac. Elle y décéda et repose dans un imposant mausolée au cimetière paroissial.

 Sa soeur Eléonore Madame Sevoy resta dans le pays malouin. Elle eut une fille, Marie-Anne, qui contracta mariage avec le comte de Castellan. Ce sont les grands-parents de Madame de Forges qui, par eux descend donc directement de Robert Surcouf

 1824- Le comte  Auguste-Jean-Marie Foucher de Careil né le 11 aout 1791 [38]épouse le 27 mars 1824 demoiselle  Caroline Surcouf, née le 12 mai 1802, fille de Marie – Catherine Blaize et de Robert Surcouf, le terrible corsaire,ce grand marin descendait par sa mère de Duguay-Trouin ; comme lui, il était de la race des intrépides qui ne craignent pas la fureur des tempêtes ni les traîtrises de l'océan.

« Moi, je combats pour la gloire, et vous, pour l'argent» lui dit un jour un amiral anglais. Ce qui prouve, riposta le Malouin, que chacun de nous combat pour acquérir ce qui lui manque". Lorsqu'il venait à la Forêt-Neuve, il aimait à raconter ses exploits. Quelques-uns de ses récits sont demeurés vivaces au pays de Glénac. Il aimait beaucoup venir à Glénac : II appréciait le calme et la solitude des grands bois de la Forêt-Neuve.

 

   

‘Le corps de La Comtesse Caroline de Foucher de Careil fille Surcouf repose dans le caveau de la famille Foucher de Careil au cimetière de Glénac’

 

 

Château de La Forêt-Neuve

 

puce

 1826-Telle se voit aujourd'hui la Forêt-Neuve, reconstruite en 1826 par son nouvel acquéreur, M. Auguste de Foucher de Careil, gendre du corsaire Surcouf, et cent ans avant lui un autre Malouin, l'armateur Noël Danycan de l'Épine, avait possédé cette demeure, cédée en 1761 par sa fille, Mme de la Bédoyère, aux marquis d'Assérac, une branche authentique des Rieux auxquels l'antique maison familiale faisait retour un siècle après en être sortie.

              Mais déjà n'était-elle plus semblable à sa fondation initiale, reconstruite au début du XVIII° et décrite par un document de l'époque :" autant bien bastie et commode que l'on puisse dire, un grand jardin fermé de murailles contenant 16 arpens joignant ladite maison, la cour, les éscuries bien fermées de murailles, le tout couvert d'ardoises. Proche ledit chasteau une belle fontaine et plusieurs autres sources, un fort beau vivier bien grand, garni de poisson, un bois de haute fustaye de 400 arpens ou environ, y compris 40 arpens de taillis, joignant ledit chasteau. II y a proche ledit chasteau une chapelle de St Jacob, où il y a droit (pour le seigneur de Rieux) de présenter et la messe le mercredy, vendredy et dimanche. II y a haute, moyenne et basse justice...

              Pour les constructions , il faudra abattre 100 arpens de bois dont on aura 400 livres de l'arpent, et est connue nécessaire par ce que la maison est trop couverte si bien que cela rapportera un grand profit et une belle vue à la maison. II y a derrière la maison de quoi faire un fort beau pré capable de nourrir dix à douze chevaux par an.".

Vraiment magnifique, cette maison substituée à l'ancienne forteresse. La suppression de celle-ci par la duchesse Anne n'avait atteint que les murs ; le fonds social et juridique demeurait intact avec les droits de suzeraineté attachés aux terres, et ils étaient considérables, une trentaine de châtellenies vassales relevant de la sénéchaussée sur laquelle vivaient les sénéchaux, alloués, procureurs, avocats, notaires, greffiers résidant aux trois sièges de Rieux, Peillac et Fégréac, le personnel subalterne dans l'une des quinze paroisses qui couvrent la circonscription.

              La Forêt-Neuve, comme la plupart des grandes propriétés de l'époque, n'était occupée que par intermittence, ses suzerains plutôt à Paris ou à Versailles, mais au cours de leurs séjours en Bretagne y revenaient-ils de préférence à d'autres résidences, parce que cette maison était autant bien bâtie et commode qu'on puisse dire.

Mme- la Comtesse de Foucher de Careil, a su restaurer cette magnifique demeure de la fin du XV° siècle dans le plus pur style de l'époque, tout en l'embellissant encore du confort moderne.

puce

 Vers 1970-1980. La Forêt-Neuve devient propriété du groupe Rocher, enfant célèbre de La Gacilly.

     

Chapelle de La Forêt-Neuve

Chapelle

En 1742-

Les services de la chapelle Saint-Jacques, ou Saint-Jacob, des Fougerêts ,furent  rattachés  à la chapelle du manoir de la Forêt-Neuve en Glénac.

Le  seigneur de Rieux y à droit de présenter messe le mercredi vendredi et dimanche.   

 

Baptême 19-octobre-1778  

              Aimé Alexis Augustin Joyaut né au château de Rieux en la paroisse de Glénac, le 12 décembre précédent ,fils de noble homme Augustin Pierre Joyaut de Couesnongle , fermier général du comté de Rieux et de dame Marie Marthe Agathe Barbier; parrain: noble homme Julien Alexis Joyaut , procureur fiscal du Redon, oncle paternel de l’enfant , marraine:dame Jeanne Dufour , veuve de noble homme Aimé François Barbier  négociant à Rennes, aïeule maternelle dudit enfant

Recensement du Château au ministère de la Culture

 

 

SEIGNEURIE DE LA BOUDVEILLAIS

 

SEIGNEURS DE LA BOUDVEILLAIS

 

Pierre de BRUC.

Traité de paix de Guérande                              

        Premier du nom, écuyer, seigneur de Bruc, fut un des gentilshommes bretons qui s’engagèrent,  par acte du 26 avril 1379, à défendre le droit ducal en Bretagne. Pendant l’absence de leur prince qui était passé en Angleterre,[1] [2]il ratifia, sous son sceau, à Pouancé, le 25 mai 1381 le Traité de paix de Guérande conclu entre Jean, duc de Bretagne, comte de Montfort et de Richemont, et le Roi de France Charles VI [3] .Par ce traité de Guérande, [63]Jean de Montfort reprenait possession de son duché à condition de rendre hommage au roi de France et lui verser une rente de guerre de 200.000 livres. Cette réconciliation, si importante pour l’avenir de la Bretagne, était paraphée par les barons et hauts dignitaires bretons, ainsi que par leurs officiers. A côté de la signature de Pierre de Bruc, figure celle de Jehan de la Boucelaye


 

[1] La Boucelaye au pays de Redon par Georges Le Cler

CHARLES V Fils de Jean le Bon. Né en 1337. il fut Régent pendant la captivité de son père et lui succéda en 1361. Il termina la guerre de la Succession de Bretagne par le traité de Guérande (1365).

Sceau de Charles V (1366)
au bas du traité de Guérande.

 

Le mariage de Richard II et d'Isabelle de France.Dans un camp situé entre la ville française d'Ardres et la ville anglaise de Guines,

Charles VI remet, le 30 octobre 1396, sa fille Isabelle au roi Richard II.

Il apert, par une transaction et divers actes de famille et par différents extraits des titres de l’abbaye de Redon qu’il épousa vers l’an 1330, Isabeau, Dame de la Boutveillaye, paroisse de Glénac, en l’évêché de Vannes, à condition que cette terre serait l’apanage d’un de leurs fils qui en prendrait le nom et leurs armes. Ils en eurent deux :

1-    Geoffroi de Bruc.

Seigneur de la Boutveillaye, etc., mort sans enfant.

2-    Jean de Bruc.

                                 Seigneur de la Boutveillaye,[4] de l’Adrienaye, vice-chancelier de Bretagne, ambassadeur à Rome et en Angleterre et l’un des personnages illustres de son temps. Il fut présent à la lettre de Jean VI, duc de Bretagne, donnée au château de Nantes, le 14 janvier 1404, de l’avis et conseil des barons et prélats, par laquelle le comte de Laval fut déchargé de la curatelle de ce prince. [5] 

              Il fut un des seigneurs qui composaient le conseil du même duc Jean lorsqu’il donna un mandement, portant défense à ses officiers de prendre défense aucun droit sur les vaisseaux qui mouillent dans le port de Landerneau, mandement daté de Dinan le 17 janvier 1407[6], et souscrit le 8 Aout 1407, avec l’évêque de Nantes et Guillaume Eder, la permission accordée par le duc au sire de Guémené, de faire garder son château par ses vassaux, en temps de guerre [7]

              Il fut aussi présent au mandement donné par le même prince, à Vannes, le 26 Avril1409, en faveur de Geoffroi de Bruc son frère [8] ; souscrivit les lettres données par le duc en son grand conseil, le 1 juillet 1409, pour décharger Amauri de Fontenay, de la capitainerie de Rennes [9] et en fut présente à l’ordre que ce prince donna à Vannes, le 17 octobre 1409,pour informer des vexations commises sur les terres de St Jagut [10].

Le seigneur de la Boutveillaye est nommé, avec la qualité de premier maître des requêtes du duc de Bretagne, dans l’extrait du compte Jean, abbé de Saint-Mahé, trésorier et receveur général, du 27 mars 1409 jusqu’au 25 janvier 1411[11]. Il fit, le 17 octobre 1414, au nom du duc, un accord avec les commissaires du Roi d’Angleterre, relativement à la restitution de quelques prises de mer réciproques [12] , fut envoyé avec la qualité de vice-chancelier de Bretagne, à Rome, avec Alain de la Rue, évêque de St Brieuc, pour obtenir du pape la dispense des vœux que le duc avait formés, entre autres,de faire le voyage de Jérusalem ; est nommé dans une ordonnance de ce prince, du 3 octobre 1420, touchant plusieurs paiements et notamment un de la somme de cent écus d’or, alloués à son bien-aimé et fidèle vice-chancelier Jean de Bruc, pour son voyage en cour de Rome[13] .Celui-ci nommé avec la même qualité, dans l’accord fait entre le duc de Bretagne et Robert de Dinan, sur la propriété de Moncontour [14] le 7 octobre suivant il avait épousé en 1378 Lucie de Coêtlogon, fille d’Amauri, seigneur de Coêtlogon, et de Lucie d’Acigné; de ce mariage sont issus :

Geoffroy de Bruc.

                                 seigneur de la Boutveillaye, etc., mort sans enfant.

Jean de Bruc.

                                 Evêque de Tréguier qui obtint ses bulles du pape Martin V, le 29 avril 1422 et publia quelques statuts synodaux en 1426. Le traité conclu par le chancelier de Malestroit, au nom du duc de Bretagne, avec le duc de Belfort, régent de France, fut ratifié le 8 septembre 1427 par Jean de Malestroit, évêque de Nantes, Bertrand Rosmadec, évêque de  Quimper et Jean de Bruc évêque de Tréguier,[15].. Ce dernier prélat, transféré à Dol le 9 janvier 1431, prit possession de ce siège le 15 Mai suivant. Il fit confirmer, par le pape Eugène IV, la fondation faite par son prédécesseur, d’une messe basse près matines, et tint un chapitre général en 1434.

Jean de Bruc  participa à  la ratification du Traité de Troyes : traité conclu entre les rois de France et d'Angleterre, Charles VI et Henri V. Le Dauphin, futur Charles VII, y était déshérité au profit du roi d'Angleterre, tandis que Henri V épousait Catherine, fille de Charles VI. Le Dauphin déclara nul ce traité qui fut aboli en fait par le sacre de Charles VII à Reims en 1429 et par le traité franco-bourguignon d'Arras (1435).

              Le jour de la mort de Jean de Bruc ne nous est pas connu, mais l’année s’en trouve dans son épitaphe conçue en ces termes :

« HIC JACET PIE RECORDATIONIS ET DEFENSOR DOMINUS, JOHANNES DE BR UC, VENETENSIS DIOECESIS, PAROCHE DE GLÉNAC, DRINDUS OLIM .....MILESIMO QUADRINGENTESIMO, TRIGESIMO SEPTIMO, CUJUS ANIMA IN PAGE REQUIESCAT , AMEN. »

Son corps fut inhumé dans le transept septentrional de la cathédrale, sous une tombe de cuivre gravée à plat où un évêque est peint. Ce tombeau n'existe plus, une simple pierre de granit en rappelle encore l'emplacement dans la cathédrale de DOL où Jean de Bruc avait fondé un obit.   

Son écu représente un sautoir chargé de douze besants ou tourteaux.  [16] Comme on le voit, [17]cet évêque portait les armoiries de sa mère : d'argent au sautoir de sable chargé de onze (allias cinq) besants d'or qui est de la Boutveillaye, de préférence aux armes de Bruc : d'argent à la rose de gueules boutonnée d'or.

 Marguerite de Bruc.

Dame de la Boutveillaye, première femme de Tristan de la Lande, chevalier, seigneur de Guignen et de Vauronant, Grand Maître de Bretagne, gouverneur de Nantes et de Saint Malo [18], regardé comme l’un des champions du combat de Trente.(voir ci-après)  

Isabelle de Bruc.

Mariée, par le duc de Bretagne, à Jean de Malestroit, seigneur d’Oudon, de la Vieillecourt, du Cellier, etc., dont elle eu postérité.

Combat des Trente. [19]

                                 Ce combat des trente chevaliers bretons, commandés par Jean de Beaumanoir, pour le parti de Blois, contre un nombre égal d'ennemis, vingt chevaliers anglais, six allemands et quatre bretons commandés par l'Anglais Bembro pour le parti de Montfort, célébré dans toutes les annales de Bretagne, chanté par tous les trouvères de cette province, est une action connue aujourd'hui de tout le monde jusque dans ses moindres détails, cependant nous croyons nécessaire de la rapporter sommairement ici.

Combat des Trente

 

                                 L'an 1351, pendant une des trêves qui suspendirent de temps en temps l'effusion du sang humain, lors de la longue guerre que fit Charles de BIois au comte de Montfort , son compétiteur, pour la possession du duché de Bretagne, pendant une de ces trêves dis-je , les Anglais auxiliaires du parti de Montfort, occupent la ville de Ploërmel sous le commandement d'un chevalier que les anciennes chroniques appellent Bembro ou Brembro, mais que je crois être un Pembrock dont le nom est défiguré par une de ces altérations de noms propres si communes dans nos vieux auteurs.

D'une autre part, Robert de Beaumanoir, maréchal de Bretagne, commandait dans Josselin pour Charles de Blois. Malgré la suspension d'armes, les Anglais de la garnison de Ploërmel, peu soucieux de l'observation de la trêve, faisaient de fréquentes excursions dans les campagnes du territoire de Josselin, détroussant les voyageurs, pillant les pauvres paysans et enlevant leurs bestiaux. Quelques-uns de ces malheureux se rendirent au château de Josselin et, se jetant aux pieds de Beaumanoir, implorèrent sa protection contre les maux que leurs faisaient éprouver les Anglais au mépris du droit des gens et de la foi des traités. Le noble guerrier accueillit leurs plaintes, les consola, et leur promit une prompte réparation de leurs griefs. Il se rendit incontinent a Ploërmel ; là, il reprocha à Brembro sa déloyauté et ses infractions à la trêve ; celui-ci répondit au maréchal avec une insolence qui l'offensa ; il s'ensuivit naturellement une vive altercation dont le résultat fut un défi de se combattre au nombre de trente contre trente de part et d'autre.

En apprenant ce défi, tous les gentilshommes de la garnison de Josselin briguèrent l'honneur de faire partie des trente combattants et Beaumanoir fut embarrassé relativement à la préférence. Tous, par leur valeur, avaient un droit égal d'être élu et le maréchal craignait d'humilier, par un refus, ceux qu'il ne pourrait comprendre au nombre de ses compagnons d'armes; il fallut pourtant choisir. Tous les historiens de Bretagne nous ont transmis les noms de ces trente preux ; ils varient pourtant à l'égard de trois ou quatre.

Brembro, de son côté, éprouva un embarras d'un autre genre. Il ne put trouver, dans sa garnison, assez d'Anglais pour compléter le nombre de trente. Il fut obligé, pour y atteindre, de prendre des Flamands auxiliaires et même des Bretons du parti de Montfort. Au jour fixé pour le combat, le 27 mars 1351, les champions des deux partis, armés de toutes pièces, montèrent à cheval et se rendirent au lieu désigné pour l'action. C'était près d'un gros chêne situé au milieu d'une lande et nommé le Chêne de Mi-Voie  parce qu'il était juste à moitié chemin de Josselin à Ploërmel.

              Arrivés en ce lieu, les combattants mirent pied à terre et, avant d'en venir aux mains, il y eut un pourparler. Bembro qui avait fait ses réflexions, représenta à Beaumanoir qu'ils s'étaient engagés trop légèrement pour en venir à une pareille action, vu l'état de trêve où étaient leurs princes respectifs ; que par conséquent il était à propos de leur demander leur autorisation pour vider leur différend les armes à la main. Il proposa donc de s'abstenir de toute hostilité jusqu'à ce qu'ils eussent obtenu ce consentement.

Beaumanoir et ses Bretons, impatients de combattre, ne voulurent consentir à aucun délai et rejetèrent absolument la proposition de Bembro. Celui-ci, voyant l'ardeur impatiente qui animait ses adversaires, y opposa l'imperturbable et froid courage qui fit triompher ses compatriotes aux fatales batailles de  Poitiers et de Crécy, malgré des forces ennemies bien supérieures. Il rangea ses compagnons sur une seule ligne de front et les fit se serrer étroitement l'un contre l'autre, de manière à présenter l'aspect d'une muraille de fer hérissée de piques, fauchards, épées à deux mains, guisarmes, etc. Dans cette position ,il attendit l'attaque de ses ennemis.

              Les Bretons, bouillant d'ardeur, s'avancèrent sans beaucoup d'ordre et se précipitèrent impétueusement sur cette redoutable ligne qu'ils cherchèrent, mais en vain, à entamer. Ils se fatiguèrent, se consumèrent en inutiles efforts et deux des leurs, Pierre Poulart et Geoffroy de Mellon mordirent la poussière. Yves Chârruel, Caro de Bodegat et Tristan de Péruvien abattu par Bembro à coup de marteau d'armes, furent contraints de se rendre prisonniers.

              La fortune semblait vouloir se déclarer pour les Anglais, mais la perte de cinq des siens n'intimida point Beaumanoir ; il fit une courte harangue à sa troupe, l'exhorta à redoubler d'efforts et une charge vigoureuse fit reculer les Anglais sans toutefois parvenir à les rompre. On se battit avec un acharnement sans exemple jusqu'à ce qu'enfin les deux partis épuisés de fatigue et accablés par la chaleur, se séparèrent d'un commun accord pour se rafraîchir et reprendre haleine. Cette courte suspension d'armes fut suivie d'un choc plus terrible que les premiers. Beaumanoir surtout y fit des prodiges de valeur, mais fut blessé et la perte de son sang, jointe à la chaleur, lui causant une grande altération, il demanda à boire; ce fut alors que l'écuyer de Geoffroy du Bois lui fit celle réponse si connue, « bois ton sang Beaumanoir et ta soif passera ». Le maréchal, très affaiblit, allait  succomber et être fait prisonnier par Bembro lorsque Alain de Keranrais porta, à ce dernier, un coup de lance dans la visière qui lui entra dans l'œil, pénétra jusque dans la cervelle et le renversa roide mort. Le trépas de Bembro rendit libre, d'après les usages d'alors, les trois Bretons Charruel, Bodegat et Pestivien qui étaient ses prisonniers ; ils reprirent leur rang parmi leurs compatriotes.

              Les Anglais, déconcertés par la mort de leur chef, commençaient à s'ébranler, l'un deux, nommé Croquart, aventurier sans ayeux ,mais d'une grande bravoure, prit le commandement, leur cria de tenir ferme et de bien se resserrer l'un contre l'autre. Ils reformèrent leur ligne et disputèrent, avec une nouvelle opiniâtreté, l'avantage de cette journée aux compagnons de Beaumanoir.

Guillaume de Montauban, écuyer breton, voyant que le jour s'avançait et que malgré leurs efforts ses compatriotes ne pouvaient entamer la ligne que formaient les Anglais, s'avisa d'un stratège qui eut un plein succès ; se retirant à l'écart, il chaussa vite ses éperons, moulu sur son cheval et fit semblant de fuir, mais décrivant un circuit, il revint au galop sur les Anglais qu'il culbuta à coups de maillet en les foulant aux pieds de son coursier. Leur rang, une fois rompu, les Bretons l'enfoncèrent de toutes parts et achevèrent leur défaite en moins de rien.

 

Tableau Combat des Trente

          Tel fut le combat des Trente ; la valeur qu'y déployèrent les guerriers des deux partis, l'acharnement avec lequel la victoire y fut disputée, passèrent en proverbe et, dans la suite lorsqu'on voulait parler d'un combat opiniâtre, on disait : « On s'y battit comme au combat des Trente. »

 Monument du Souvenir. [20]

               Mr le maire de Glénac, M. Duchesne du Tay, chevalier de St Louis en 1811, a participé à la réunion où se décidait  l’élévation d’une pyramide érigée en 1823. La première pierre fut posée en 1819, monument en souvenir de la fameuse bataille des Trente dans laquelle, le 27 mars 1351, trente Bretons sous la conduite de Beaumanoir combattirent et défirent contre un nombre égal d'ennemis, vingt chevaliers anglais, six allemands et quatre bretons commandés par l'Anglais Bembro.

 

La Boudveillais

La Boudveillais

L’ancien manoir a disparu .

Datation de cette demeure: vers XVIII siècle.

Cette bâtisse présente une façade symétriquement agencée avec, au rez-de-chaussée, des ouvertures en plein cintre et, à l'étage, respectant l'alignement, des fenêtres à linteau droit et fronton triangulaire

 

Différentes Orthographes du Nom Boudveillais

Ø  1427-A la réformation, on trouve       Boutevalaye

Ø  1430-                                                  Bouteillaie

Ø  1448- A la réformation, on trouve      Bouteveillaye

Ø  1530                                                   Botte-Vellaye

Ø  1536- A la réformation, on trouve      Bouteveillaye

Ø  1900                                                   Boudveillais

Réformation de 1427

              La[40] Boutevelaye (la Bouteveillaye) -Boutevalaye

"Le manoir de la Boutevelaye entien appartenant à Tristan de la Lande le jeune et y a métayer exempt..Jehanne deguerpie Jehan Jacotier veufve noble non contribuante"

Réformation de 1448

             " L'hostel de la Bouteveillaye  lieu noble et ancien appartenant à Tristan de la Lande et, y est météer un nommé Hercelin"

 Réformation de 1536

               " La Bouteveillaye (la Bouleveillaye ) au sieur de Bodel[41]" .

 

A une certaine époque il existait  un moulin à vent

 

 

Baptême concernant la Boutveillais

              4 Octobre 1600 , baptême de Jacques Mabon, fils de maître François Mabon et de Jacquette Pellené , sieur et dame de la Cherbonnays, fermiers de la terre et de la Seigneurie de  Sourdéac ; parrain: maître Jacques Chesnaye, sieur de la Bouteveillays, marraine: Jeanne Rouxeau , femme de Maître Jean Moysan .

 

 

Seigneurie de Branféré.

 

Seigneurie de Branféré

 

Différentes Orthographes du Nom  Branféré

 

              1427-                   Branferreuc -Branfereur

              1448-                   Branffereuc

              1840-                   Branféreux

              Après                   Branféré

  Réformation de  1427

              "L’hostel de Brenfferreuc (Brenferreuc) appartenant à Jehan de Musuillac, et y est météer Denis Blanchart".

Siège de [42]l'ancienne seigneurie de Branferreur ou Branféreux. Propriété de Jehan Musuillac ou Muzillac en 1427 (également propriétaire du château de Séréac en Muzillac) .

 Réformation de 1448

            "L'enqueste faite en la parroisse.de Glennac par Nicolas Le Comte auditeur des comptes de Monsieur le Duc et M. Jehan Prodic secrétaire de rnondit sieur le XXIXe jour de xbre l'an M.IIII XLVIII  par commission de mondit. sieur du XIIe jour de Xbre derrain passé, touchant les demourans en ladite  parroisse. contribuans à fouage par le rapport et déposition de Guillaume Denis, Perrot Saindon, Perrot Bollo, Jehan Deprez et Jehan Raoul fabrique de lad. par. tesmoings jurez sur les Évangiles faire vray et loial raport de tous les demourans en la parroisse..en laquelle a IV frairies".

1517-

Le château[43] était habité par la famille de Francheville.

Catherine de Francheville, dame de Branféré fut marraine à Catherine Costard fille de Guillaume Costard et de Marie Rocaz.

 Catherine Costard eut comme tuteur , François de Forges de la Bouère en La Gacilly. Plus tard, les biens de Catherine Costard furent saisis, vendus et achetés par Yvonne Chesnais, riche bourgeoise de Redon, fille de Claude Chesnais, notaire royal à Redon, et Yvonne Daniel, sieur et dame de la Planchette en Glénac.

Réformation de 1536

              Au sieur de Thehillac en 1536. Il possédait autrefois une chapelle privée.

 1601-

Jean[44] de Fescan, écuyer,sieur de Branfereuc en Glénac marié à demoiselle Anne de Ténière ,habitait en 1601,son manoir de Branfereuc.

 Dès 1840,

Il ne subsistait [45] rien de l'ancien château. Sa chapelle privée était cependant toujours debout. Son propriétaire, M. Robert, y fit alors édifier une " jolie demeure".

 Baptême concernant Branféré

10 Novembre 1598, Baptême de Julienne de Fescan , fille de nobles gens écuyer Jean de Fescan  et de Anne de Tenière , sieur et dame de Branfereuc.

 

Seigneurie de la Chouannière

Ruines de la Seigneurie de la Chouannière

 

Différentes Orthographes du Nom 

F  1448-La Chohannière-

F  1536-La Chauvinière

F  ensuite La Chouannière

Origine du Mot  Chouannière.

Pour[46] le public, les mots « chouans »et « chouannerie conservent un attrait certain. Ils son entrés dans l’histoire. Ne soyons pas étonnés donc de les retrouver dans la toponymie.

Les “CHOUANNERIES” fleurissaient ici et là dans nos campagnes. Le mot résonne agréablement, évoque embuscade et complots mystérieux. La plupart de ces noms, récents et fantaisistes, n’ont rien à voir avec les chouans !

Beaucoup de ces “CHOUANNERIES” existaient avant la révolution. La mode s’est emparée de ce nom créant ainsi des confusions : il est parfois difficile de reconnaître la forme originelle. Certains de ces vocables ont disparu : les “CHOUANNIERES” de Péaule et de Pluherlin.

Il reste “LA CHOANNAIS” à Mauron et la “CHOUANNIERE” à Pleugriffet et à Limerzel.

A Carentoir, voici la “CHAUVELAIS” (CHAUVELAYE), or l’abbé Le Claire ne parle que de la seigneurie de “LA CHOHANNERIE”

A Glénac ,ne demandez pas la “LA CHOHENNERIE”, ancien domaine féodal, c’est la “ CHOUANNIERE” qu’ il faut désormais chercher 

La « CHAUMIÈRE » de St Martin-sur-Oust ne serait-elle pas une « CHOHANNIERE » massacrée ?

Il serait intéressant de le vérifier sur d ‘anciens documents ,

Il n’y a donc pas lieu de faire  systématiquement un rapprochement  entre “CHOUANNIERE” et “CHOUANNERIE” dans un grand nombre de cas, le vrai toponyme semble bien être la “CHOHANNIERE” de CHOHAN, ancien nom local du chat-huant, (genre de rapaces nocturnes comme la chouette et la hulotte) qui hantait les vieux murs de ces lieux ,

 

Ù  1448

Voir le détail de l'enquête pour Branféré

L'hostel de la Chohenniere (la Chohannière) noble et antien appartenant aux enfens de feu Jehan Pilet de Guer, et y est météer un nommé Tastard.

puce

1536

Réformation de 1536

La Chauviniere (la Chohannière) à François du Bochet.

 

puce

  1680

              Par actes des 24 août et 23 septembre 1680.

René Rado, seigneur de Cournon, la Villejanvier, le Bois de Cournon, le Brossay, la Piscouraye, La Touche Trécesson, etc., épousa à Gaël, le 16 janvier 1680, Julienne Charpentier, fille unique d'écuyer Joseph Charpentier et de dame Mathurine de la Corbiniére, seigneur et dame de Calléon, la Chesnaie-Ribart, le Boislesné, etc. Ils eurent entre autres enfants :

Jean Baptiste Mathurin, né le 22 octobre 1681;

Guillaume Charles né en 1682, chevalier de la Villejanvier seigneur du Brossay et de la Chohannière en Glénac;

Jacques François, sieur du Brossay;

Renée Gillette, dame du Brossay;

 Marie Agnès et Françoise Hélène.

René Rado acheta le Tertre en Cournon à Joseph Huchet de Cintré le 14 août 1697, la Vallée en Cournon à Claude Alain de Lessart le 15 juin 1693, la Chohannière en Glénac à Gilles Després, seigneur de Villeray le 4 mars 1705, et le fief de l'Estun à Jean François Goure, seigneur de Pommery, le 29 mars 1704.

puce

1696

 PILET vel PILLET, Sr de la Chauvinière. Glénac. Auray, 1696. (D'or à 3 besants de sable.)[48]

puce19 Janvier 1769

Mariage entre Messire Jean-Joseph Rado, Chevalier, seigneur de la Chohanière, veuf de  dame  Marie de l’Hôpital de la paroisse de Glénac, et demoiselle Marie-Jeanne  Guillard fille de Feu Messire Louis-Mathurin, Chevalier, Seigneur des Aulnays

puce

  Vers 1789

              La Chouanière était habitée par la famille Rado composée du père, de la mère, de 2 garçons et de 3 filles dont la dernière veuve d’un Mr. LA PICLIERE et qui avait deux enfants, épousa en deuxième noce Mr. GENTIL, juge de paix à Redon et devint mère de l’ancienne supérieure de la Retraite.

La Révolution

Le 31 [49]mai 1794, à la Jouardays des Fougerêts,une petite colonne venait arrêter un prêtre M. Ollivier, ancien chartreux originaire de Peillac. On trouva ,sous des fagots, une cache bien organisée. Mais l'abbé avait gagné le large et peut-être une de ses autres caches, car il en avait au moins deux autres, une à la Chohanniére en Glénac, l'autre chez M. du Fresché de la Giraudais en Bains

Baptêmes concernant La  Chouannière

16 janvier 1640.

Baptême de Françoise  de Plumangat, née en 1639, fille d’écuyer Louis de Plumaugat et de demoiselle Perrine de Carrion, sieur et dame de la Chauvinière, parrain:Jean du Bot, écuyer, seigneur de Talhouet et de la Grignonaye, marraine : demoiselle Françoise Gouro, dame de Billaire.

 28 Janvier 1664   

            Baptême de Pierre Boudet, fils de Michel Boudet, écuyer, sieur de la Morynais et de demoiselle Françoise de Plumaugat parrain: Pierre Boudet, etc., marraine demoiselle : Perrine de Carrion, dame de la Chauvinière, aïeule de l’enfant.

27 Novembre 1768 

              Baptême de François Amand Rado, fils de messire Jean Joseph Rado, seigneur de la Chohanière et de Marie Jeanne Guillard, parrain . messire Jacques Marie Amand Rado de Cournon, chevalier, seigneur de la Ville Janvier, marraine : Françoise Rouxel, dame des Aulnais .

Seigneurie de la Gaudinais

 

En 1653(62) il ne reste plus rien de l’ancien manoir de la Gaudinais. Le mur d’enceinte a disparu, les bois de décoration n’encadrent plus l’avenue d’accès, le bâtiment actuel, bien restaurés, sobre, classique,  a remplacé la gentilhommière du XV siècle. Mais que de souvenirs en tous ces lieux

 

Ancien puits à La Gaudinais

 

Origine du Mot  

Gaudinais  ou Gaudinaie est le hameau d’une famille Gaudin. La terminaison en ais ou aie s’est substituée à l’ancienne terminaison aye .Beaucoup de noms féminins ont pris naissance sur un nom de personne masculin ; exemple « Gaudin Gaudinaie

Souvent de création ancienne, beaucoup se sont développés autour d’un manoir ou seigneurie et ont été le centre d’un domaine féodal plus ou moins important comme la Gaudinais de Glénac le prouve.

Jadis [50]siège d'une seigneurie le manoir avait une chapelle domestique, 3km à l’ouest.

Vers1426

              Alain [52]Jumel  avait épousé Marie de Rezac de la maison de la Gaudinais en Glénac. Il mourut le 18 novembre 1435.

Réformation de 1448

.Voir le détail de l'enquête pour Branféré

L'hostel de la Gaudinaye (la Gaudinaye) appartenant à Regnault de la Salle  et y est météer Guillaume Loucat

Réformation de 1536

La Gaudinaye à Galhaut de Ressac

 

1523-Famille de Forges[1]

 Mais qui sont ces de Forges ? D'où viennent-ils ? Sont-ils d’origine bretonne ? Dans un acte de 1630, il est écrit « qu’Imbert de Forges, vivant en 1472, fut le premier qui vint dans  le païs ». Nous n'avons là-dessus aucune preuve. Remarquons cependant que le prénom Imbert porté par les premiers de Forges est pratiquement inconnu en Bretagne en revanche, on le rencontre fréquemment dans le sud de France (Provence, Dauphiné, Languedoc).Une branche de la famille aurait-elle quitté ces régions méridionales probablement dans la première moitié du XVe siècle, pour venir se fixer en Bretagne ? Les historiens se demandent même ces premiers de Forges ne s'étaient pas mis au service Tanguy Du Chastel, ce capitaine breton qui fut grand sénéchal de Provence en 1423.Il est en effet troublant de constater que Tanguy de Forges eut pour parrain Tanguy Du Chastel, second du nom et neveu du précédent.

 1523 

Tanguy de Forges de la Bouère[2] en la Gacilly

Fils d’Imbert II de Forges et de Guillemette de la Fouaye, il hérita de la maison de la Bouère de La Gacilly et se maria avec une autre Guillemette de la Fouaye, fille de Jean de la Fouaye (devenue Foye) et de Guillemette Mouraud, sieur et dame de la Bouëxière en Maure. Il vivait encore en 1523. Ils eurent trois enfants :

Ø          Pierre-René qui mourut jeune.

Ø          Arthur

Ø          Jean qui, en épousant Perrine Martin, devint sieur de Kerglas et devait former la branche des de Forges de la Bousselais, des de Forges de la Gaudinais en Glénac et des de Forges de la Ville-Janvier

Jean de Forges, eut, entre autres enfants, deux fils :

1° Guy de Forges, Seigneur de la Boucelaye, en la paroisse de Rieux, au diocèse de Vannes, dont les enfants ne paraissent pas avoir eu de postérité.

2° Michel de Forges, marié d'abord à Françoise Sorel, dame de la Ville-Janvier, puis, le 25 novembre 1590, à Jeanne le Tenours, dame de la Gaudinais, en la paroisse de Glénac.

Ce dernier eut de sa seconde union un fils, et une fille

1)    Renée de Forges épousera  en 1609 Georges Le Trezlé, seigneur de Kerroland en Herbignac et propriétaires de terres sur Allaire

2)    Gilles de Forges, seigneur de la Gaudinais, qui épousa en septembre 1631 Marie Rogon de Kermartïn. Il fut le trisaïeul de François de Forges, seigneur de la Boucelaye, né à Rieux en 1738, officier de marine, chevalier de Saint-Louis, marié a Vannes.

Il eut un fils Guillaume qui épousa Gillonne (ou Gilette) du Matz ; c’est une famille originaire du pays de Rieux ou des environs immédiats, très liée avec d’autres familles comme les Bogier du Vaudequip en Allaire, les Souallaye de Béganne et aussi les de Forges de Glénac et ceux de la Boucelaye. Guillaume fut inhumé en juillet 1697 dans la chapelle du Rosaire à Glénac. Sa veuve Gillonne (ou Gilette suivant les textes) lui survivra treize ans .Elle ne quittera pas la Gaudinais.

Guillaume et Gillonne du Matz eurent, entres autres, deux fils :

1.            Charles Imbert : son acte de baptême du 30 mars 1685 porte Imbert-Charles. Il n’accepta cet ordre et se fit toujours appeler Charles-Imbert. Seigneur du Plessis-Rivault en Allaire, de la Boucelaye et de la Gaudinais mais à 22 ans il s’installera à la Boucelaye et c’est son frère

2.            Louis-René qui s’installera seul sieur de la Gaudinais et c’est par lui que se continue la lignée des de Forges de Glénac qui ne s’éteindra qu’a la révolution.

Charles Imbert  épouse  Angélique de Marmière et avant d’aller habiter la Boucelaye ils eurent un fils Gilles Marie de Forges qui naquit à la Gaudinais le 29 octobre 1708.Son baptême fut célébré  au mois de Juillet  l’année suivante dans la paroisse de Glénac c’est son grand-père maternel Giles de Marmière, seigneur de la Chohannière qui fut le parrain.

Gilles Marie eut un petit fils René-Narcisse de Forges

René-Narcisse de Forges n'est pas le seul membre de la famille à être resté en France. Dans le bourg de Glénac habite une cousine éloignée, Louise-Marie, descendante des de Forges de la Gaudinaie. Depuis longtemps, ces deux branches ne se fréquentaient plus. Ne pouvant s'en prendre à la Boucelaye, qui bénéficie de la protection républicaine, les Bleus reportent leur vengeance sur cette pauvre vieille cousine dont le seul tort est d'avoir une particule. Arrêtée le 11 brumaire an II (1er novembre 1793), elle est enfermée au Petit Couvent à Vannes. Aucun motif ne justifie son incarcération. Par l'intermédiaire d'un ami, elle adresse, le 23 pluviôse an II (11 février 1794), une demande de mise en liberté aux administrateurs du district de Rochefort.

« Expose Louise-Marie de Forges, ci-devant demeurant au bourg de Glénac et maintenant détenue au Petit-Couvent à Vannes, qu'elle ignore absolument le motif pourquoi elle est enfermée depuis le 11 brumaire jusqu'aujourd'hui. A-t-elle été réfractaire aux lois ? A-t-elle jamais refusé de païer ses impositions ? Quelle est donc la loi qui la condamne à subir une détention aussi préjudiciable à sa santé qu'à sa bourse ? En effet, citoïens une fille à soixante douze ans et qui n'a jamais su ce que c'était que d'être en détention aussi longtemps, ne peut que nourrir en elle un noir chagrin qui ne pourra lui être que très préjudiciable à l'âge où elle est.

« D'ailleurs, quoiqu'étant née d'une famille autrefois privilégiée, elle ne peut en aucune manière être pour (sic) ce coup de la loi contre les émigrés puisqu'elle n'a ni père ni mère, ni frère ni sœur. L'on ne peut donc avoir contre elle que la suspicion, elle qui n'a jamais rien dit ni fait contre la constitution, au contraire, citoïens, elle s'est toujours fait un devoir de porter tout le monde à la paix et n'a jamais désiré qu'elle.

« Elle vous prie donc, citoïens, de prendre ces choses en considération et de bien vouloir lui donner l'élargissement qu'elle réclame. »

On ne daigne pas lui répondre. Un secrétaire, blasé et indifférent ou stupidement zélé, se contente de griffonner dans la marge cette phrase lapidaire : « elle est bien là ! » Le 8 floréal an II (27 avril 1794), elle est toujours signalée en « état d'arrestation », mais cette fois au château de Josselin. Nous ignorons comment se termina sa pénible aventure.

 

1623  -Abbé Jean DANET ; fils de Pierre, couvreur et de Perrine TOUGUAY, il fut baptisé le 6 mai 1598 et admis à la prêtrise en 1621, à 23ans

En 1625, il desservait « la chapelle St Jean Baptiste et St Jacques du Pont d’Oust. Il fut chapelain de la fondation Madeleine de Crheil, de la chapellenie Jean Guillard, puis de la Gaudinaie.64 Ce dernier manoir était plus près de sa résidence que le pont d’oust et Guillard n’avait pas tenu sa promesse de » lui construire une maison

Né aux Fromentinais, il continua d’y résider. Il mourut en 1654 et inhumé le 3 février

 

 

Baptêmes concernant la Gaudinais.

      21  décembre 1592 baptême d’une fille de nobles gens Michel Déforges et  Jeanne Le Tenours, sieur et dame de la Ville- Janvier et de la Gaudinaie, parrain: noble et discret frère Claude de Launay, religieux  en l’Abbaye de Redon ; marraines: demoiselles Suzanne de Castellan, dame du Verger, et Guillemette Le Houssec

      5 Septembre 1632  baptême d’un fils d’écuyer Gilles de Forges et de demoiselle Marie Rogon, sieur et dame de la Gaudinaie, parrain: Guillaume de Forges , écuyer, sieur de la Guerche, marraine : demoiselle Renée de Forges

18 Septembre 1679 baptême de Catherine Gillonne de Forges, fille de messire, Guillaume de Forges et de demoiselle Guillonne du Maz  seigneur et dame de la Gaudinaye  parrain:messire Gilles du Maz, seigneur de la Bousselaye, marraine: dame Catherine Boterel de Quintin dame de la Grionnays 

5 Juillet 1706 baptême de Marie Imbert du Maz, fils de messire Jean Alexandre du Maz et de dame Denise de l’Escorce seigneur et dame de Limur, parrain: messire Charles Imbert  de Forges, seigneur de la Gaudinays, marraine : demoiselle Marie Angélique de Marnière.

      16 Juillet 1709 baptême, de Gilles Marie de Forges, né en 1708, fils de Charles Imbert etc., et de dame Marie Angélique de Marnière, parrain: messire Gilles de Marnière, seigneur de la Choannière en Carentoir, marraine : dame Gillonne du Maz, dame de la Gaudinaye.

      2 Janvier 1714  Baptême d’Angélique Victoire de Forges , fille de messire  Louis René de Forges et de dame Gillette Marie de Lalandelle, seigneur et dame de la Gaudinays, parrain : Victor Sabulin de la Landelle  chevalier de la Graë, marraine: Marie Angélique de Marnière, dame de la Gaudinays.

20 janvier 1719 baptême de Joseph , fils  de messire Louis René de Forges  et de dame Gillette Marie de la Landelle, seigneur et dame de la Gaudinays,  parrain : Joseph de Lalandelle,

6 Février 1723- baptême de Charlotte fille de messire de Louis René de Forges  et de dame Gillette Marie de Lalandelle, seigneur et dame de la Gaudinays, parrain: Charles de Forges.

4 Aout 1724- baptême de Marie-Magdeleine fille de messire  Louis René de Forges et de dame Gillette Marie de Lalandelle, seigneur et dame de la Gaudinays, parrain Charles-François de Forges.

Décès  concernant la Gaudinais.

          6 Août 1755: décès  à la maison noble de la Gaudinais en la paroisse de Glénac Cournon, d’honorable et discret missire Vincent Janotin, ministre de Rieux. Son corps est " mis aux mains " de Missire Julien Bérard, religieux trinitaire de Rieux

7 février  1781 Inhumation, dans le cimetière, de Marie Anne Marguerite du Bot veuve de messire Charles François de Forges, seigneur de la Gaudinais, décédée au château de la Gaudinais.

         Mariage concernant la Gaudinais.

      27 Mars 1764  mariage entre écuyer messire Louis Armand Henri de Quélo, officier au régiment de Béarn, fils de messire Henri Joseph de Quélo et de feue dame  Perrine Hélène de la Landelle de Roscanvec, de la paroisse de Bains, et  demoiselle Louise Marie de Forges, fille de messire  Charles François de Forges et de dame Anne Marguerite du Bot, seigneur et dame de la Gaudinays.

     

Vers 1789

M.Louis-Armand-Henry de Quelo,demeurant à la Gaudinaye, fût fait prisonnier au Préclos en Tréal.

 

1793-Vente de Biens

 En bon républicain et pour ne pas déplaire à ses amis révolutionnaires, Joseph-Marie Seguin de La Gacilly achète des biens nationaux, il fut même parmi les premiers acquéreurs.

Ø      5 avril 1793, notre juge de paix continue à acheter des biens nationaux puisque d’après le registre de l’enregistrement et des domaines, il acquiert des meubles à la vente de la Gaudinais en Glénac pour la somme de 18 livres et 3 sols. 

Ø          18 mai 1793, il continue à acheter des meubles à la Gaudinais conjointement avec un nommé Ricaud pour la somme de 80 livres et 8 sols appartenant au sire de Quélo, émigré. Le même jour, toujours avec le dénommé Ricaud, il acquiert, pour la somme de 110 livres et 16 sols, des meubles lors de la vente de la Forêt-Neuve appartenant au sire de Rieux, émigré.

Seigneuries du Verger

Autrefois , il existait [54]deux seigneuries: celle du Haut et celle du Bas.

Réformation de 1448.

Voir le détail de l'enquête pour Branféré

             

L'hostel du  Vergier (le Verger) à Jehan Uguet à cause de sa femme par douaire à cause d'Eon Denis son premier mary.

 Réformation de 1536

          Le Verger  que tient Guillaume de Launay seigneur de la Villechauve [55] par transport du seigneur du Bochet

Seigneurie de la Rivière

Réformation de 1448

Voir le détail de l'enquête pour Branféré

L'hostel de la Rivière appartenant à la femme de feu Payen Pibout et y est rnétéer Perrot Coquiel .

 Réformation de 1536

La Riviere  â Galhaut de Ressac

 

Seigneurie du Grand-Clos

 

Situé dans l’agglomération, à coté du cimetière, dans l’ensemble les bâtiments conservent leur aspect d’autrefois. Dans le parc, en pente rapide vers les marais, on peut voir des arbres plus que centenaires, peut-être témoins de la vie de la noblesse sous la révolution.

(Voir la vie de la noblesse racontée par M. de Gouyon)

Arbres du Grand-Clos

15 juin 1689-

Décès  de M. Bigotier Jacques âgé de 60 ans.

21 Mai 1701

Mariage [56]entre noble homme Mathurin Trotereau, sieur de Lorgeray, de la paroisse de Tréal et demoiselle Jeanne Renée Bigottière, demoiselle du Grand Clos, fille du feu noble homme Olivier  Bigottière, sieur du Pâty et de demoiselle Françoise Floriau

10 Février 1754

Décès  de M. La Bigotiere Jan-Pelage.

 6 Mars 1790

Baptême de Louis Marie Casimir de Foucher, né au château du Grand Clos , fils de messire  Guillaume Paul Fidèle de Foucher ,chevalier , seigneur de Careil ,etc. et de dame Marie Françoise Olive  de Kerven de Foucher parrain: messire Louis François Foucher ; chevalier de la Fellière , lieutenant  d’artillerie , marraine: demoiselle Anne Louise Marie de Kerven de Kersullec, dame de Gouyon , tous deux représentés.

 

Roffignac (comtesse de), née Marceline- Henriette de Mesgrigny décédé au Grand-Clos, par La Gacilly (Morbihan), en juin

 

 

Née en 1846au château de Briel(Aube), la comtesse de Roflignac  était la fille du Comte Adrien de Mesgrigny et de la, comtesse née Catherine de Baussancourt, tous deux décédés ; elle avait épousé en 1873 le comte de Roffignac, aujourd'hui colonel en retraite et qui a exercé pendant cinq ans le commandement du 183 régiment d’infanterie à La Rochelle

La comtesse de Roffignac était adorée dans ce petit coin de la Bretagne ou elle menait une vie tranquille depuis la retraite du colonel ; sa belle existence fut entièrement consacrée à la vie de famille, à l’éducation de ses enfants et aux bonnes œuvres

Revues illustrée du tout  sud ouest 1905

 

 

 

 

 

 

Seigneurie de la Houssaye « Le Houssé »

Manoir du Houssé datant de 16eme Siècle

 

Ouvertures du Manoir  du Houssé

           L'appareil régulier qui constitue le mur et les linteaux moulurés en accolade contraste avec la taille variée des fenêtres et leur disposition encore irrégulière.

 Baptêmes concernant le Houssé

18 Avril 1736 Baptême de Marie fille de Marquay Joseph et de Burban Gillette, parrain : Thomas Burban.

13 mai 1786 baptême de Yvonne fille de Marquay Louis et Boudard Marie, parrain : Noel Marquay , marraine : Yvonne Jagu.

 Recensement du manoir  au ministère de la Culture

 

Autres Seigneuries de  Glénac

Seigneuries de la Bouie, du Pommeret, de la Pichardais et des Noës

 

Seigneurie[57] de la Bouie ou Bouis

 

Origine du Mot

              Les[58] ermitages ou petits monastères, indépendants des grands établissements bénédictins, ce sont eux qui donneront les noms d’abbaye à certains villages ou, par déformation, des noms comme la Baye, la Bouie ou encore Labouie.

La Bouie en Glénac et de nombreux villages, fermes ou hameaux commençant par  « abbaye » sur Carentoir, la Chapelle-Gaceline et Sixt-sur-Aff.

1694-Despres Pierre marié avec Lesné Magdeleine

1695 - Boudard Guillaume marié avec Despres Perinne

1731- Denis Jacques marié avec Guillet Perinne

1765- On trouvait Gautier Joseph marié avec Nevoux Marie 

Ancien Bourg de Glénac

 

Ancienne Mairie

 

Le Vieux Quartier

On remonte du cimetière vers le nouveau bourg entre deux rangées de maisons typiques de pêcheurs. Il s’agit bien de vestiges aujourd’hui car il ne reste pas grand-chose de ces maisons. Dommage !

     L’emplacement de l’ancienne mairie et de l’église prouve que la vie autrefois se passait dans ce secteur et que les gens vivaient de la pêche et du Mortier.

v    L’ancienne mairie, à l’aspect assez inhabituel, accès avec un escalier extérieur .On retrouve parfois le même style à Montertelot à côté de Ploêrmel.

v    L’ancienne église se trouvait à l’emplacement de la chapelle St-Léon .

v    La fontaine St-Léon.

 v  Le cimetière  à côté de l’église.

 

 

Fontaine St Léon

 

Croix du Cimetière

Chapelle St Léon

Vue du Cimetière

Légendes

Redon et Glénac auraient obtenu les faveurs du ciel pour avoir accueilli chaleureusement leur prochain (l’enfant Jésus ainsi que St Léon).

Les morts de St  Vincent[21] reposeront toujours dans l’eau ;tandis que ceux de Glénac seront au sec.

Ces deux dernières légendes cherchent aussi  à expliquer des phénomènes surprenant :

 

SAINT-LEON

Les reliques [22]de St Léon sont vénérées spécialement par les goutteux.

 

 

 

Quelques Vieux Villages

La Chaussée.

Sculpture sur une maison à la Chaussée

               Dans[61] la partie gallo de la Bretagne, un grand nombre de villages portent ce nom de Chaussée (Glénac, Carentoir, Malestroit, Questembert, Blain, Baud,.etc.). Dans la partie bretonnante, cette appellation devient Hent-Ven qu’il faut prononcer « Hentouenne ». Hent en breton veut dire « Chemin », mais il y a divergence pour traduire « Ven » ; certains y voient un dérivé de « Mein ou Men » (pierre) et traduisent par « chemin de pierres » ou « chemin empierré » ; les autres font venir « Ven » de « Gwen » (blanc) et traduisent « Hent-Ven » par « chemin blanc » et aussi, par extension « chemin battu », c’est à dire chemin fréquenté où il n’y a pas d’herbe. Dans le dictionnaire du Père Grégoire de Rostrenen, chemin battu est traduit par « Hent-Guen ».

Toujours au sujet de « Hent », certains lieux s’appellent Croas-Hent qui veut dire Croix-Chemin et a été francisé en Croissant. Hent-Glas (chemin vert) et Hent-Coz (vieux chemin) sont des dénominations qui rappellent très souvent des lieux fréquentés aussi par les Romains.

D’autre part, ne pas oublier qu’une voie secondaire pré-romaine passe à la Chaussée. Cette voie partait des mines de fer de Trobert en Renac. Ce village de Trobert semble être le nœud de tout un ancien réseau de ces chemins qui desservaient les nombreuses exploitations de minerai de fer. L’un de ces chemins, venant de Renac, passait très près des exploitations métallifères de Roche-Creuse près du Binon en Bains-sur-Oust puis par les mines de Sourdéac en Glénac, près du gisement se trouvant au pied des rochers de Roussimel où apparaissent les ruines d’une construction qui devait être une fonderie importante si l’on en juge par l’accumulation de scories ferrugineuses dans les champs voisins , il passait ensuite à la Chaussée et à la croix du Verger et enfin à la croix de la Lune ensuite il continuait en passant à côté des mines des Taillis, continuait en direction de l’Ouest pour peut-être desservir le gisement du champ de la Gourgandaie entre l’ancienne et la nouvelle chapelle Saint-Jugon puis passait au nord des Fougerêts et au nord de Saint-Martin-sur-Oust. Il devait vraisemblablement se poursuivre jusqu’au Roc-Saint-André où le fer abondait également. D’ailleurs , E. Cheval, dans son Histoire de Renac, déclare qu’en 1536, un chemin très ancien reliait le pont de Renac au Port-Corbin sur l’Oust en Bains-sur-Oust pour les transports du grand marché de Renac, marché cité dès le IX° siècle, vers le pays vannetais.

La Duchée ou la Guchée

 

 

Village de Launay

Une Partie du Village de Launay

Origine du mot

Étymologiquement, Launay signifie littéralement  lieu planté d'aulnes.

Launay  vient donc de  l’aulnaie l’endroit où poussent les aulnes, ou par extension, tout endroit humide et marécageux.

C’est l’équivalent exact du breton gwern qui désigne l’aunaie, lieu humide ou marécageux. À noter que trembles et peupliers affectionnent aussi ce genre d’endroit...

Du toponyme Launay viennent les noms de famille Launay, Delaunay.

 

A Launay , autrefois, on cultivait la vigne, puisque trois parcelles sur le cadastre de 1824 portent ce nom  : les numéros 720-758-759, dont les propriétaire d'alors étaient : M. Etoré de Launay, M. Chevalier de Launay, M. Marchand du Berland.

Le nom la Vigne indique un lieu où cette plante a été cultivée. L’intérêt de cette analyse permet de repérer les endroits où elle fut connue. La culture de la vigne, très prospère dès l’époque gallo-romaine, s’étendait sur presque  tout le territoire breton. Chaque village possédait ses petits coteaux de vigne.

Launay Village typique

Puisqu'on trouve

puce

 Une maison avec palissade en pierre qui séparait  la partie d'habitation ,de  la partie réservée aux bêtes .

puce

  Une fontaine ,

puce

  Un lavoir ou doué , un ruisseau qui alimente le moulin de Choiseul,

puce

 Une Métairie,

puce

 Une Gendarmerie,

puce

  Des Fours,

puce

  Un étang (voir cadastre Hermelin),

puce

 Des Pressoirs (voir fabrication du cidre).

 

Ancienne Maison

Vue de l’intérieur

 

 

Emplacement des Herbiers, parcelles appelées La Douve dessous le Doué .                -Au-dessus se trouvaient le Doué et la Fontaine

 

La première fontaine se trouvait quelques mètres plus loin que celle qui existe maintenant en direction du lavoir.

La nouvelle fontaine nommée « la Joyeuse » fut murée en 1885 (date du dernier loup à Glénac), busée en 1947 par Mr Cheval Albert. Plus tard, elle fonctionna avec un moteur électrique, tout le village du bas de Launay était alimenté par cette fontaine. Par grande sécheresse , les gens du bourg venaient y chercher de l'eau.

Pour nettoyer le lavoir, on ouvrait les vannes, mettant le Doué à sec, on trouvait des anguilles grosses comme le poignet, on les mettait à " dégorger " pendant trois jours, afin qu'elles rendent l’eau savonneuse, ensuite on les dégustait, personne n'était malade!

 

Emplacement de L’ancien Four

 

Anciens Costumes du Village

 

Le village de Launay comprend :

Les Cocuauds ou Launay d’en Haut , les Métairies, la Gendarmerie, les Rues Morand et Launay.

 

Cocuauds : Lieu dit de Launay; orthographe du Cadastre 1824.

Mariage (vers 1925) aux Cocuauds

Les Métairies

Origine du Mot

               Le fermier qui s’acquitte envers son propriétaire en partageant avec lui, par moitié, les fruits du domaine exploité , est appelé métayer, d’ou le nom de Métairie appliqué à ce domaine.

Cadastre 1824- Emplacement de l’ancienne Métairie et ancienne Gendarmerie

 

La Gendarmerie

 

Ancienne Gendarmerie

On ne possède aucun document sur l’origine de ce nom; à la démolition des derniers bâtiments on a retrouvé des papiers écrits en vieux français, on ne possède plus que l'acte ci-dessous, mystère sur la suite de ces papiers. La gendarmerie se trouvait à droite avant la Métairie en montant du bas de Launay. En 1824, les propriétaires étaient :Després Jean de Launay, Gauthier du bourg ; Morice Yves de Launay, Gauthier Pierre des Taillis, Morin Mathurin de Roussimel

Acte notarié du 29 juin 1685 trouvé dans l'ancienne Gendarmerie

Traduction

 Acte Notarié du 29 Juin 1685

Le 29eme jour de juin mil six cents quatre vingt cinq, devant nous nomer De la juridion du marquizar De Sourdéac avec Submistion et juré comparus, présents de leur personne, Joseph  Marchand et Mathurin Simon, la femme de lui bien et dûment autorisés pour l’exécution de ce qui suit ensuite, demeurant ensemble au village de Choizel, paroisse de Glénac, lesquels ont ce jour pour luxe leur successeur héritier direct et cause ayant vendu cédé quitté et délaissé et donné en héritage et transporté a jamais pour le temps à venir a Julien Moria la 6r qui vit demeurant au village de Launay dit paroisse de Glénac, présent et acceptant aussi pour lui et les siens héritiers et successeurs et qui de lui y aura aussi causse savoir est une quantité de terre  en friche sous lande et fougères située au friche de la Guillier proche de leur friche de vieux en la dite paroisse de Glénac ce qui peut compter et appartenir aux dits Marchand et femme dans le dit friche ce que le dit Moria a dit bien connaitre sans autres éclaircissements attenants de toutes parts à la métairie du Houssaye et au dit acte comme la dite quantité de terres contient et se poursuit entre ses confrontateurs avec ses appartenances et dépendances comme les vendeurs par luxe bailler au dit acte faisant vraiment partie de la Seigneurie de notre dite cour au baillage de la Boutte-Veillaye à la charge au dit acte d’y payer à l’avenir les rentes et charges ……en a acquitter les dits vendeurs louage et transports fait et accordés entre parties pour la somme de 4 livres 10 sous  net et donnée dans la main des dits vendeurs laquelle somme de 4 livres 10 sous le dit acte déclare payée aux dits vendeurs qui en ont fait réception, s’en  sont déclarés quitte et déclarés quitte le dit acte de tout son contenu du dit contrat en général sans aucune réserve et ce faisant l’heure dite ont quittés ce……avec la possession de jouissance de la dite quantité de friche au dit acte veulent et consentent qu’ils en jouissent dès à présent comme ils le désire en propre et en son héritage comme je voudrais l’avoir à faire avec promesse de bonnes et suffisantes garanties

SIGNATURE

Drgneruerne

 

 

Les Rues Morand 

On y retrouve le mot dans son sens ancien « qui est celui de Passage »

Une autre hypothèse serait l’ancienne appellation de « cour de ferme » « puis de ferme » « d’exploitation » à laquelle a été accolé le nom du propriétaire (Morand)

Les Rues Morand

 

Launay village

 

 

Attelage de Vaches au village de Launay

 Pour le travail de la terre , les cultivateurs n’avaient pas de gros moyens, aussi les vaches étaient attelées et servaient au labeur quotidien; en région bretonne, c’était surtout la race pie noire ;elle est arrivée en Bretagne depuis la plus haute Antiquité, au point qu'elle a longtemps été considérée comme autochtone. Les sources les plus anciennes signalent des bovins noirs ou pie noire dans le sud de la péninsule bretonne.

 

L’Etang d’Hermelin il existait encore en 1824 puisqu'il figure sur le cadastre

Autrefois propriété de la famille des de Rieux .

1824-Le notaire de la Gacilly M. Cheval  était le propriétaire de l’étang .

En 1824- Etang Hermelin à Launay

A cette époque, la route, qui va de Launay en direction de la Bouie n’existait pas; comme on peut le voir, elle se terminait dans les terres; donc, pour aller dans la direction de la Bouie ,il fallait prendre le Grand Chemin appelé aussi Chemin de Redon.

1824-Cadastre du secteur de Launay

 

 


[1] Mémoires pour servir de preuves d'histoire de Bretagne par Dom  Morice ; cal 1648 col 216

[2] Titres de la ville de Brissac ; d’Argentré, i, 8, ch. 290

[3] Mémoires pour servir de preuves d'histoire de Bretagne par Dom  Morice ; cal 1648 col 280

[4] Il ne quitta point le nom de Bruc mais il porta les armes de la Boutteveillaye.

[5] Mémoires pour servir de preuves d'histoire de Bretagne col 745, château de Nantes.

[6] Acte du marquisat de Rosmadec, vu par M.de Molac.

[7] Col 810-, titres de Guémené.

[8] Col 817.Mémoires de Molac.

[9]Ibid. ; 820 Titres de Brissac.

[10] Ibid., col 830.

[11] Ibid., col831. Chambre des comptes de Nantes.

[12] Ibid, col 890. Actes de Rymer, p.163.

[13] Histoire de Bretagne par Dom Morice, page 480.

[14] Ibid, col 1052. Mémoires de Molac.

[15] Histoire de Bretagne, p 502.

[16] Catalogue des évêques et abbés de Bretagne.

[17] Pouillé Historique de l’archevêché de Rennes, page 414-415, G.de Corson.

[18] Dupas, Histoires de plusieurs illustres maisons de Bretagne, pag 91.

[19] Antiquité de Bretagne par le Chevalier  de Frémeville.

[20] Livre du Combat de Trente Bretons et Trente Anglois, bibliothèque du Roi.

[21] Charmes secrets des pays de vilaine par VIGUETTI Jean Pierre

[22] LEMENE histoire des paroisse du diocèse de Vannes

[23] Dictionnaire des Châteaux du Morbihan par Floquet

[24] Revue Morbihanaisse par P. Merlet

[25] Château manoirs du Morbihan par M.Galzin

[26] Noblesse Bretonne par le Comte de Laigue

[27] Bulletins archéologiques 1902

[28] Sourdéac était entré dans la maison de Rieux par acquit de Jean de Rieux, d'abord abbé de Prières, puis évêque de Saint-Brieuc jusqu'en 1544, sans être dans les ordres, et enfin époux de Béatrix de Jonchères

[29] BSPM 1853 – Du Droit de Quintaine – L. ROSENZWEIG

[30] Revue Morbihannaise Famille de Rieux par M.Merlet

[31] Manoirs de Fortunes et d’infortunes par M.Galzain

[32] Chaloupes revues du cercle généalogique par Y.Danard

[33] Bulletin archéologique de 1902

[34] Cet acte provient des archives de M. de la Borderiee

[36] Noblesse Bretonne au XV siècle par le Comte de Laigue

[37] Comte DE LAIGUE

[38] Généalogie de Foucher de Careil

[39] Bulletins des lois de l’empire Français 1864-

[40] Comte LAIGUE René Noblesse bretonne au XV eme siecle

[41] En Caro, Evêché de St Malo

[42] noblesse bretonne au XVe siècle par Comte LAIGUE René

[43] Dictionnaire des Châteaux du Morbihan par Floquet

[44] Société polymatique du Morbihan 1893-

[45] Dictionnaire des Châteaux du Morbihan par Floquet

[46] Auteur: Leclerc

[47] Noblesse bretonne au XVe siècle par le Comte LAIGUE René

[48]Blasons Bretons du  Recueil d’Armoiries

[49] Armand de Gouyon

[50] Dictionnaire  des Châteaux du Morbihan par Floquet

[51] Comte LAIGUE René Noblesse Bretonne au XV eme siècle

[52] Etudes Historiques sur Redon- Les Grandes Seigneuries-  R. de Laigue

[53] Une Montre à Vannes en 1492- p. 8- L’ESTOURBEILLON

[54] Dictionnaire topographique du Morbihan

[55] En les Fougerets

[56] Infobretagne.

[57] Dictionnaire topographique du Morbihan

[58] Leclerc

[59] Dictionnaire topographique du Morbihan

[60] En les Fougerets

[61] La voie Romaine par J.Y Eveillard

62 La Boucelaye au pays de Redon par Georges Le Cler

63)La Boucelaye au pays de Redon par Georges Le Cler

64-Bulletin paroissial des Fougerêts octobre 1971

 65°Ouest Eclair 31/01/1916

 

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